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« La justice court vers la catastrophe »

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Agence Qmi

2014-05-16 14:30:00

Il y a du wi-fi dans les parcs, mais pas dans les palais de justice et des jugements sont encore écrits à la main: avec le retard technologique, la province va droit à la catastrophe, prévient la bâtonnière du Québec…

Me Johanne Brodeur, bâtonnière du Québec
Me Johanne Brodeur, bâtonnière du Québec
La justice ne représente que 1,12 % du budget total du Québec, c’est insuffisant», a déploré Me Johanne Brodeur en conférence de presse, à quelques semaines de la fin de son mandat à la tête du Barreau.

Les délais aux petites créances peuvent atteindre deux ans à Montréal. Dans le Grand Nord, les avocats doivent rencontrer leurs clients dans les toilettes, faute d’infrastructures adéquates. Les manques de juges et de salles d’audiences entraînent des délais.

« On est en période d’austérité, mais j’espère que la justice ne passera pas encore dernière », a dit Me Brodeur.

Car les besoins sont criants, surtout en ce qui a trait à l’informatisation de la justice. « Si on accumule encore du retard, ça va être catastrophique », selon elle.

Pourtant, certains tribunaux ont déjà pris le chemin de la modernisation, assure-t-elle. La Régie de l’énergie, par exemple, permet de consulter les dossiers complets en ligne. « Ça existe, mais ça prend des sous, dit-elle. Il faut les trouver. »

Outre les délais et l’accès à la justice, la bâtonnière a également fait part de ses inquiétudes sur la tendance qu’a le gouvernement Harper de déposer des projets de loi omnibus qui englobent une foule de sujets variés.

« C’est une façon déplorable de faire de la législation », a-t-elle commenté.

Le Barreau compte aussi porter un regard attentif sur un éventuel projet de loi provincial sur la laïcité.

« Lorsqu’il y aura un texte connu, comme pour Mourir dans la dignité, nous allons procéder à des études et nous déposerons un mémoire juridique et apolitique aux parlementaires », a prévenu Me Brodeur.

La bâtonnière du Québec compte aussi demander que le syndic du Barreau puisse enquêter sur ses membres accusés au criminel et qui risquent plus de cinq ans d’incarcération, sans qu’il n’y ait de plainte formelle au Conseil de discipline.

L’ex-ministre de la Justice Bertrand St-Arnaud avait déposé un projet de loi en ce sens, mais il était mort au feuilleton en raison des élections provinciales le mois passé.
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