Astral se montre discrète

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Agence Qmi

2013-04-17 07:00:00

La direction d’Astral Media a été plutôt discrète à la suite des propos tenus lundi par Bernard Trépanier, lors de son témoignage devant la Commission Charbonneau.

Ian Greenberg, président d'Astral
Ian Greenberg, président d'Astral
L’ex-argentier d’Union Montréal a allégué qu’Astral lui a versé près de 570 000$ de 2002 à 2010 pour qu’il aide la société à implanter des panneaux publicitaires dans certaines municipalités québécoises.

M. Trépanier a affirmé qu’il a, à l’époque, utilisé son réseau de contacts pour introduire des représentants d’Astral auprès d’élus des municipalités dans lesquelles l’entreprise souhaitait installer des panneaux publicitaires sur des terrains publics.

«Comme le procureur Me Gallant l’a affirmé en début de séance hier, les informations financières entre Astral et Bernard Trépanier ont été transmises par Astral à la Commission», a indiqué par courriel Olivier Racette, porte-parole d’Astral Media. M. Racette a toutefois refusé de préciser si Astral a souvent recours à de tels intermédiaires.

Le Regroupement de l’industrie de l’affichage extérieur reconnait que des contrats de gré à gré ont pu être conclus entre des municipalités et des entreprises d’affichage dans le passé. L’association doute d’ailleurs que ces ententes soient les plus payantes pour les villes.

«Dans un monde idéal, tous les contrats d’affichage seraient octroyés par appels d’offres et les enveloppes de propositions seraient ouvertes au même moment», a exprimé Jeannot Lefebvre, porte-parole du regroupement et directeur immobilier pour la firme d’affichage CBS, un concurrent d’Astral Media.

M. Trépanier a affirmé qu’il a, à l’époque, utilisé son réseau de contacts pour introduire des représentants d’Astral auprès d’élus des municipalités
M. Trépanier a affirmé qu’il a, à l’époque, utilisé son réseau de contacts pour introduire des représentants d’Astral auprès d’élus des municipalités
M. Lefebvre ne veut pas se prononcer sur les propos de Bernard Trépanier. «Pour le moment, ce sont des allégations», a-t-il dit, soulignant que les compagnies sont libres d’agir comme elles l’entendent.

L’expert en marketing Jacques Nantel n’est également pas en mesure de commenter les allégations de Bernard Trépanier. Mais il estime que le secteur de l’affichage est un milieu très agressif. «On s'en va de plus en plus vers des écrans qui sont électroniques, qui s'adaptent lorsqu’on veut changer le message. C'est un marché qui va être en croissance», a dit le professeur de HEC Montréal.

Le directeur de l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques (IGOPP), Michel Nadeau, a déploré que les dirigeants d’Astral Media refuse de fournir des explications. Surtout que de 10 % à 12 % des revenus de l’entreprise sont liés à ses activités dans le domaine de l’affichage.

«Dans les autres paliers de gouvernement, au niveau provincial par exemple, M. Trépanier aurait dû s’enregistrer au registre des lobbyistes pour faire ce genre de travail», a souligné l’expert en éthique.

Astral Affichage est l'une des principales entreprises d'affichage au pays. Son réseau de plus de 9500 faces publicitaires se déploie au Québec, en Ontario et en Colombie-Britannique.

En juin 2011, au terme d’un appel d’intérêt, l’Agence métropolitaine de transport (AMT) a confié à la compagnie la gestion exclusive de ces quelque 1000 faces publicitaires. Elles sont notamment situées à bord des trains, des gares et sur les terrains de stationnements de l’AMT.
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