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La publication d'un hyperlien n'est pas diffamatoire

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La Presse Canadienne

2011-10-19 11:15:00

La Cour suprême du Canada a statué que le fait de publier un hyperlien menant à des déclarations diffamatoires n'est pas diffamatoire en soi.

La plainte de Wayne Crookes avait été rejetée par la Cour suprême de Colombie britannique
La plainte de Wayne Crookes avait été rejetée par la Cour suprême de Colombie britannique
Le plus haut tribunal maintient donc, dans un jugement unanime, une décision de la Cour suprême de la Colombie-Britannique à cet effet.

L'ancien directeur de campagne du Parti vert, Wayne Crookes, soutenait que de publier un hyperlien menant à un site où se trouvaient des propos diffamatoires revenait au même que de publier les propos diffamatoires en question.

Or, le site visé par le plaignant ne reproduisait pas le contenu diffamatoire et ne faisait pas de commentaires à ce sujet.

Pour la Cour suprême présidée par la juge McLachlin, la publication d'hyperlien n'est pas diffamatoire
Pour la Cour suprême présidée par la juge McLachlin, la publication d'hyperlien n'est pas diffamatoire
Le juge Stephen Kelleher, de la Cour suprême de Colombie-Britannique, avait rejeté la plainte de M. Crookes, indiquant que les hyperliens étaient l'équivalent d'une note de référence en bas de page ou une référence à un site web dans une publication.

Wayne Crookes avait intenté plusieurs recours visant notamment Google, Myspace.com et Wikipedia.

De nombreux experts craignaient qu'une victoire de Wayne Crookes ait un effet dévastateur sur l'internet, notamment en matière de liberté d'expression, en plus de susciter une avalanche de poursuites.

Les juges :
  • La juge en chef Beverley McLachlin;

  • Les juges William Ian Corneil Binnie, Louis LeBel, Marie Deschamps, Morris J. Fish, Rosalie Silberman Abella, Louise Charron, Marshall Rothstein et Thomas Albert Cromwell.


  • Les procureurs :
  • Le cabinet Aulinger & Company à Vancouver représentait les appelants;

  • Le cabinet Owen Bird Law Corporation de Vancouver, représentait l'intimé;

  • L’intervenante l’Association canadienne des libertés civiles était représentée par Torys de Toronto;

  • L’intervenante la Clinique d’intérêt public et de politique d’internet du Canada Samuelson‑Glushko était représenté pat le bureau de Gowling Lafleur Henderson à Ottawa;

  • NetCoalition, intervenante, était représentée par le cabinet torontois Lenczner Slaght Royce Smith Griffin;

  • Autre intervenante, l’Association des libertés civiles de la Colombie‑Britannique était représentée par le bureau de Blakes à Vancouver;

  • Les autres intervenants, l’Association canadienne des journaux, Ad IDEM/Canadian Media Lawyers Association, Magazines Canada, Journalistes canadiens pour la liberté d’expression, Writers’Union of Canada, Professional Writers Association of Canada, PEN Canada et Canadian Publishers’ Council, étaient représentés par les cabinets Farris, Vaughan, Wills & Murphy, Vancouver.


La décision de la Cour suprême peut être consultée ici.
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7 commentaires

  1. Avocat
    Avocat
    il y a 12 ans
    Avocat
    C'est une cause civile de responsabilité extra-contractuelle. Il n'y a pas de plaignant.

  2. Clerk
    Utilité
    Est-ce vraiment nécessaire d'énumérer les membres de la Cour? Pourquoi ne pas rapporter que, bien qu'unanime quant au résultat, la Cour s'est divisée sur le droit?

    • ...
      Re : Utilité
      > Est-ce vraiment nécessaire d'énumérer les membres de la Cour? Pourquoi ne pas rapporter que, bien qu'unanime quant au résultat, la Cour s'est divisée sur le droit?


      Mais qu'est-ce que ça peut bien vous faire... sérieusement! Ni papier gaspillé, ni opinion douteuse, ni même d'erreur (ce qui est parfois le cas sur ce site)...

    • Clerk
      Re : Re : Utilité
      > > Est-ce vraiment nécessaire d'énumérer les membres de la Cour? Pourquoi ne pas rapporter que, bien qu'unanime quant au résultat, la Cour s'est divisée sur le droit?
      >
      >
      > Mais qu'est-ce que ça peut bien vous faire... sérieusement! Ni papier gaspillé, ni opinion douteuse, ni même d'erreur (ce qui est parfois le cas sur ce site)...

      Pardon, toutes mes excuses. J'avais oublié de mettre mes lunettes "nivelons par le bas".

  3. Avocat
    Avocat
    il y a 12 ans
    Avocat
    "Est-ce vraiment nécessaire d'énumérer les membres de la Cour? Pourquoi ne pas rapporter que, bien qu'unanime quant au résultat, la Cour s'est divisée sur le droit?
    "

    C'est La Presse Canadienne. C'est pas parce qu'ils ont un français de niveau secondaire (en comparaison avec celui de l'Agence QMI qui est du niveau pré-scolaire), que ça veut obligatoirement dire qu'ils savent ce qu'ils font ou de quoi ils parlent...

    Ce qui est con c'est plutôt le fait qu'un site spécialisé (droit-inc) s'en remet à des agences de presse pour rapporter des nouvelles juridiques aux professionnels du droit...

  4. Anonyme
    Anonyme
    il y a 12 ans
    Chiant
    Ce qui est chiant avec les common-lawyers, c'est leur incapacité à dégager l'essentiel et d'en tirer un principe.

    La même question a reçue la même réponse dans le cas des références sur format papier, mais il se sont rendus jusqu'en CSC pour se faire dire que le droit est le même quand le document est en format électronique.

    Un jour, il y en aura un qui tentera de "distinguer" un jugement en matière de conduite avec facultés affaiblies en invoquant que la voiture de son client est bleu, alors que celle dans le jugement cité est verte.

  5. Anonyme
    Anonyme
    il y a 12 ans
    En faveur de la Juge Deschamps
    Honnêtement, je crois que c'est elle qui a le mieux compris le problème. Avec un jugement pareil, il suffit de créer un article diffamatoire anonyme et, par le bien d'un hyperlien, faire un renvoi à cette article sans risque d'engager sa responsabilité....pas fort !
    Il n'y a pas assez de nuances dans ce jugement en ce qui concerne l'opinion de la majorité....

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