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Top mom, top lawyer !
Natacha Mignon
2010-08-16 14:15:00
Incapables d’être de bonnes mères les avocates ? Pas si sûr. Des pionnières qui sont parvenues à se faire un chemin en cabinet tout en élevant leurs enfants vous donnent 5 conseils pour réussir à concilier travail et famille.
Avant même de mener cette quête du Saint-Graal, certaines abandonnent la profession en début de pratique pour fonder une famille, tant la conciliation travail-famille leur semble une chimère.
Au banc des accusés, les horaires bien sûr, mais pas seulement. Pour beaucoup, une bonne maman ne peut pas être une bonne avocate relate Danya Cohen, dans un article paru sur Canadianlawyermag.com.
Les pionnières qui ont su mener de front vie professionnelle et vie personnelle répondent aux critiques et expliquent ce que ça prend pour réussir.
Un argumentaire en cinq points.
1. Les bébés améliorent la productivité
Le challenge de tout gestionnaire est d’améliorer la productivité de ses troupes. Rassurez-vous : avoir un bébé est un moyen d’y parvenir.
Avec bébé, vous gagnerez en efficacité jurent les mères-avocates passées avant vous.
Fini les pauses et les lunchs prolongés, les flâneries en ligne, de retour au boulot, les jeunes mères ne pensent qu’à travailler !
Tout doit être mis en œuvre pour que tout soit fait et bien fait avant l’heure de fermeture de la garderie !
2. Ma maison, mon bureau
Ayez un beau bureau complètement aménagé à la maison (et pas un coin organisé sur un bord de la table à langer de bébé).
C’est important car c’est au travail à domicile que vous devrez votre salut professionnel en cas de grippe impromptue du petit dernier, de panne de réveil de la nounou ou de journée pédagogique.
Le travail à domicile, qui se répand de plus en plus dans les cabinets d’avocats, vous permettra aussi de remettre au goût du jour le souper pris en famille et une fois les enfants couchés, on se remet à son bureau.
Les pionnières sont formelles : une fois maman, la travail fourni n’est pas ni de moindre qualité ni de moindre quantité, mais la façon de travailler devient moins conventionnelle.
3. L’angoisse de la séparation
Avec la reprise du travail, fini les vomitos sur l’épaule, le rythme à la cadence des (micro) siestes de bébé et les corvées ménagères, mais vient aussi la terreur de laisser son petit.
Là, une maxime à retenir : si ça marche à la maison, le reste suivra !.. et pour que cela fonctionne, il faut préparer bébé à sa vie post-congé maternité de sa maman.
Alors, on lui parle, on l’emmène sur son lieu de travail et on lui présente ses collègues.
Et surtout, on ne transmet pas à l’enfant une angoisse qu’il n’a pas.
Au fait, qui en veut à sa mère d’être retournée travailler ?
4. Ne jouez pas la carte maman
Vous avez peur de troquer votre statut de super-avocate promise à un brillant avenir, contre celui de maman qui travaille dans un bureau d’avocat à votre retour de congé maternité …
Vous avez raison il y a des risques, mais sachez que cela ne tient qu’à vous de résister !
Les mamans-avocates de la précédente génération vous donnent deux pistes pour y parvenir.
Déjà, gardez votre bébé dans la sphère du privé (on ne recouvre pas les murs de son bureau de photos de sa tribu).
Ensuite, participez aux activités organisées par votre cabinet même pendant votre congé.
4. Acceptez de l’aide
C’est là le principal conseil de ces femmes, qui avant vous, ont voulu une carrière en cabinet d’avocats et des enfants.
Laissez tomber le coté ''control freak'' de votre personnalité : abaissez vos standards de mère, acceptez que d’autres s’occupent de vos enfants et apprenez à déléguer au bureau … un bon conseil aussi pour accéder à l’association.
Pour plus de détails (en anglais), cliquez-ici.
16 commentaires
NUMchuck
il y a 13 ansPlease get back to the kitchen... make me a nice sandwich thanks
Bob
il y a 13 ans> Please get back to the kitchen... make me a nice sandwich thanks
Les avocates sont souvent intransigeantes dans leur pratique. Elles sont trop souvent sur un "power trip". Leur départ pour un long congé de maternité fait beaucoup de bien! À leur retour, leur place n’est plus la même et c’est bien ainsi! De retour à vos fourneaux!
Me
il y a 13 ansElle a quoi de "top" cette avocate?
Me
il y a 13 ans>>>>>>> Les avocates sont souvent intransigeantes dans leur pratique. Elles sont trop souvent sur un "power trip". Leur départ pour un long congé de maternité fait beaucoup de bien! À leur retour, leur place n’est plus la même et c’est bien ainsi! De retour à vos fourneaux!
