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A-t-on besoin des avocats?

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Agnès Wojciechowicz

2011-08-11 14:15:00

La profession juridique souffre d'une certaine méfiance à son encontre. De quoi remettre en question de son utilité. C'est sans compter l'intervention de deux chercheurs canadiens...

Une récente étude réalisée par les deux professeurs Nicholas Bala et Rachel Birnbaum de l'Université de Western Ontario démontre l'intérêt d'avoir un avocat notamment lors d'une affaire relative au droit familial, rapporte Law Times.

Pour ce faire, les deux enseignants ont interrogés quelques 325 avocats spécialisés en droit de la famille sur les affaires où ils étaient confrontés à une partie qui n'était pas représentée par un confrère. Non seulement, cette non représentation porterait préjudice à la partie, mais elle engendrerait des coûts accrus pour celle qui est représentée.

Divorce, garde des enfants... Les avocats sont indispensables pour tout ce qui relève du droit de la famille
Divorce, garde des enfants... Les avocats sont indispensables pour tout ce qui relève du droit de la famille
Cette augmentation des coûts résulte d'un certain nombre de difficultés dues au fait que la partie non représentée, n'est pas familière du processus judiciaire, en conséquence de quoi, l'avocat est amené ) passer un temps interminable sur le dossier en raison d'attentes irréalistes de l'autre partie qui fait du coup, traîner le procès.

Ce souci d'économie pour l'un est, au final, supporté par l'autre partie est représentée!

Cette étude est donc une preuve en soit que les particuliers ont besoin d'avocats. Malheureusement elle ne répond au problème soulevé par l'absence de représentants juridiques pour les justiciables et n'apporte aucune solution visant à leur permettre de s'assurer les services d'un professionnel.

"Les barreaux et les gouvernements sont certainement conscients des problèmes créés par le manque de représentation juridique pour les justiciables et du même coup pour la famille de leurs enfants", a concédé le professeur Bala. "Mais ces questions restent difficiles à aborder dans la conjoncture économique actuelle."

Sans financement supplémentaire pour l'aide juridique, les solutions au demeurant seraient de faciliter le dégroupage des services juridiques et - solution plus controversée - de permettre au parajuristes de pratiquer de nouveau le droit de la famille, propose l'éditorialiste de Law Times Glenn Kauth.

Parallèlement à cela, les sessions d'information et de médiation en droit de la famille qui sont organisées, pourraient alléger le problème.

Si l'étude de Bala et de Birnbaum ne résout pas le problème, elle a, en tout cas, le mérite de le soulever et d'ouvrir le débat.


Les deux auteurs ont rédigé un article au sujet de leur étude, consultable ici.
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