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De la Cour Suprême à avocate chez…

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Camille Dufétel

2022-11-22 08:30:00

Après plusieurs années à la Cour d’appel du Québec et à la Cour suprême du Canada, cette avocate a été repérée et engagée par un grand cabinet. Lequel ?

Me Mathilde Viau-Tassé. Source: Site web de BLG
Me Mathilde Viau-Tassé. Source: Site web de BLG
Me Mathilde Viau-Tassé a rejoint les rangs de Borden Ladner Gervais au sein du groupe de litige commercial, à Montréal, fin octobre.

Elle était auxiliaire juridique auprès de Richard Wagner, juge en chef du Canada, à la Cour suprême, depuis 2021, et avait occupé le poste d’avocate-recherchiste à la Cour d’appel du Québec de 2019 à 2021.

« Après trois ans de cléricature, où j’ai vu défiler un bon nombre de plaideurs et lu une grande quantité de mémoires, j’ai eu envie d’être dans l’action et de parfaire ma pratique en litige, explique-t-elle à Droit-Inc. Ce saut dans la pratique privée, je le dois à un mentor incroyable, feue l’honorable Lucie Fournier de la Cour d’appel du Québec, qui m’a encouragée et m’a inspirée, par son parcours, à essayer le litige. »

Chez Borden Ladner Gervais, la pratique de cette avocate qui a fait l’école du Barreau en 2019 est axée sur le litige civil et commercial, sur le droit public et sur des dossiers plus complexes d’appel.

Collégialité, support et structure

« J’ai été attirée par Borden Ladner Gervais essentiellement pour trois raisons. D’abord – et c’est le point le plus important selon moi – en raison des gens. J’ai beaucoup aimé l’ambiance et l’esprit de collégialité du bureau », précise l’avocate.

Me Viau-Tassé dit retrouver dans ce cabinet des personnes qu’elle admire et avec qui elle prend plaisir à travailler, dont ses anciennes collègues « clerks » Amanda Afeich de la Cour d’appel du Québec, et Véronique Faucher-Lefebvre, de la Cour suprême.

« Les deux autres raisons qui font en sorte que Borden Ladner Gervais s’est démarqué à mes yeux sont le support et la structure offerts aux jeunes avocats, ainsi que la qualité et la variété des dossiers, ajoute-t-elle. Pour moi qui possède peu d’expérience en cabinet mais qui suis à la recherche de beaux défis intellectuels, Borden Ladner Gervais offre un excellent cadre pour développer ma pratique. »

Des années de cléricature

L’avocate adepte de voyages, qui s’intéresse beaucoup à l’anthropologie et plus particulièrement à l’ethnologie, garde un excellent souvenir de ses expériences de cléricature à la Cour d’appel du Québec et à la Cour suprême du Canada.

« Ça a été des années mémorables où j’ai fait des rencontres incroyables ! assure-t-elle. En tant que ‘clerk’, notre travail est d’appuyer notre juge dans son travail, que ce soit en réalisant des recherches ou en rédigeant des sommaires ou des notes. Au sein des deux cours, j’ai été amenée à travailler dans des domaines de droit très variés et à approfondir ma réflexion sur des questions complexes. »

Me Viau-Tassé précise que réaliser un « clerkship » permet non seulement de comprendre le processus décisionnel des juges, mais également d’y participer. « Mais c’est surtout une opportunité unique de collaborer avec d’éminents juristes et d’apprendre de leurs expériences et de leurs riches connaissances », remarque-t-elle.

L’avocate dit avoir beaucoup appris des juges pour qui elle a travaillé, soit Richard Wagner à la Cour suprême, et Lucie Fournier et Nicholas Kasirer à la Cour d’appel.

Stage de recherche en Inde

Me Viau-Tassé a d’abord complété un baccalauréat en relations internationales et droit international à l’UQÀM de 2012 à 2015. Lors de sa dernière année, l’avocate précise être allée faire un stage de recherche dans une université à Mumbai, en Inde.

« J’ai travaillé sur des questions liées à l’accès à la justice pour les femmes, détaille-t-elle. Désirant pousser plus loin l’analyse, j’ai ensuite réalisé une maîtrise en anthropologie juridique à l’UdeM, dans le cadre de laquelle je suis retournée à Mumbai pour suivre notamment le travail des avocates qui œuvrent sur la question. C’est cette expérience qui m’a poussée à entamer des études en droit. »

L’avocate a alors suivi un autre baccalauréat à l’UQÀM, en droit. Celle qui dit aimer sortir de sa zone de confort et qui aime par ailleurs « tout ce qui est sport d’endurance, comme la course et le ski de fond », s’est beaucoup impliquée au fil des années dans des organismes interculturels et des projets qui touchent à l’éducation.

« Plus jeune, par exemple, j’ai aidé à mettre sur pied des initiatives pour accompagner de jeunes réfugiés dans leur apprentissage du français, se souvient-elle. À l’université, j’ai aussi organisé des campagnes pour financer les études d’une personne réfugiée et aidé à bâtir un programme d’échange qui permet à des étudiantes indiennes de venir réaliser des stages à Montréal. »

Aujourd’hui, ce que cette avocate aime particulièrement du droit, c’est « la diversité de la pratique ». « Le droit est une vaste discipline qui touche à de nombreuses facettes de la société, ce qui nous permet d’aborder une multitude de questions. »
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