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Protéger ses idées : bonne idée!

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Agence Qmi

2012-04-10 07:00:00

Les jeunes entrepreneurs québécois ne sont pas trop portés à protéger leurs bonnes idées inventives. Pourtant ils devraient ! Un avocat explique pourquoi.

Me Normand Tamaro, spécialiste des droits de propriété intellectuelle qui pratique le droit au sein du cabinet Mannella Gauthier Tamaro à Montréal, également professeur à l’UQAM, y voit des restes de notre esprit colonisé. « Ces droits ne sont pas suffisamment enseignés dans les universités, a-t-il déploré. Les départements de gestion, d’informatique, même de littérature abordent peu la question, pourtant cruciale. »

Ces droits ne sont pas suffisamment enseignés dans les universités, déplore Me Tamaro
Ces droits ne sont pas suffisamment enseignés dans les universités, déplore Me Tamaro
Donc, l’entrepreneur apprend souvent trop tard, de ses erreurs. Et cela peut lui faire perdre beaucoup d’argent. Car une idée non protégée peut aisément être pillée.

Être bien informé et organisé

Ignorant de la valeur de son intention ou de son idée, l’entrepreneur ne se place pas en situation pour la défendre contre les grandes entreprises qui, elles, ont le moyen de l’épuiser financièrement dans le cas d’une poursuite judiciaire.

« Je ne prends pas pour acquis que toutes les multinationales sont de mauvaise foi, a ajouté l’avocat. Mais elles savent très bien qu’en cas de litige dans une cause de propriété intellectuelle, il peut être lourd et dispendieux de gérer une défense. »

C’est carrément à ses yeux une question de droit d’accès à la justice. Et cela débute par une formation adéquate sur les droits de propriété intellectuelle et la mise en place d’une stratégie pour ne pas se faire organiser.

Prévenir et évaluer

Son conseil est sans équivoque : un brevet d’invention doit être accolé à un produit innovateur ou une idée avant-gardiste. À défaut, la recette du produit doit être gardée secrète. « Au départ, l’entrepreneur doit s’informer de ses droits et en faire une affaire non négociable, a dit Me Normand Tamaro. Par la suite, il gagnerait à développer le réflexe d’évaluer la valeur marchande de son invention. »

Ainsi, si la concurrence se présente trop forte, restera toujours l’option de céder l’invention ou l’entreprise. « Quand on connaît bien la valeur de son produit, cela aide à prendre les bonnes décisions », a-t-il ajouté.
Me Tamaro a enchaîné : « Quoique ce serait bien malheureux de se départir de son entreprise parce qu’on ne peut pas affronter en Cour une poursuite de la part d’une multinationale. »

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