Carrière et Formation

Trois pistes pour lâcher prise en tant qu’avocat

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Camille Dufétel

2022-11-09 14:15:00

Vouloir en faire plus, faire plus d’argent, avoir plus de temps : quand cela nuit à son bonheur, il faut apprendre à lâcher prise. Voici quelques pistes.

Jamie Spannhake. Source: LinkedIn
Jamie Spannhake. Source: LinkedIn
Apprendre à calmer ses exigences et à être un peu plus tendre avec soi-même, cela ne s’improvise pas. Selon Jamie Spannhake, auteure américaine, coach pour avocats et conférencière, il n’y a pas de mal à toujours en vouloir plus. Mais le problème survient quand son bonheur dépend du fait d’en avoir plus.

Aussi, dans un billet publié sur ''Attorney At Work'', l’auteure dévoile plusieurs pistes afin de ne pas toujours vivre « selon l’horloge ». Car d’après ses recherches, les personnes issues de cultures occidentales auraient tendance à vivre selon celle-ci, en se tournant sans cesse vers demain.

Et particulièrement les avocats et d’autres professionnels du droit, qui fonctionnent avec des heures facturables et dépendent ainsi de tranches de temps. À cela, la conférencière ajoute « la peur quasi constante de manquer de temps, » entre « les délais de dépôt au tribunal, les exigences fiscales de fin de trimestre et les contrats avec des échéances imminentes ».

La coach estime que cela peut créer la conviction que le « plus » est « la mesure la plus importante du succès ». Le souci est que chacun peut toujours en vouloir plus et que la spirale est sans fin. Encore plus d’argent, plus de clients, plus de temps le week-end pour se détendre.

Contentement et gratitude

L’auteure suggère dans un premier lieu de sortir de ce piège en apprenant à être satisfait. Le contentement permet selon elle d’être « enraciné et « présent », et c’est ainsi que l’on prend des risques, que l’on crée et que l’on avance.

Elle évoque l’importance de la reconnaissance envers soi-même, ce qui signifie « ne plus voir la bouteille à moitié vide », mais plutôt « à moitié pleine ». Un lieu commun qui est pourtant parfois difficile à mettre en place : plutôt que de porter son attention sur ce qui manque à sa vie, mieux vaut en apprécier les points positifs, car selon l’auteure, « la joie » est fondée sur la gratitude.

Présent et écoute

Par ailleurs, vivre dans le présent est plus que jamais essentiel dans un monde sans cesse tourné vers l’avenir. Penser à ce que l’on devra accomplir dans deux heures, ne pas écouter son client mais déjà imaginer ce que l’on va lui répondre quand il aura cessé de parler… Ces réflexes devraient, selon la coach, être mis au placard.

Et c’est un véritable exercice que de repérer ces moments où son esprit divague, pense déjà à la suite, pour arrêter tout de suite ce processus et « sortir de sa tête ». L’auteure suggère d’« écouter et de regarder les gens quand ils parlent ». Elle estime que quand on vit le moment présent, on peut mieux déterminer quoi faire tout de suite pour avoir une influence positive sur l’avenir.

Plaisirs simples et pas de comparaison

Penser aux prochaines vacances et à une nouvelle voiture sont peut-être des idées agréables, selon Jamie Spannhake, mais cela représente aussi du temps, de l’énergie, et de l’argent à y consacrer. Aussi, l’auteure miserait plutôt sur le fait de ne pas retarder son plaisir et de profiter de chaque jour.

Une tasse de café, une balade, une histoire à raconter à son enfant… Ces petits plaisirs de la vie doivent selon elle être appréciés à leur juste valeur car cela augmente la joie et ainsi la satisfaction et la motivation.

Le tout en arrêtant de se comparer aux autres. La conférencière cite ainsi Theodore Roosevelt, qui a dit : « La comparaison est le voleur de joie ». Elle pointe du doigt tout particulièrement les réseaux sociaux, « pires coupables » de ces comparaisons malsaines.

Car on peut toujours, d’après la coach, trouver quelqu’un qui a fait mieux, ou plus. Qui semple plus heureux. On voit les bons côtés, pas les défis. La meilleure chose à faire, si l’on a besoin de compétition pour s’améliorer, est d’après l’auteure de comparer son « moi actuel » avec son « moi passé ».

De quoi faire taire, un peu au moins, sa petite voix intérieure qui en réclame toujours davantage, et lui faire comprendre qu’après tout, tout va bien.
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