Une Affaire de famille

Peut-être parce que sa sœur est elle-même avocate, Sandra Heller a toujours été attirée par les litiges à la Cour. Du moins au début.

« J’ai été diplômée en 1988, à l’Université de Sherbrooke, et j’ai réussi le Barreau en 89. Puis, j’ai eu des enfants », nous dit Me Heller.

Deux heureux évènements qui ont influencé sa vie professionnelle.

« En litige, vous n’êtes jamais au courant de vos heures. Il y a des injonctions aussi bien le vendredi que le lundi matin », explique cette mère, qui voulait pouvoir consacrer du temps à ses enfants.

En 1999, lorsqu’elle intègre Ilco Unican (qui deviendra Kaba en 2001), elle espère concilier vie de famille et travail. Mais, les choses ne sont pas si faciles.

« La réalité n’est pas celle que tout le monde pense. Les premières années, je travaillais sans cesse la fin de semaine », nous confie-t-elle.

Comment est-elle parvenue à trouver le bon équilibre ?

« J’ai un très bon mari ! Il s’occupe des repas et je fais le ménage, on se partage les tâches », plaisante-elle.

Quoiqu’il en soit, Sandra Heller a relevé le défi. En tant que mère, avec plus de pression qu’une femme sans enfant, elle a su jongler entre maison et bureau.

Harmonie

Aujourd’hui, son travail chez Kaba consiste à assurer la liaison avec les avocats à l’externe, à prendre en main des affaires diverses : propriété intellectuelle en dehors du Canada, structures de coopération, etc. Et ce, pour plusieurs compagnies basées aussi bien au Mexique, qu’au Brésil ou aux États-Unis.

« Je suis là pour répondre aux questions, c’est un mélange stimulant de business et de juridique », nous dit Me Heller.

Avant tout, c’est cette diversité, cette variété des tâches qui lui plaît le plus.





Cependant, tout va très vite. C’est d’ailleurs, peut-être ce qu’elle regrette le plus au quotidien.

« Tout le monde veut une réponse tout de suite. En 30 secondes. Parfois, c’est difficile de s’adapter à cette vitesse-là, surtout que les conseillers juridiques en entreprise travaillent le plus souvent en équipe réduite », confie-t-elle.

Le secret de sa réussite ?

« Il faut être prête à travailler dur, à prendre ses responsabilités très sérieusement », explique-t-elle.

Depuis trois ans, elle a rajouté à sa longue liste d’occupations, la fonction de membre du CA de l’ACC-Québec. La meilleure association pour les conseillers juridiques en entreprise selon elle.

« L’Association est toujours là en cas de besoin, que ce soit pour trouver un conseiller en Belgique, ou en Amérique du Sud, ou pour dénicher des précédents de contrats », dit Me Heller.

Une association qu’elle compare à une « porte » ouverte. Sur le Québec. Le monde. Les autres conseillers juridiques d’entreprise.

Une idée de « partage » à laquelle elle adhère viscéralement. Pas étonnant pour une femme… aux multiples casquettes.