Reportages
Le processus de recrutement raconté de l’intérieur
Reynaldo Marquez
2008-01-23 11:12:00
Les grands cabinets utilisent sensiblement le même processus de sélection de stagiaires. Droit-inc.com vous le raconte de l’intérieur.
Lors de la course aux stages, qui se déroule à chaque début de la nouvelle année, nombre d’étudiants de deuxième et de troisième année, de toutes les facultés de droit québécoises confondues, font parvenir leurs candidatures aux grands cabinets de leur choix.
Ces derniers reçoivent ainsi, annuellement, plusieurs centaines de candidatures, à la fois. Qu’arrive-t-il ensuite?
« Les dossiers sont immédiatement pris en charge par notre comité de sélection, qui s’occupe de former des équipes d’avocats en prévision des entrevues de sélection », explique Me Natalie Bussière, associée et président du comité de sélection chez Blake, Cassels & Graydon, qui affirme recevoir jusqu’à 450 dossiers de candidatures annuellement.
« Les candidatures sont ensuite divisés selon universités, afin d’être réparties parmi les avocats qui ont fréquentés ces universités », ajoute Me Bussière. « Chaque université a un système de notation particulier. Donc, nos avocats qui les ont fréquenté sont les plus aptes à évaluer les notes de ces universités », répond-elle.
Me Louise Violette, avocate et responsable du recrutement chez Fraser Milner Casgrain (FMC), affirme que son cabinet procède d’une manière analogue. « Nos avocats qui ont fréquenté la Faculté de droit de l’Université de Montréal, analysent les dossiers des candidats de l’Université de Montréal. Nos avocats qui ont fréquenté la Faculté de droit de l’Université d’Ottawa analysent les dossiers des candidats de l’Université d’Ottawa, etc. affirme Me Violette. Le reste, je les absorbe. »
Les cabinets délibèrent ensuite. Ils analysent les résultats académiques, mais aussi le curriculum vitae des candidats pour décider lesquels seront convoqués en première entrevue. Si l’entretien est satisfaisant, les étudiants seront convoqués en deuxième entrevue, explique Me Christian Leblanc, associé et président du comité de recrutement chez Fasken Martineau.
Les candidats qui se rendent en deuxième entrevue sont aussi parfois conviés à un cocktail ou à un repas dans un restaurant ou chez l’un des avocats impliqué dans le processus de recrutement. C’est selon le cabinet.
« Lorsque nous faisons un cocktail, il s’agit d’un vrai cocktail. Nous évitons les entrevues déguisées où il y aurait des avocats qui se promènent et prennent des notes mentales (…) Ce n’est pas dans notre philosophie. Nous ne croyons pas que c’est juste pour les étudiants », affirme Me Leblanc.
Selon Me Violette, FMC reçoit jusqu’à 350 candidatures par année. De ce nombre, 110 candidats sont convoqués en première entrevue. Puis, entre 40 et 50 sont retenus pour la seconde étape. FMC fait ensuite entre 20 et 25 offres à des candidats.
Chez Fasken Martineau, bon an mal an, entre 120 et 130 candidats sont reçus en première entrevue. Puis, la moitié, soit entre 50 et 60 étudiants, sont convoqués pour une seconde entrevue. « Nous embauchons entre 12 et 14 stagiaires par course », affirme Me Leblanc.
Fasken Martineau accueille néanmoins jusqu’à 30 stagiaires à la fois, en raison du programme du Barreau, dont la durée a été réduite de huit à quatre mois, ce qui a pour résultat d’accélérer leur entrée dans le cabinet, explique Ginette B. Deslauriers, coordonnatrice du recrutement universitaire.
Quel est le genre de questions type qui est posée en entrevue? « Nous prenons souvent un sujet d’intérêt relatif à un emploi antérieur et nous le poussons du point de vue psychologique ou psychologique », répond Me Yves Carignan, associé et responsable du recrutement chez Bélanger Sauvé. Il affirme toutefois que sa firme ne fait habituellement qu’une seule entrevue.
« Par exemple, j’ai passé en entrevue un candidat qui a travaillé dans un magasin de chaussures et nous nous sommes mis à analyser la personnalité des clients et des stratégies de ventes par les souliers », affirme Me Carignan.
« J’aime voir les gens sous le jour le plus naturel possible. Notre entrevue est donc de forme accueillante. C’est ce que je reprends dans chaque entrevue, ce qui fait n sorte que les entrevues sont différentes les unes des autres », poursuit Me Carignan.
