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Pas de panique à la fac d’Ottawa !

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Natacha Mignon

2009-10-28 08:30:00

Pour jaser de son parcours et de l’Association des étudiants et étudiantes en droit civil de l'Outaouais, Bruno Gélinas-Faucher a reçu Droit-inc.com au Café Nostalgica, repère des étudiants de l’Université d’Ottawa.

Le président de l’AEEDCO de 21 ans est en deuxième année d’un double bac en droit et - développement et mondialisation. Il ne s’est pas inscrit dans ce cursus directement en sortie de CEGEP, mais après un voyage de 9 mois en Asie du Sud-Est, où il est passé par l’Inde, la Thaïlande, le Laos, le Bangladesh et le Viet-Nam. « Quand je suis revenu, je voyais plus clair », confie l’étudiant.

Il recherche une formation multidisciplinaire, qui lui donne des outils pratiques pour agir. Le double bac qu’il choisit remplit les critères. « Le développement international et le droit ouvrent de nombreuses portes. Alors les deux ensembles, c’est assez incroyable ». Pour lui, pas de course au stage, il cherche une carrière alternative, loin des cabinets d’avocats. Pas de certitudes encore mais des pistes, comme celle d’une carrière au sein d’une ONG.

Droit-Inc : Est-ce que votre choix pour une carrière en droit non traditionnelle vous semble refléter une tendance actuellement parmi les étudiants ?

A voir le succès de la course au stage, je ne le crois pas et je dirais que la plupart des étudiants en droit se dirigent encore vers une carrière en cabinet d’avocat.

On vit une grave crise économique. Les étudiants sont-il inquiets pour leur avenir ?

Vous savez la crise on en a vu le début, et je crois qu’on en verra la fin. Il n’y a aucun vent de panique au sein de la population étudiante. En revanche, je vis la crise au quotidien s’agissant de la gestion de l’association, car actuellement les commanditaires coupent dans les budgets publicité.

Arrivons-en à l’AEEDCO, pouvez-vous nous présenter votre programme pour l’association cette année ?

C’est un programme que nous avons défini autour de cinq priorités que sont le renforcement des liens avec les autres universités, l’amélioration des communications à l’interne, une meilleure gestion de la logistique, la promotion des clubs étudiants et l’organisation des « law games ».

A propos des clubs étudiants, que pensez-vous justement de leurs détracteurs qui disent qu’ils ne servent qu’à ajouter une ligne sur son CV ?

Si c’est le cas, cela ne marche pas. Ceux qui ne font cela que pour le CV, ne le font pas bien. Au contraire, il y a des étudiants qui s’intéressent au sujet d’un comité et vont l’approfondir. Ceux-là développent des compétences, alors en bout de ligne, ils améliorent leur CV. C’est un cercle vertueux.

Même sujet polémique, les law games. A lire certains commentaires publiés sur notre site, on dirait que les cabinets d’avocats ont des à priori négatifs relativement aux étudiants participant à l’événement. Qu’en pensez-vous ?

C’est étonnant de penser cela. Les plus gros bureaux comme Blakes, Mc Carthy, Osler, Ogilvy Renault et Stikeman sont les plus gros commanditaires de l’évènement. Ils ne financeraient pas un système qu’ils dénoncent par ailleurs. Et en plus, il n’y a pas de quoi le dénoncer ! Bien sûr qu’on fait la fête pendant les jeux, mais cela va au-delà. De vrais liens s’y créent. Les gens de la même université en reviennent soudés, avec un fier sentiment d’appartenance. Les law games c’est aussi le seul moyen de bâtir des liens avec les autres universités, on n’a pas toujours les moyens de le faire autrement, alors pourquoi critiquer ?


Photo : De gauche à droite, ''Bruno Gélinas-Faucher, Président, Alik Angaladian,Vice-présidente aux affaires internes et externes, Marie-Pier Dufresne-Dallaire, Vice-présidente aux affaires sociales.''
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4 commentaires

  1. Me
    Me
    Encore des maudites photos d'adolescents faites à contre jour, probablement avec un iPhone. Est-ce si difficile que àa de faire une photo décente. Depuis qu'on a des appareils photos sur les cellulaires, on dirait qu'on s'en fout complètement de la qualité. Ça fait tellement MySpace.

  2. Me
    Me
    >>>>> Il recherche une formation multidisciplinaire, qui lui donne des outils pratiques pour agir.

    Yessssss!!!!!! On a trouvé à qui attribuer le prix langue de contreplaqué de la semaine! Félicitations. Vous auriez pu empolyer "coffre à outils". C'est à la mode. Tout de même le prix est mérité.

  3. Anonyme
    Anonyme
    il y a 14 ans
    Paco
    Cet article aurait du être intitulé: « Futures Avocats Sans Jobs ».

  4. Me
    Me
    Je ne comprends pas. Dans la tête de ce crétin il faut obligatoirement ne pas avoir de la job pour faire du pro bono ? Ou bien il faut présentement avoir une job d'avocat, mais ceux qui font du pro bono vont se retrouver sans job comme conséquence de leur prestation pro bono ? Possiblement la logique est la suivante: la minue et demie passée à répondre à ce locataire gruge tellement de temps que ça met en péril la carrière et donc on va se retrouver au chomâge... ?!?

    Quelq'un comprend?

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