Nouvelles

Une avocate admise dans le temple des Supers plaideurs

Main image

Andréanne Moreau

2021-04-08 15:00:00

Seuls les meilleurs plaideurs du Canada et des États-Unis sont invités à faire partie de ce groupe très restreint. Voici la nouvelle Super plaideuse de Québec...

Me Marie-Hélène Bétournay fait son entrée à l’American College of Trial Lawyers. Photo : Site web de Stein Monast
Me Marie-Hélène Bétournay fait son entrée à l’American College of Trial Lawyers. Photo : Site web de Stein Monast
Me Marie-Hélène Bétournay fait son entrée à l’American College of Trial Lawyers, une des plus hautes distinctions à laquelle un avocat plaideur puisse aspirer. Moins d'un pourcent des avocats y sont admis, et ce, seulement sur invitation et après une étude rigoureuse de leur dossier. Droit-inc s’est entretenu avec l’associée de Stein Monast.

Quelle a été votre réaction quand vous avez appris que vous étiez invitée à rejoindre l’ACTL?

J’ai d’abord été surprise. Il m’a fallu un bon moment pour assimiler l’information. C’est quelque chose de grand. Je l’ai su cet automne par un appel de Me Bernard Amyot, qui préside le comité de l’ACTL du Québec, mais je ne pouvais pas en parler avant la cérémonie d’intronisation, qui a eu lieu le 5 mars.
Je me suis surtout sentie très fière, puisque c’est une reconnaissance par mes pairs de mon professionnalisme, de ma rigueur et de mon éthique.

Qu’est-ce qui vous a valu cet honneur, selon vous?

J’ai un parcours de plaideur de près de 25 ans et suis très dévouée à ma clientèle. Les dossiers pour lesquels je suis mandatée sont souvent assez complexes, que ce soit au niveau technique ou juridique. J’ai souvent des cas de responsabilité professionnelle ou de construction, par exemple. Je présume que c’est en partie ce qui m’a permis de me démarquer.

Outre le titre et l’honneur, y a-t-il des avantages concrets à devenir Fellow de l’ACTL?

C’est encore tout nouveau pour moi, donc c’est difficile à dire. Ce que je constate déjà, c’est que ça me donne accès à un bassin de gens ayant un profil inspirant.

L’ACTL offre aussi à ses membres des programmes de formation qui sont, par leur qualité et leur diversité, très impressionnants. J’ai été à même de le voir puisque mon intronisation avait lieu à la fin d’un programme de formation de trois jours.

On voyait que les formations avaient été choisies et montées avec soin pour pouvoir être utiles aux juristes, que ce soit pour faire avancer le droit ou simplement pour être au courant des tendances. Il y en avait même une avec Bill Clinton. C’est vraiment très intéressant.

Vous pratiquez principalement en droit des assurances, responsabilité civile, responsabilité professionnelle et responsabilité du fait des produits. Comment vous êtes-vous orientée vers ces spécialisations?

Quand on commence et qu’on est jeune avocate, on prend les dossiers qui nous sont confiés et, au fur et à mesure, on développe une spécialité. Après un premier dossier à représenter un ingénieur en construction, on est mieux outillé pour en faire un second. J’avais principalement des compagnies d’assurances comme clients au départ.

Si vous êtes restée, c’est qu’au-delà du hasard, il y avait un intérêt. Qu’est-ce qui vous anime dans votre domaine?

La variété des dossiers (aucun n’est identique, jamais), la qualité des questions posées, la collégialité des gens qui composent cette industrie… Les professionnels de ce milieu, les réviseurs avec qui je transige, ce sont des personnes éminemment compétentes, qui ont du vécu et une expérience dans la gestion des risques hors du commun. C’est tellement stimulant de travailler avec des équipes comme ça!

De quelles qualités faut-il faire preuve pour devenir un bon avocat plaideur?

De la rigueur, de la persévérance, le désir d’apprendre.

Je me souviens qu’au début de ma pratique, je me disais souvent que j’avais hâte d’avoir plus d’expérience pour pouvoir répondre à mes clients autrement que par « je vérifie et je vous reviens ». Je me méprenais, puisque je le dis encore aujourd’hui. J’ajouterais même que je serai inquiète le jour où je ne le dirai plus, car le droit évolue. On doit rester constamment à l’affût des changements. Pour cette raison, la volonté de se tenir à jour est essentielle.

Plusieurs Fellows de l’ACTL ont éventuellement accédé à la magistrature. Est-ce dans vos intentions à long terme?

Je suis parfaitement heureuse où je suis présentement. J’ai un poste qui m’occupe pleinement, j’ai développé avec mes collègues un secteur dont je suis fière et à qui je dois la reconnaissance par l’ACTL.

D’ailleurs, je n’ai jamais douté de ma place. Ça a toujours été clair pour moi que je serais une avocate plaideuse dans un cabinet privé. Je ne me vois pas ailleurs pour l’instant, pas du tout.
8743

2 commentaires

  1. LM
    Clinton?
    La mention de la présence de Bill Clinton vient enlever toute crédibilité à l'Association américaine des trial lawyers.

  2. Eloïse Gratton
    Eloïse Gratton
    il y a 3 ans
    Bravo
    Bravo pour cette honneur très bien mérité Me Betournay!

Annuler
Remarque

Votre commentaire doit être approuvé par un modérateur avant d’être affiché.

NETiquette sur les commentaires

Les commentaires sont les bienvenus sur le site. Ils sont validés par la Rédaction avant d’être publiés et exclus s’ils présentent un caractère injurieux, raciste ou diffamatoire. Si malgré cette politique de modération, un commentaire publié sur le site vous dérange, prenez immédiatement contact par courriel (info@droit-inc.com) avec la Rédaction. Si votre demande apparait légitime, le commentaire sera retiré sur le champ. Vous pouvez également utiliser l’espace dédié aux commentaires pour publier, dans les mêmes conditions de validation, un droit de réponse.

Bien à vous,

La Rédaction de Droit-inc.com

PLUS

Articles similaires