Dossier spécial: Desjardins Ducharme

Mariage DDSM- Lavery : est-ce pour aujourd’hui ?

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Rene Lewandowski

2007-07-11 13:46:00

On est toujours dans l’attente d’une décision concernant un éventuel rapprochement entre le bureau montréalais de Desjardins Ducharme et celui de Lavery, de Billy.

Rappelons-le, Droit-inc.com annonçait la semaine dernière que les deux cabinets avaient amorcé des discussions.

Les bruits qui courent ces jours-ci est qu’une offre de Lavery pourrait tomber aussi tôt qu’aujourd’hui ou demain. Ce n’est toutefois pas confirmé.

Mais les grandes noces prévues initialement pourraient bien se réduire à une simple petite union à la mairie.

En raison des nombreux conflits d’intérêt dans plusieurs de leurs domaines respectifs, notamment en droit des assurances, la « fusion » avec Lavery se ferait maintenant au dépend de certains secteurs, et donc d'individus qui seraient laissés pour compte.

Plusieurs avocats et associés de Desjardins Ducharme magasinent d’ailleurs ces temps-ci activement chez la concurrence dans l’espoir de se replacer rapidement.

Ces dernières semaines, au moins une dizaine d’entre eux ont frappé à la porte de plusieurs bureaux, a appris Droit-inc.com

Est-ce parce qu’on leur a dit que c’était fini pour eux? Parce qu’ils sentent la soupe chaude? Ou simplement parce qu’ils tentent de protéger leurs arrières?

Ça, on ne le sait pas, du moins pas encore.

Un mariage de raison

Il faut dire que pour Lavery, cette union, si union il y a, est avant tout un mariage de raison. Lavery tente depuis plusieurs années de se faire une place au soleil dans le lucratif marché du droit des affaires, notamment dans tout ce qui touche au « transactionnel ».

Cela explique sans doute pourquoi le reste des activités de Desjardins Ducharme est plus ou moins intéressant pour Lavery.

Il y a bien sûr le secteur de la traduction, très rentable pour Desjardins Ducharme, surtout les mandats provenant de cabinets hors Québec.

Mais les joueurs-clés qui amenaient de l’eau au moulin dans ce domaine, dont Gilles Séguin, ont déjà annoncé leur départ vers BCF.

Est-ce que le reste de l’équipe de traduction (traducteurs, parajuristes, etc.) suivra ? Et s’ils décident de rester chez Desjardins Ducharme, qui recrutera des mandats? Voilà le genre de questions que doivent se poser les dirigeants de Lavery.

Autre élément : Avaler toute la bouchée représente un risque énorme pour Lavery, comme pour tout autre prétendant d’ailleurs. La raison? Question de rentabilité et de productivité.

En moyenne, a appris Droit-inc.com, les avocats de Desjardins Ducharme facturent moins de 1 200 heures par année. C’est peu, comparé aux 1400, voire 1600 heures de la concurrence, et aux plus de 1800 heures facturées par les avocats des grands bureaux. Dans un cabinet national, au moins un avocat a facturé l’an dernier plus de 3600 heures!

Pis, cette moyenne tenait compte des heures facturées par les associés qui ont récemment quitté le bateau. Avec leur départ, elle risque de dégringoler encore plus.
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