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Le syndic de la CSF au Conseil de la justice administrative!

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Florence Tison

2020-12-09 11:15:00

L’ancien bâtonnier du Québec et de Montréal poursuit son implication professionnelle. Entrevue avec GIlles Ouimet...

Me Gilles Ouimet.
Me Gilles Ouimet.
Me Gilles Ouimet ajoute une nouvelle corde à son arc déjà bien garni. Le syndic de la Chambre de sécurité financière (CSF) a été nommé au Conseil de la justice administrative le 18 novembre dernier.

Le Barreau 1987 était auparavant associé chez Shadley Battista (1999-2012), bâtonnier du Barreau de Montréal et du Barreau du Québec, chargé de cours à l’Université de Montréal et l’Université McGill, et ce n’est pas tout : il a déjà été député de la circonscription électorale de Fabre à l’Assemblée nationale (2012-2015).

Droit-inc lui a parlé de ses nouvelles fonctions au Conseil de la justice administrative… ou plutôt, Me Ouimet en a parlé! Entrevue.

Alors, ça fait longtemps que vous vouliez siéger sur le Conseil de la justice administrative?

C’est un peu l’équivalent d'un comité du Barreau, dans le sens où c'est du travail bénévole. On participe à un comité parce que bon, dans ce cas-ci, c’est un peu beaucoup mon domaine d'expertise. Je suis syndic depuis deux ans, et j'ai déjà fait des mandats pour le Conseil de la magistrature quand j'étais en pratique privée.

Quand j'ai vu l’appel de candidatures, je me suis dit « Je vais lever la main! », comme je le fais souvent pour différents comités, et le ministre a choisi de retenir ma candidature.

Il y a un processus : il y a un comité de présélection qui établit la liste des personnes aptes à occuper le poste. Il faut voir aussi la composition, parce qu’il y a un nombre de postes dont les qualifications sont déterminées. Il y avait, je pense, un poste pour deux membres du Barreau, pour les non-juges, appelons-les comme ça!

Ce n’est pas du tout l'aboutissement… Ça s’ajoute à mon travail, c'est un comité comme tout comité auquel je participe.

Vous faites partie de beaucoup de comités?

Je suis président du Comité du Barreau de Montréal sur le droit professionnel et disciplinaire depuis trois ans. Je fais partie du Comité des requêtes du Barreau du Québec depuis quelques années aussi.

Cette nouvelle place au sein du Conseil de la justice administrative, ça va vous prendre beaucoup de temps?

Je n’ai jamais siégé à ce comité, mais avant de poser ma candidature, j'avais regardé sur le site web. Il y avait les procès-verbaux des réunions. On parle de trois à quatre réunions du Conseil par année, et il y a des comités de travail et d'analyse des plaintes et des comités d'enquête.

C'est-à-dire que le processus, je ne veux pas être trop technique, c'est un peu la même chose qu’au Conseil de la magistrature. Le Conseil reçoit une plainte, l'examine pour voir si elle est recevable, et si les allégations justifient qu'elle soit enquêtée, et mandate par la suite un comité d’enquête qui procède à l'audition de l'affaire, enquête, et rend une recommandation.

C’est un peu ce que vous aurez à faire...

Oui! Je ne sais pas comment la charge de travail est répartie, mais comme je vous dis, selon les informations du site web, on voit qu'il y avait trois ou quatre réunions par année, plus les comités d’examen et les comités d'enquête sur lesquels on peut être désigné.

Vous commencez quand?

Maintenant! On a une première rencontre de tous les membres.

Parce que vous êtes plusieurs nouveaux membres au Conseil!

Oui, c’est ça! De ce que j'ai compris, la plupart des postes des non-juges, à défaut de meilleure façon de les désigner, ont été presque tous remplacés par de nouveaux membres.

Parlant de non-juges… la magistrature, vous y pensez?

Si vous lisez les journaux, Droit-inc, apparemment que j’aurais déjà déposé ma candidature à une autre époque. C’est ce qu’on dit dans les journaux.

C’est ce qu’on dit, mais est-ce que c’est vrai?

(Rires)

Vous savez, on a une commission d'enquête au Québec et le processus est rigoureusement secret! Si c’était vrai ou pas, je révélerais des secrets, alors je suis obligé de dire que je ne peux pas répondre à la question.

Et n’inférez rien de ma réponse!

J’insiste, le Conseil de la justice administrative, comme les autres comités, ça s'inscrit dans la poursuite de mes fonctions auprès de la Chambre comme syndic. Ça m’inquiète de mêler à ça des histoires, des rumeurs… il n’y a pas de lien.

J’ai toujours été impliqué, et j'ai toujours accordé beaucoup d'importance à l'implication au sein des comités, d’essayer de redonner à la société, évidemment dans mon domaine d’expertise.

Pourquoi vous impliquez-vous autant, d’ailleurs?

Un, j'ai toujours été un gars d'équipe. Je crois beaucoup à l'implication. On a tous l'obligation de redonner, de participer activement, qu'on pense au droit de vote… Il faut être des citoyens impliqués et actifs.

Ça, c'est la base de mes convictions. Comme avocat, j'ai appliqué cette vision à ma carrière au niveau professionnel. J’ai toujours été impliqué au Jeune Barreau, au Barreau de Montréal, par la suite au Barreau du Québec.

Dont vous avez été bâtonnier, des deux Barreaux!

Bâtonnier, oui, membre de l'Association des avocats de la défense, j’ai présidé au conseil d'administration du CPE de mes enfants… un paquet de choses!

Je pense que ça, c'est le fil conducteur de mon parcours professionnel et comme citoyen.

J’étais heureux de lever la main pour être volontaire pour ce comité-là, ça s’inscrivait dans mes fonctions de syndic : l’éthique, la déontologie.

Je crois beaucoup à l'importance de l'éthique, et je suis heureux de constater que depuis plusieurs années ça prend de plus en plus d'importance. On le voit à l'Assemblée nationale, les tribunaux, les ordres professionnels; on accorde de plus en plus d'importance à la déontologie et à l'éthique.

Moi, je pense que c'est excellent. C’est une façon de nous améliorer collectivement, alors je suis heureux de pouvoir contribuer à ce niveau-là.

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