Entièrement d'accord. C'est une quasi-constante chez les avocates juniors de 1-5 ans d'expérience. Par la suite, ou si elles sont associées, le power trip s'estompent. Elles apprennent à choisir leurs combats et à mieux investir leur égo.
Sideshowman
il y a 13 ans> >>>>>>> Les avocates sont souvent intransigeantes dans leur pratique. Elles sont trop souvent sur un "power trip". Leur départ pour un long congé de maternité fait beaucoup de bien! À leur retour, leur place n’est plus la même et c’est bien ainsi! De retour à vos fourneaux!
>
> Entièrement d'accord. C'est une quasi-constante chez les avocates juniors de 1-5 ans d'expérience. Par la suite, ou si elles sont associées, le power trip s'estompent. Elles apprennent à choisir leurs combats et à mieux investir leur égo.
Pour une fois je suis entièrement d'accord avec ME!
Cynik
il y a 13 ansHommes comme femmes, les avocat(e)s ne sont pas faits pour êtres parents.
Parce qu'ils ne sont à la base pas faits pour l'amour ni pour la vie de couple.
Deux raisons
La première, la plus fréquente: l'horaire de travail - quand on travaille entre 60 et 80 heures par semaine et qu'on est jamais à la maison, il est impossible de tisser des liens suffisament solides pour faire un couple durable.
Ensuite, seconde raison, plus rare: peut-être est-ce du cynisme dû à la profession, mais on finit par se rendre compte que, si ça a peut-être eu une signification à l'époque de nos grands-parents, l'amour en tant que concept à l'époque actuelle n'est pas grand chose de plus que des belles paroles en l'air que son conjoint ou sa conjointe auront tôt fait de renier à la première occasion venue simplement parce que "bon, ben, finalement j'ai dit 'je t'aime', mais là ça me tente plus, je passe à autre chose - bonne vie, pauvre tache!". Riez si vous voulez, mais les stats sont là: 72% des mariages contractés depuis 2000 se sont soldés par un divorce.
Comment peut-on être à ce point aveugle et faire confiance à quelqu'un d'autre ? L'amour est un mythe perverti par la société de consommation qui se marre à s'en rouler par terre des pauvres idiots romantiques ou idéalistes qui y croient encore. Constamment, les médias, les milieux culturels et même les non-dits sociaux implicites sont à l'effet que "si le moindrement il y a une once d'ombre de désagrément quelque part, n'essaye pas de parler, n'essaye pas de faire de compromis, n'essaye pas de remédier à la situation - et même si tu n'as que des soupçons sans le moindre ancrage réel: divorces, divorces, divorces! Quittes vite cette immonde personne qui a commis le terrible de crime d'avoir demandé ce que tu voulais pour ton anniversaire ( Oh mon dieu, ça n'est pas le prince charmant/la fille de mes rêves parce qu'il/elle n'a pas spontanément et instanannément correspondu à mes attentes les plus irréelles sans que je ne dise quoique ce soit).
"Amour jetable" où autrui est réduit au rang d'animal de compagnie ou d'objet dont on se débarasse quant ça nous tanne sans faire le moindre effort ( faire des "efforts" pour un conjoint ?!?! Oh mon dieu, quelle folie! Quittes-le/la, c'est beaucoup mieux comme ça! Si si! ) et ça se répercute sur les relations parents-enfants.
Irrémédiablement, la personne que vous aimez vous trahira, quand bien même vous y mettiez toute la bonne volonté du monde.
Donc, que ce soit pour des impossibilités logistiques ( travail de 8h AM à 10h PM, 5-6 jours sur 7, 52 semaines par an sans vacances ) que pour des considérations sociales ( le fait que les relations de couple ont un taux d'échec démesuré, frôlant de près la certitude mathématique ) - à la base, la solution est de ne pas avoir d'enfants.
Mesdames, là-dessus la nature vous privilégie: si jamais vous êtes affligées du fléau de la maternité, vous pouvez toujours vous faire avorter autant de fois que vous voulez sans que personne ne redise rien sur votre décision ( tandis que Monsieur par contre, la seule option raisonnable demeure le suicide ) - et si vous êtes assez folle pour vouloir garder ce parasite qui détruira votre vie, alors vous pouvez toujours poursuivre son géniteur pour une énorme pension et le faire garder tout le temps pour ne pas l'avoir dans les pattes.
Mais il demeure de tout ça une seule et vraie vérité incontournable et incontestable:
La vie de couple, la vie de famille et la vie personnelle n'ont pas leur place dans la vie d'un avocat. N'ayez pas d'enfants. Point.
