Nouvelles
Avocats pour animaux
Natacha Mignon
2010-02-04 11:15:00
« L’avocat de Médor, cocker de 3 ans, est maintenant appelé à la barre pour venir défendre les intérêts de son client». Et oui, en Suisse, les animaux pourraient bientôt avoir droit à un avocat.
Rappel des faits. En 2007, la Protection Suisse des Animaux, qui l’équivalent helvétique de la Protection des Animaux de Québec a diffusé une pétition pour que soit imposé aux cantons suisses d’instituer un avocat pour les animaux. L’initiative a recueilli 150 000 signatures.
Face à cette ferveur populaire, l’idée a fait son chemin, même en politique.
Le 15 décembre dernier, le ministre de l'économie, Doris Leuthard, délaissant la préparation du sommet de Davos pour s’attaquer à la cause animale, a déclaré que « le Conseil fédéral (n’était) pas contre l'instauration d'avocats pour les animaux ». En revanche, pas question, selon elle, de l’imposer aux cantons, qui se prononceront sur la question le 7 mars prochain.
En attendant le débat fait rage dans ce petit pays. D’un coté, les pros, c’est à dire 70 % des Suisses, dont Antoine Goetschel, l’ami des bêtes et premier avocat des animaux au monde fait partie. Selon lui, les animaux doivent être défendus, au même titre que d’autres minorités. Il considère que les poursuites en matière de maltraitance animale sont trop vite abandonnées et que l’avocat, outre un effet déjà dissuasif, a un rôle à jouer pour que la loi sur la protection des animaux soit pleinement appliquée. Son taux horaire en la matière 200 Francs suisses, à peu près 200 CAD.
De l’autre, les contres qui objectent que selon le Code civil les animaux ne sont pas des choses, mais pour autant ne sont pas des personnes.
Et vous, qu’en pensez-vous ?
Publier un nouveau commentaire