Zambito confirme que les entrepreneurs ont ensuite modéré leurs ardeurs

A une certaine époque, aussi, comme le prix des contrats augmentait plus vite que l'Indice des prix à la consommation, les entrepreneurs du cartel se sont réunis pour s'autoréglementer, réclamer des prix plus raisonnables, afin de ne pas attirer l'attention, a-t-il indiqué à la Commission Charbonneau.

L'ancien entrepreneur, aujourd'hui restaurateur, a laissé entendre que la surveillance policière accrue, les enquêtes et la médiatisation des dossiers ont fait que les entrepreneurs ont eux-mêmes mis un frein à leurs ardeurs, mais aussi qu'à la ville de Montréal, plusieurs projets ont été ralentis, voire interrompus. Tout le monde avait peur d'avoir peur, a-t-il lancé, de façon imagée.

Celui qui faisait partie des quatre plus grands entrepreneurs en égouts à Montréal a même avancé que ce climat de crainte entraînera éventuellement un effet pervers: celui d'assoiffer des PME de la construction, au profit des grandes entreprises et des multinationales, qui contrôleront les matériaux comme l'asphalte et le béton.

Et, selon lui, cette concentration dans les mains de multinationales provoquera une augmentation artificielle des prix d'ici deux ou trois ans.