Opération Matamore : le juge Bellehumeur reste sur le banc

Dans sa décision, le magistrat a indiqué qu’il ne voyait pas en quoi le fait d’avoir autorisé l’écoute électronique des accusés affecterait l’intégrité et la crédibilité du tribunal.

Il a expliqué qu’en autorisant ce mandat, il n’avait jamais eu à se faire une idée du dossier et qu’il n’a pas apprécié les éléments présentés par la police.

« Que le tribunal connaisse des informations qui ont été caviardées ne change en rien l’appréciation de la preuve qui sera présentée », a indiqué le juge Bellehumeur, ajoutant que sa décision sera rendue sur la base de la preuve entendue au cours de l’enquête sous remis en liberté provisoire.

Celui qui a représenté le groupe d’avocats de la défense, Claude Olivier, était visiblement déçu de la décision rendue. Il a indiqué être en désaccord avec le jugement rendu, mais a indiqué qu’il ne porterait pas cette cause en appel en raison du délai des procédures que cela entraînerait pour la possibilité de remise en liberté pour son client.

Puisque l’enquête sur remise en liberté prévue pour huit jours implique dix accusés qui sont tous représentés par un avocat différent et que les disponibilités semblent difficiles à arrimer, elle ne pourrait être reportée qu’au début de l’année 2012, si elle était interrompue.