2011: un bon cru pour l'emploi des avocats?

L’emploi juridique a souffert de la crise au Québec. Après une période de récession en 2008, puis d'incertitude en 2009, l’embauche des avocats n’a pas été placée sous de meilleurs augures l’an passé.

Les jeunes diplômés qui n’ont pas été retenus par les cabinets après leur stage l'été dernier peuvent en témoigner !

Mais, bonne nouvelle ! Après la pluie, place au beau temps.

Car l’emploi juridique devrait reprendre des couleurs au Canada en 2011 si l’on en croit Caroline Haney, associée chez Haney recrutement.

« Aujourd’hui, ça va mieux car plutôt que de faire du recrutement réactif, on recommence à faire de l’embauche planifiée, sur du long terme », dit la spécialiste.

Pas de surchauffe mais de l'embauche

Et si les niveaux de recrutement restent encore loin de la « surchauffe économique », Caroline Haney concède néanmoins que « l’embauche se fait à tous les niveaux ».

Les profils aussi bien juniors que seniors auront leur carte à jouer cette année. Et si les cabinets se sont arraché les experts en faillite, insolvabilité et restructuration l’an passé, la tendance devrait être aux spécialistes en financement et transactions cette année.

« En 2011, les choses devraient revenir à la normale et on devrait recommencer à faire des affaires : c’est ce qu’on entend chez nos clients », confirme Caroline Haney.

Les entreprises devraient être friandes d’avocats généralistes en droit commercial, ayant de 3 à 7 années d’expériences selon les profils.

« Lorsque l’on sort d’une période de récession, nous avons besoin de gens polyvalents d’où le besoin de généralistes », explique l’associée d’Haney Recrutement.

Les cabinets devraient également s’inscrire dans la même tendance, tout en étant à la recherche d’associés dotés d'un portefeuille clients bien garni.

L’embauche des stagiaires : baromètre de la reprise

Il faudra toutefois attendre l’été pour confirmer ou infirmer la reprise de l'embauche. « Quand les cabinets vont mieux, ils retiennent leur stagiaires », confie Caroline Haney. L’embauche des stagiaires sera donc l’indicateur d’une relance économique réelle ou de son absence.

Quoiqu’il en soit, la situation devrait s’améliorer pour l’emploi juridique au Québec en 2011 et à en croire Caroline Haney, « le pire est derrière nous ».

Une tendance positive donc pour les avocats québécois que pourraient leur envier leurs confrères américains.

Les avocats américains moins chanceux

En effet, si les recruteurs juridiques font état d'une légère hausse de l'embauche en cabinet, les nouvelles ne sont pas bonnes pour les associés.

Car les cabinets ont tendance à débaucher des avocats déjà en poste plutôt que de créer de nouvelles opportunités d’emploi, selon ABA Journal.

Toutefois, d’après une enquête réalisée par Robert Half Legal l’an passé, 30% des cabinets juridiques annonçaient leur volonté de procéder à des créations d’emploi au premier trimestre 2011.

L’avenir nous dira si les avocats québécois s’en tireront mieux que leurs voisins…


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