“Travailler, travailler, et encore travailler”

Il a sa page sur Wikipédia, preuve s’il en est, qu’il a pris sa place sur l’échiquier politique québécois. Élu pour la première fois en 2007 puis réélu en 2008, Alexandre Cloutier fait campagne pour la troisième fois.

“Je souhaite poursuivre mon engagement politique et continuer à poursuivre ce travail noble qui est celui de défendre les intérêts des concitoyens du Lac Saint-Jean”, explique-t-il sur les raisons de sa candidature.

S’il a choisi de porter les couleurs du parti québécois, ce n’est pas un hasard. “J’ai toujours été assez prêt du mouvement souverainiste”, dit-il. Le caractère “social démocrate” de la formation politique et sa volonté de défendre des “valeurs de justice et d’intégrité”, des valeurs qu’il qualifie de “fortes”, l’ont également séduit.

Pour cet ancien clerc de la Cour suprême qui a travaillé pour le juge Gonthier au début de sa carrière, la formation péquiste est le “seul parti qui coïncide avec (sa) compréhension de l’avenir constitutionnel du Québec”, ajoute-t-il.

Ce dernier point a son importance pour cet avocat qui s’est formé en droit constitutionnel à l’Université de Montréal et en droit constitutionnel public à Cambridge en Grande Bretagne. Une spécialisation qui l’a tout naturellement conduit ensuite vers la politique.

“Tout jeune, j’avais déjà un engagement assez fort pour défendre les causes sociales et politiques, reconnaît-il. Comme ma formation concernait globalement l’organisation de l’État, ça n’a pas été surprenant que je continue ma carrière en tant que législateur, un bagage valable encore aujourd’hui pour moi qui aspire à faire du Québec un pays.”

Né au Lac Saint-Jean, il a quitté Montréal pour retourner dans sa région d’origine pour se présenter aux élections en 2007, après avoir travaillé un an chez Fasken Martineau à Montréal, et avoir été chargé de cours à l’Université d’Ottawa.

“L’ancien député Stéphane Tremblay quittait sa fonction de député en mars 2007 et il me connaissait, raconte Me Cloutier. Il m’a encouragé à me présenter et a continué à me soutenir pendant la campagne lorsque je me suis présenté contre Yves Bolduc.”

Il remporte le scrutin à l’époque contre un “candidat de taille” devenu aujourd’hui ministre de la Santé et qui a quitté la région pour aller se présenter à Québec.

À la veille du vote du 4 septembre, ce membre du Barreau depuis 10 ans maintenant, “souhaite profondément” remporter l’élection. Il reste positif et refuse d’envisager le pire.

“Notre campagne va dans la bonne direction mais il faut rester prudent et travailler, travailler et encore travailler”, répète le candidat péquiste.

Une campagne qui reste “un défi” pour ce père de deux fillettes de 7 et 17 mois, qui a un vaste comté à couvrir pour aller à la rencontre de ses électeurs.

“Heureusement l’énergie est au rendez-vous et la motivation aussi”, assure-t-il. Et dans cette bataille, il n’oublie pas de se ménager une ou deux journées de repos “pour recharger les batteries et s’occuper de son monde”.

!