Imran Ahmad. Source: LinkedIn
Imran Ahmad. Source: LinkedIn

Imran Ahmad est associé principal et chef canadien du secteur technologies et cochef canadien de l'équipe gouvernance de l'information, protection des renseignements personnels et cybersécurité au sein du cabinet Norton Rose Fulbright.

L’associé compare son rôle à celui d’un conseiller numérique. « Souvent, on reçoit des appels : Quels sont les risques illégaux, quels sont les risques commerciaux? ».

Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’en matière de cybersécurité, les avocats sont particulièrement occupés. L’an passé, à l’échelle du Canada, le cabinet a géré environ 500 dossiers en lien avec ces questions.

Imran Ahmad participe activement au recrutement des avocats juniors à travers les différents bureaux du cabinet dont notamment celui de Montréal. Et pour l’associé, la cybersécurité est assurément un domaine qui attire beaucoup « parce qu’il y a de l’adrénaline, c'est intense ».

« En tant qu'avocat junior, avoir cette possibilité d'avoir cette interface avec un client, de voir comment ça fonctionne avec les forces de l'ordre, les régulateurs, les administrateurs de l'entreprise, c'est une opportunité en or ».

Pour Imran Ahmad, il est évident que « s'il y a un moment où il faut devenir un expert dans le domaine, c'est maintenant. C'est pas dans 5 ans, c'est aujourd'hui ».

Mais alors, comment les avocats interviennent-ils pour aider les entreprises en matière de droit des technologies?

En cybersécurité, il y a un important travail d'accompagnement. En effet, certains clients qui n'ont pas subi d'incident restent très conscients que c'est un risque majeur. Les avocats vont ainsi intervenir dans tout le côté préparatif.

Mais ce n’est pas tout. La nouvelle phase de la loi 25 qui va être adoptée au mois de septembre occupe également le groupe de pratique.

Un travail de conformité en matière de protection des renseignements personnels doit ainsi être fait. Et pour cause, il peut y avoir des pénalités majeures imposées par la Commission d'accès à l'information.

Évidemment, l’intelligence artificielle reste un sujet d’actualité brûlant. « Je dirais que c'est la question que tout le monde nous pose, que ce soit au conseil d'administration ou au niveau opérationnel », assure l’associé.

Certaines entreprises sont en train de regarder ce phénomène avec un peu de recul et se disent qu'elles devraient créer un comité de gouvernance.

Les membres du groupe de pratique de Norton Rose interviennent alors pour les accompagner sur comment former ce type de comité de gouvernance.

D'autres clients sont beaucoup plus avancés. « Ils disent : Nous, on est prêt à partir, on veut l'incorporer tout de suite. Allons-y. Quels sont les risques juridiques? », explique Imran Ahmad.

Selon l’associé, dans les douze prochains mois, l’IA restera une préoccupation majeure au sein de son groupe de pratique.