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De la négociation ultime au vote de la loi spéciale

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Agence Qm

2011-02-21 10:15:00

Alors que les juristes rencontraient hier soir le chef de cabinet de Jean Charest pour une négociation de la dernière chance, l'Assemblée nationale doit se réunir ce matin en séance extraordinaire pour voter la loi spéciale.

Les mille juristes de l'État ont insisté afin de tenir une séance de négociations de dernière minute, dimanche soir, afin d’éviter une loi spéciale.

Le président de l'Association des juristes, Me Marc Lavoie a communiqué de son initiative avec le secrétaire général, Gérard Bibeau.

La ministre Michelle Courchesne a également assisté à la séance de négociations hier soir.
La ministre Michelle Courchesne a également assisté à la séance de négociations hier soir.
La rencontre s'est déroulée hier soir, en compagnie de Luc Bastien, chef de cabinet de Jean Charest, et de la présidente du Conseil du trésor, Michelle Courchesne.

Au cours de la rencontre, qui a duré près d'une heure et demie, les juristes auraient tenté d'en arriver à une entente négociée avec le gouvernement, mais se seraient butés à une fin de non-recevoir.

Les procureurs de la Couronne n'étaient pas impliqués dans la rencontre qui a eu lieu hier soir.

Des débats houleux

Parallèlement à cela, l'Assemblée nationale devait être convoquée en séances extraordinaires dès ce matin 9h, afin de procéder à l’adoption d’une loi spéciale forçant les procureurs et les juristes de l’État, actuellement en grève, à retourner au travail.

Les juristes de l'État en grève depuis le 8 février, à l’instar de leurs confrères procureurs de la Couronne, se sont donné rendez-vous devant l’Assemblée nationale en matinée afin de manifester.
Pour le président de l'APPCP Christian Leblanc, un loi spéciale serait inconstitutionnelle.
Pour le président de l'APPCP Christian Leblanc, un loi spéciale serait inconstitutionnelle.


L’Association des procureurs aux poursuites criminelles et pénales (APPCP) a dénoncé hier les « méthodes dignes de Duplessis » du gouvernement Charest. Une telle loi spéciale serait « inconstitutionnelle, immorale et irresponsable », selon son président, Christian Leblanc.

Des débats longs et houleux sont à prévoir aujourd'hui.

Charest confiant

De son côté, le premier ministre n'est pas inquiet des effets qu'aura l'imposition d'une loi spéciale pour forcer le retour au travail des procureurs et juristes de l'État sur l'unité permanente anticorruption, annoncée en grande pompe vendredi dernier.

« On a bien confiance que les gens vont suivre », vient-il d'annoncer ce matin, avant la période de questions.

« Tout le monde doit se rappeler dans ces instants, même quand il y a des décisions qui sont difficiles avec lesquelles on est pas en accord, que du premier au dernier nous sommes au service de la population du Québec, que ce soit le premier ministre, chacun d'entre nous », a-t-il renchéri.

Le premier ministre pensent que les gens vont suivre.
Le premier ministre pensent que les gens vont suivre.
Jean Charest a répété que l'imposition d'une loi spéciale est inévitable puisque le gouvernement a épuisé tous les outils dont il disposait pour en arriver à une entente. « Nous n'avions pas d'autre alternative », a-t-il insisté.

Il y a quelques mois, le gouvernement a réussi à s'entendre avec 500 000 travailleurs de la fonction publique en un temps record, a tenu à rappeler le premier ministre. Selon lui, il n'y a pas de raison que Québec ne puisse conclure un accord avec ses procureurs et ses juristes.

«Si on a été capable de le faire pour toute la fonction publique... On a pris la même approche avec les procureurs de la Couronne » a-il plaidé.

La dernière offre qu'a présentée le gouvernement proposait des hausses salariales de 22 % sur 5 ans, alors que les procureurs de la Couronne réclament une augmentation de 40 % afin d’être rémunérés comme la moyenne de leurs collègues des autres provinces.
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