Nouvelles
Est-ce que Revenu Québec discrimine les futurs avocats?
Gérard Samet
2011-07-29 14:15:00
Rien ne va plus à la faculté de droit de l’université Laval. Certains étudiants, de futurs avocats, dénoncent une discrimination dont ils seraient victimes. En cause, rien moins que Revenu Québec...a découvert le super enquêteur-journaliste Gérard Samet.
Revenu Québec participe du nombre. L’agence gouvernementale québécoise propose aux étudiants d’être rémunérés selon une échelle salariale qui prend en considération leurs années d’études universitaires. L’offre de jobs d’été est présentée aux étudiants en droit, comme à ceux d’autres disciplines, parmi lesquelles le notariat, la politique, l’administration, l’économie et les relations internationales.
Mais lorsque les candidatures sont déposées, les étudiants en droit déchantent.
Une majorité d’étudiants en droit sont contactés pour un poste rémunéré selon une échelle salariale collégiale. Certains vont accepter tout de même cette offre décevante.
Une autre mauvaise surprise les attend. Leur rémunération ne correspond pas au maximum de l’échelle collégiale. Revenu Québec n’aurait appliqué ce tarif qu’aux étudiants en administration ! La différence est lourde pour le budget d’un étudiant : 500$ pour les mois d’été.
Contactée par Droit-Inc, Revenu Québec ne nie pas les faits, mais joue sur les mots. Selon Valérie Savard, porte-parole, les étudiants sont rémunérés « en fonction du niveau de l’emploi et du nombre de sessions complétées, dans le programme d’études pertinent aux tâches de l’emploi ».
Ce qui revient à dire que Revenu Québec n’a pas besoin de juristes, mais simplement d’administratifs. Les étudiants en droit n’ont pas à utiliser leurs compétences pour les travaux qui leur sont confiés par l’agence du gouvernement provincial. Revenu Québec n’aurait donc que faire du savoir des futurs avocats?
Selon Revenu Québec, « seuls des emplois de niveau collégial auraient été proposés aux étudiants en droit de l’Université Laval ». La présidente de l’Association des étudiants en droit de l’université Laval, Sophie Amyot, qui a voulu connaître les raisons de ce traitement, n’a pas reçu de retour d’appel du ministère. Elle regrette qu’aucune plainte officielle n’ait été déposée par les étudiants auprès de la conseillère en emploi de l’université.
Publier un nouveau commentaire