« Oui, il y a des questions routinières et je les pose pareille : ‘qu’est-ce qui vous attire vers le droit et pourquoi notre bureau?’ Mais là ou j’ai eu plus de plaisir et plus de challenge, c’est de prendre un sport, un intérêt ou un emploi antérieur et d’amener le candidat à m’en parler de manière qu’il ne l’a jamais fait », dit-il.
Ces derniers reçoivent ainsi, annuellement, plusieurs centaines de candidatures, à la fois. Qu’arrive-t-il ensuite?
« Les dossiers sont immédiatement pris en charge par notre comité de sélection, qui s’occupe de former des équipes d’avocats en prévision des entrevues de sélection », explique Me Natalie Bussière, associée et président du comité de sélection chez Blake, Cassels & Graydon, qui affirme recevoir jusqu’à 450 dossiers de candidatures annuellement.
« Les candidatures sont ensuite divisés selon universités, afin d’être réparties parmi les avocats qui ont fréquentés ces universités », ajoute Me Bussière. « Chaque université a un système de notation particulier. Donc, nos avocats qui les ont fréquenté sont les plus aptes à évaluer les notes de ces universités », répond-elle.
Me Louise Violette, avocate et responsable du recrutement chez Fraser Milner Casgrain (FMC), affirme que son cabinet procède d’une manière analogue. « Nos avocats qui ont fréquenté la Faculté de droit de l’Université de Montréal, analysent les dossiers des candidats de l’Université de Montréal. Nos avocats qui ont fréquenté la Faculté de droit de l’Université d’Ottawa analysent les dossiers des candidats de l’Université d’Ottawa, etc. affirme Me Violette. Le reste, je les absorbe. »
Les cabinets délibèrent ensuite. Ils analysent les résultats académiques, mais aussi le curriculum vitae des candidats pour décider lesquels seront convoqués en première entrevue. Si l’entretien est satisfaisant, les étudiants seront convoqués en deuxième entrevue, explique Me Christian Leblanc, associé et président du comité de recrutement chez Fasken Martineau.
Les candidats qui se rendent en deuxième entrevue sont aussi parfois conviés à un cocktail ou à un repas dans un restaurant ou chez l’un des avocats impliqué dans le processus de recrutement. C’est selon le cabinet.
« Lorsque nous faisons un cocktail, il s’agit d’un vrai cocktail. Nous évitons les entrevues déguisées où il y aurait des avocats qui se promènent et prennent des notes mentales (…) Ce n’est pas dans notre philosophie. Nous ne croyons pas que c’est juste pour les étudiants », affirme Me Leblanc.
Selon Me Violette, FMC reçoit jusqu’à 350 candidatures par année. De ce nombre, 110 candidats sont convoqués en première entrevue. Puis, entre 40 et 50 sont retenus pour la seconde étape. FMC fait ensuite entre 20 et 25 offres à des candidats.
Chez Fasken Martineau, bon an mal an, entre 120 et 130 candidats sont reçus en première entrevue. Puis, la moitié, soit entre 50 et 60 étudiants, sont convoqués pour une seconde entrevue. « Nous embauchons entre 12 et 14 stagiaires par course », affirme Me Leblanc.
Fasken Martineau accueille néanmoins jusqu’à 30 stagiaires à la fois, en raison du programme du Barreau, dont la durée a été réduite de huit à quatre mois, ce qui a pour résultat d’accélérer leur entrée dans le cabinet, explique Ginette B. Deslauriers, coordonnatrice du recrutement universitaire.
Quel est le genre de questions type qui est posée en entrevue? « Nous prenons souvent un sujet d’intérêt relatif à un emploi antérieur et nous le poussons du point de vue psychologique ou psychologique », répond Me Yves Carignan, associé et responsable du recrutement chez Bélanger Sauvé. Il affirme toutefois que sa firme ne fait habituellement qu’une seule entrevue.
« Par exemple, j’ai passé en entrevue un candidat qui a travaillé dans un magasin de chaussures et nous nous sommes mis à analyser la personnalité des clients et des stratégies de ventes par les souliers », affirme Me Carignan.
« J’aime voir les gens sous le jour le plus naturel possible. Notre entrevue est donc de forme accueillante. C’est ce que je reprends dans chaque entrevue, ce qui fait n sorte que les entrevues sont différentes les unes des autres », poursuit Me Carignan.
« Oui, il y a des questions routinières et je les pose pareille : ‘qu’est-ce qui vous attire vers le droit et pourquoi notre bureau?’ Mais là ou j’ai eu plus de plaisir et plus de challenge, c’est de prendre un sport, un intérêt ou un emploi antérieur et d’amener le candidat à m’en parler de manière qu’il ne l’a jamais fait », dit-il.
5637
Publier un nouveau commentaire