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L'avocate montréalaise détenue au Congo libérée

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La Presse Canadienne

2010-10-06 21:15:00

Une militante montréalaise des droits de l'homme, emprisonnée en République démocratique du Congo pour avoir présumément filmé une manifestation contre le cortège du président Joseph Kabila, a été relâchée mercredi.

Nicole Bondo Muaka, une Canadienne d'origine congolaise qui travaille comme avocate et comme militante des droits de l'homme, a été libérée sans accusations à Kinshasa.

Une proche de Mme Muaka à Montréal a confirmé à La Presse Canadienne que la militante avait été libérée.

Le ministère des Affaires étrangères a également annoncé la libération d'une citoyenne à Kinshasa, sans toutefois donner plus d'informations citant la Loi sur la protection des renseignements personnels.

Mme Muaka est membre d'un groupe de défense des droits de la personne appelé les Toges noires. Elle partage son temps entre le Québec et le Congo.

Sa soeur Clarisse a déclaré, lors d'une entrevue téléphonique, que la confirmation de sa libération avait été communiquée plus tôt mercredi par leurs parents au Congo.

Clarisse Muaka a précisé qu'elle n'avait pas parlé directement à sa soeur, mais que compte-tenu de la situation, elle était très fatiguée. Elle a ajouté qu'au moment de sa libération, il y avait beaucoup de gens autour d'elle, et qu'elle la laisserait se reposer avant de lui parler jeudi.

Clarisse Muaka a déclaré qu'une forte pression internationale, l'implication de l'ambassadeur du Canada et une importante couverture des médias ont contribué à la libération de sa soeur.

"L'ambassadeur était présent et cela a beaucoup aidé", a dit Mme Muaka. "S'il n'avait pas été là, je ne sais pas ce qui lui serait arrivé. Elle serait probablement encore en prison."

Nicole Muaka était détenue depuis le 29 septembre, après avoir été arrêtée par la garde présidentielle pour avoir présumément filmé la manifestation, lors de laquelle des pierres ont été lancées sur le cortège du président. Sa famille n'a pas été autorisée à lui parler.

L'homme arrêté après avoir lancé des pierres sur le cortège présidentiel, Armand Tungulu, s'est suicidé dans sa cellule, a rapporté le gouvernement congolais lundi.

Des témoins ont déclaré que les gardes ont tabassé M. Tungulu avant de l'arrêter.

Un communiqué du bureau du procureur général congolais précise que M. Tungulu s'est suicidé vendredi soir en utilisant un morceau de tissu qui lui servait d'oreiller.

En juin, Floribert Chebeya Bahizire, chef de l'organisation Voix des sans voix, a été retrouvé mort étranglé en périphérie de Kinshasa.

M. Bahizire travaillait à documenter les violations des droits de la personnes commises au Congo et avait reçu plusieurs menaces de mort.

Des groupes de défense des droits de l'homme ont soulevé des questions sur la mort en détention de M. Tungulu et sur les châtiments rapides et sévères imposés aux critiques du gouvernement Kabila.

Nicole Muaka est l'organisatrice de la marche mondiale des femmes en République démocratique du Congo, une marche pour la défense des droits des femmes qui doit commencer plus tard cette semaine.

"Je ne sais pas si elle restera pour la marche", a dit Clarisse Muaka.

- Avec la collaboration de l'Associated Press
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