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Bellemare s’en prend à Fournier
Agence Qmi
2012-02-21 07:00:00
C’est demain à Ottawa, que l’avocat Marc Bellemare ira défendre le controversé projet de loi C-10 au Sénat. Il entend rectifier les « faussetés » répandues par le ministre de la Justice Jean-Marc Fournier.
Il dit avoir travaillé « comme un malade » sur le mémoire de 25 pages qu’il dévoilera mercredi. « J’appuie le projet de loi C-10, puis j’explique en quoi le gouvernement canadien rejoint les préoccupations des Québécois sur la sévérité face aux crimes et sur les besoins de sécurité que manifestent les Québécois. Une chance qu’on a le gouvernement du Canada qui s’intéresse à ça, parce qu’au gouvernement du Québec, c’est zéro », a-t-il lâché.
L’avocat de Québec espère faire contrepoids à Jean-Marc Fournier qui s’était présenté aux Communes, en novembre dernier, pour demander au gouvernement conservateur de faire marche arrière avec ce projet de loi omnibus sur la criminalité. Le projet de loi C-10, rappelons-le, prévoit notamment le durcissement des peines pour les jeunes contrevenants violents, les trafiquants de drogue et les agresseurs sexuels d’enfants.
Des « faussetés »
« Il y a beaucoup de faussetés qui ont été répandues par M. Fournier quand il a fait sa prestation, puis ma présence à Ottawa vise notamment à rectifier ces choses-là, a commenté Me Bellemare. Je pense que M. Fournier est en rupture avec les Québécois dans ce domaine-là. Je ne pense pas qu’il soit véritablement conscient ou qu’il reflète véritablement les intérêts des Québécois au niveau de la justice criminelle. »
L’avocat se pointera au Sénat « à titre personnel », peut-on lire dans l’horaire des réunions du Comité permanent. « Ça fait 32 ans que je représente des victimes d’actes criminels, que les gens viennent ici (à mon cabinet) pour me faire part de leurs préoccupations et c’est en tant qu’avocat et représentant des victimes que je vais m’adresser au Sénat », a-t-il précisé.
Sans dévoiler son jeu à l’avance, Me Bellemare nous a tout de même fait savoir qu’il insisterait sur le volet qui concerne les peines minimales pour les prédateurs sexuels dans cet « excellent projet de loi ».
Me Bellemare a récemment déclaré, en entrevue au Journal de Montréal, que le peuple québécois est « déconnecté » sur la question de la sévérité des peines. Il avait également donné son appui au sénateur Pierre-Hugues Boisvenu dans sa croisade pour la défense des victimes.
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