Justice et élections : l’AJBM et Juripop se prononcent
Céline Gobert
2012-08-27 11:15:00
L’AJBM et Juripop ont fait de l’augmentation des seuils d’admissibilité leur revendication première. Qu’attendent-ils des partis politiques ?
« Une grande proportion de la population n'a tout simplement pas accès à la justice en raison des coûts trop élevés », note quant à elle Me Marie Cousineau, présidente de l'AJBM, qui prend ouvertement position sur une réforme du programme d'aide juridique.
La réalité des chiffres a été évoquée durant le débat sur la place de la justice dans le programme des partis politiques.
Ainsi, une personne dont le revenu annuel est de plus de 13 574$ ne peut avoir accès à l’aide juridique sans contribution.
Une personne dont le revenu annuel est supérieur à 21 026 $ n’y a pas accès.
Et ce, alors que le seuil de la pauvreté est évalué par le Centre d’études sur la pauvreté et l’exclusion du Québec à 16 561 $.
A noter qu’une personne qui travaille 40 heures par semaine au salaire minimum aura un revenu de 20 072 $.
Justice accessible
« Nous croyons qu'une augmentation du seuil d'admissibilité gratuit s’impose, soit au niveau du salaire minimum, afin de rendre la justice accessible » conclut Me Cousineau.
A noter que l’AJBM soumet d’autres revendications aux partis politiques, notamment la création de nouveaux Centres de justice de proximité, l’utilisation plus accrue des technologies, et, un plus gros budget consacré à la justice.
Juripop accorde également beaucoup d’importance au Fonds Accès Justice, selon Marc-Antoine Cloutier.
« Il faut ajouter davantage d’argent, notamment en instaurant un programme de contribution entreprises lorsque deux entreprises utilisent nos tribunaux publics », explique-t-il.
Et ce, selon lui, afin d’assurer un meilleur financement du milieu communautaire et des Centres de justice de proximité.
Qu’a-t-il pensé du débat et des prises de position des partis présents ?
Réponse en vidéo :
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