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Le nouveau départ de Deveau!

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Camille Laurin-desjardins

2020-12-03 15:00:00

« L’atmosphère est bonne, les gens sont heureux », assure le nouvel avocat-directeur de Deveau, l’ancien ministre libéral Jacques Dupuis...

Me Jacques Dupuis. Photo : Site web de Deveau
Me Jacques Dupuis. Photo : Site web de Deveau
Après la pluie, le beau temps… Voilà qui semble être le mantra du cabinet Deveau.

Après avoir essuyé le départ de 19 avocats, dont deux associés, en janvier 2019, le cabinet s’était relevé et avait procédé à plusieurs embauches, à la fin de l’année dernière. Et voilà qu’au cours du printemps et de l’été dernier, une autre vague de départs a touché le cabinet.

Mais tel un phénix, Deveau s’est relevé. Depuis septembre, c’est Me Jacques Dupuis, embauché comme avocat-conseil l’an dernier, qui tient les rênes de la direction. Et les choses vont très bien, assure celui qui a été ministre québécois de la Justice et de la Sécurité publique, notamment, au sein des gouvernements de Jean Charest.

Deveau a récemment fait l’embauche de trois nouveaux avocats : Me Ian Champagne, au sein des groupes de litige civil et de droit des successions, Me Jean-Daniel Cousineau, au sein des groupes de litige civil et commercial et droit de la famille, ainsi que Me Roland Achkar, au sein des groupes de droit des affaires et de droit transactionnel.

Droit-inc a discuté avec le nouveau directeur de sa vision pour le cabinet qui compte maintenant 26 avocats, au total, à ses bureaux de Laval, de Boisbriand et de Gatineau.

Droit-inc : Vous avez été nommé cet automne avocat-directeur du cabinet… C’est une nomination importante, pour vous?

Jacques Dupuis : En fait, il y a environ un an, Deveau m’a demandé d’agir comme avocat-conseil. Alors je l’ai fait pendant un an. Et après, ils m’ont demandé si j'accepterais de prendre la direction du bureau. Il faut dire que jusqu'à ce moment-là, c'était l'un des associés qui faisait l'administration du bureau, et lui, ça impactait beaucoup sur sa pratique… Alors il avait exprimé l'idée d'engager un directeur général pour l'administration du bureau, et c'est là qu'ils ont pensé à moi, compte tenu de mon expérience.

Est-ce que ça vous a surpris?

Disons que ça m'a surtout fait plaisir. Ils m'ont dit : « on a besoin que quelqu’un assume la direction du bureau, tu as de l'expérience, tu as eu de l'expérience au gouvernement, tu es plus vieux, tu as de l'autorité… » Là, je vous dis ça avec le sourire!

J'ai dit : « ah, ça m'intéresse! » J'ai réfléchi quelques jours… Parce qu'évidemment, ça modifiait un peu mes plans... Quand j’étais avocat-conseil, j'étais un peu à la retraite. Donc j'ai réfléchi... et j'ai accepté, et je suis bien content!

Quelles sont vos tâches, au juste?

D'abord, c'est toute la question des relations humaines dans le bureau, avec les avocats, le personnel de soutien… Le recrutement, aussi, parce que nous sommes encore en mode recrutement!

Je suis à la recherche de trois avocats : en familial, en municipal et en droit du travail.

On est un bureau spécialisé en droit du travail, en municipal, en litige commercial et en droit familial. Il s'agit de continuer à progresser dans ce domaine-là, tant au niveau de la compétence que de la notoriété.

Et pour toute la question de l'administration, il y a une personne ici qui s'en occupe, mon adjointe, et moi je fais la surveillance de l'administration, mais ça va très bien.

C'était quand même une grosse tâche, parce qu'il y a eu des remous au cours des derniers mois... Beaucoup de départs…

Vous avez raison... Mais moi, honnêtement, je ne regarde pas en arrière, je regarde en avant. Je peux affirmer qu'au moment où je vous parle, ça va super bien, au bureau. L'atmosphère est bonne, les gens sont heureux... et ma porte est ouverte.

Je vais vous donner un exemple : un moment donné, les associés m’ont dit : « tu peux voir les avocats dans ton bureau». J'ai dit : « non, je vais plutôt aller dans leur bureau ». Donc c'est moi qui me déplace. C'est mon style à moi.

Vous diriez donc que vous vous êtes pas mal rattrapé, par rapport aux nombreux départs qu'il y a eus…?

A : c’est stabilisé. B : on a engagé. Et ça va bien.

Aussi, dans mes responsabilités, je me suis donné comme but d'être plus présent dans la communauté lavalloise. Je regarde les sites Internet, notre page Facebook... Il faut les nourrir, les réseaux sociaux. Et une façon de le faire, c'est évidemment de participer à des actions communautaires dans la société dans laquelle on évolue.

Ça fait des décennies que le bureau est présent à Laval. Je voudrais qu’on s’implique plus dans la communauté lavalloise. On a un bureau à Boisbriand, en droit familial, on a un bureau à Gatineau en municipal, et un bureau à Laval... Je voudrais qu'on s'inscrive plus dans nos communautés. Je me donne ça comme objectif.

Vous vouliez donner une nouvelle direction, un nouveau souffle, au cabinet?

Je n’irais pas jusque là… mais je dirais un regard en avant!

Et vous avez l'impression que ça fonctionne?

À date, l’atmosphère est bonne, les gens sont dynamiques et énergiques.

Et quand j'ai parlé aux associés de mes plans, pour l'implication dans la communauté, ils ont très bien réagi!

Évidemment, la question de la COVID nous coupe un peu les ailes... Je vous donne un exemple : cette année, s'il y avait eu Nez Rouge, probablement que j'aurais suggéré qu’on participe. Moi, je l’avais fait, quand j’étais procureur de la couronne, à Québec, et ç'avait été super bien perçu!

Mais aussitôt que les choses vont revenir, j'espère, à la normale, on va avancer dans ce sens-là.

Vous avez quitté la politique en 2010 pour revenir au droit… est-ce que ça vous manque, parfois?

N-O-N, non (rires)! En fait, c’est un sport extrême, la politique. Je l’ai fait pendant 12 ans. J'ai eu pas mal de responsabilités – je dis ça humblement... Ma période était faite.

Si vous demandez aux politiciens qui ont quitté le domaine ce qui leur manque, c’est souvent la collégialité, la gang… Mais au-delà de ça, tu es toujours, toujours sur la sellette, en politique! Un moment donné, tu as envie d'autre chose, et c'est normal.

Et est-ce que vous voyez finalement prendre votre (vraie) retraite dans un avenir rapproché?

Je ne suis pas là-dedans! Je suis heureux, j’aime ça... J'ai de l'énergie, j'ai du plaisir. Alors ça va être jusqu'au bon plaisir de ceux qui m'engagent, j'imagine!



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