Ceux qui pensent le contraire sont naifs et se dirigent vers un monde de souffrance.
-Cyniquement vôtre
DGS
il y a 13 ansMy kinds are starting school in September (to become people of stature like their daddy), so I won’t need the nanny full time anymore. Anybody need a good nanny? She’s not cheap but she gives great massages.
Un avocat
il y a 13 ansCertains feraient mieux de se taire et d'avoir l'air fou que d'écrire et d'en faire la preuve. Surtout lorsque la stupidité se cache derrière l'anonymat. Les auteurs de ces balivernes seraient-ils des avocats qui ont mordu la poussière devant une avocate plus jeune, plus intelligente et mieux préparée ? Et si elles sont bonnes cuisinières en plus, vous ne méritez pas d'être à leur table !
Me
il y a 13 ansSon conjoint, Jean-Sébastien, est un excellent avocat. On le salue.
Me
il y a 13 ansC'est un peu drôle de considérer que son conjoint travaille dans un grand cabinet Montréalais et qu'il n'a pas crû bon adhérer à la formule Delegatus. Quelque chose dans la formule cloche.
consoeur
il y a 13 ansQuelle honte de lire des commentaires aussi primaires par ces avocats machos.. Si les femmes doivent retourner dans leur fourneaux, vous autres deviez alors allez à la chasse ou du moins retourner dans les bancs d'écoles car vous venez de prouvez que vous êtes les moins instruits!!
Me
il y a 13 ansCôté finances, c'est très facile de prendre du temps pour le bébé et de faire Delegatus à temps partiel lorsque le conjoint est un associé d'un grand cabinet montréalais...
Veritas
il y a 13 ansJe commence à trouver ça un peu drôle que Droit-Inc jette constamment des fleurs à Delegatus (entre autres, c'est juste un exemple).
Qu'il soit clair par ailleurs que je ne veux pas enlever du mérite à Me Pageau. C'est tout à son honneur d'avoir fondé cette boîte qui adopte un modèle différent du cabinet traditionnel.
Mais la réputation d'un cabinet, ça se fait sur des vingtaines d'années d'excellence des services, un peu de chance et un peu d'opportunisme, mais surtout pas sur un blogue de pseudo journalisme juridique.
Je commence à penser que, parmi les services publicitaires tarifés de droit-inc, un cabinet peut payer un prix fixe pour se faire plugger dans au moins un article par semaine/mois/etc. (j'emploie le terme "article" par politesse)
Honnêtement, je n'avais jamais entendu parler de Delegatus avant de lire de la belle publicité à la sauce Mignon sur Droit-Inc. Et comme je disais plus tôt, ce n'est qu'un exemple parmi plusieurs autres. Et ça ne veut pas dire que c'est un mauvais cabinet (ou un bon par ailleurs).
Je suis content de voir que les grands cabinets (c'est à dire ceux qui jouissent d'une grande réputation, et non seulement d'un grand nombre d'avocats, ce qui exclut donc les Fasken, FMC, Gowlings, BCF, BLG, McMillan de ce monde) ne tombent pas dans ce panneau.
Me
il y a 13 ansEn quoi est-ce taboo de dire que le conjoint de Me Pageau est associé dans un grand cabinet montréalais?
Pourquoi cette censure?
Je disais que financièrement il est facile de s'occuper d'un enfant lorsque le conjoint a cela comme job, n'est-ce pas?
Me
il y a 13 ans>>>>> Je suis content de voir que les grands cabinets (c'est à dire ceux qui jouissent d'une grande réputation, et non seulement d'un grand nombre d'avocats, ce qui exclut donc les Fasken, FMC, Gowlings, BCF, BLG, McMillan de ce monde) ne tombent pas dans ce panneau.
Bien dit :)
Effectivement, vous venez de faire à peu près la liste des Paris Hilton des cabinets (je parle du marché montréalais).
GBS
il y a 13 ans>Je disais que financièrement il est facile de s'occuper d'un enfant lorsque le conjoint a cela comme job, n'est-ce pas?
Vos commentaires semblent avoir été affichés plus haut.
La formule Delegatus, qui dit donner une plus grande flexibilité, ne doit pas nécéssairement s'appliquer aux deux parents.
Il est tout à fait correct qu'un des deux parents décide de travailler moins et s'occuper plus des enfants, pendant que l'autre travaille un peu plus, et compense la perte de revenu. C'est un partage assez fréquent des responsabilités, auquel je ne vois aucun mal si les deux parents en conviennent.
>Mais la réputation d'un cabinet, ça se fait (...) surtout pas sur un blogue de pseudo journalisme juridique.
Pourquoi pas? Bienvenue au 3ème millénaire.