Campus
Course aux stages : coup d’envoi à McGill !
Céline Gobert
2017-01-19 15:00:00
Les étudiants en droit de McGill ont bravé la neige et les trottoirs glissants pour se rendre à la Course aux stages 2017, espérant y trouver le saint Graal : un stage dans le cabinet de leurs rêves!
Comme à l’accoutumée, les grands noms du droit sont venus à la rencontre de leurs futurs stagiaires : Norton Rose Fulbright, Fasken, etc. Mais également : le Ministère de la Justice du Canada, ou des firmes comme Monette Barakett, RSS, LJT, LRMM.
Rencontrée juste avant qu’elle aille discuter avec de potentiels futurs employeurs, l’étudiante Nour Saadi, en 4e année de droit à McGill, confie s’être livrée à une « introspection » avant d’entamer sa Course, afin de déterminer ce qui est important pour elle chez son futur employeur. Selon la future juriste, l’approche de l’employeur compte beaucoup dans le processus. Elle privilégie ainsi son ressenti, la sensation d’un sentiment d’appartenance à la firme, et une « connexion » avec les avocats.
Passionnée par ses études, elle voit le droit comme un univers « dynamique » et intellectuellement très stimulant. « Le droit est un outil pour changer la société », explique l’étudiante, impatiente de s’impliquer dans la société encore plus qu’elle ne le fait déjà (actuellement, à titre probono).
« Allumés et curieux »
Parmi les nombreux avocats présents, Droit-inc a discuté avec Me Véronique Roy et Me Mathilde Rochefort du cabinet Langlois, à la recherche d’étudiants « allumés et curieux », et ayant envie de se développer au sein d’une firme en pleine expansion. « Il faut voir la Course aux stages comme une rencontre, une opportunité de mieux comprendre le marché », explique Me Roy, qui est elle-même passée à travers le processus il y a plus de dix ans.
Elle se souvient être restée « ouverte », sans a priori, sans préjugés, faisant confiance « au coup de foudre ». Il s’est produit avec Langlois : une « super équipe », et des gens « heureux » d’aller travailler le matin.
Une autre passion dans la vie
Mais si la passion pour le droit est nécessaire, comme le confirme Me Caroline Briand du cabinet Cain Lamarre, elle ne fait pas tout! Chez Cain Lamarre, l’étudiant qui a « des intérêts équilibrés » dans la vie attire l’oeil des recruteurs. Il faut ainsi qu’il ait d’autre passion dans la vie : sa famille, son chien, le sport, une implication sociale, explique Me Briand. « Cela reflète les valeurs du cabinet et de l’équipe, explique celle qui a décroché son stage il y a huit ans. Nous sommes un cabinet à échelle humaine, nous cherchons des personnes avec qui l’on va être confortable de travailler tous les jours. »
Ses conseils pour les étudiants en plein processus? « C’est cliché mais vrai : il faut qu’ils restent eux-mêmes, sincères. Il ne faut pas qu’Ils oublient qu’ils sont eux aussi en mode “entrevue” et qu’ils sélectionnent leur cabinet. »
Alternative
Les grands cabinets ne sont pas la seule option pour les étudiants. Droit-inc a ainsi rencontré un trio d’avocats travaillant au Ministère de la Justice du Canada, en mode “ recrutement” pour des domaines de droit aussi variés que le droit commercial, droit de l’immigration, droit autochtone, litiges, crimes de guerre. « On cherche quelqu’un qui a l’intérêt du public à coeur, qui a le goût d’être directement impliqué », explique Me Zoé Richard. Selon elle, un stage au Ministère de la Justice est d’ailleurs très valorisé dans un CV.
À ses côtés, Me Alain Langlois, avocat en litiges, et Me Martin Lagassé, avocat en droit international, ont également leur idée du « bon profil. » Quelqu’un de « prudent », de « précautionneux », explique le premier qui rappelle qu’un poste au sein du Ministère est fait de nombreuses responsabilités Quelqu’un de « passionné », ajoute le second. « Au-delà des notes et du profil sur le papier, c’est la passion que je cherche chez un étudiant. Ainsi que la discrétion. »
D’autres étudiants en droit et recruteurs ont croisé le chemin de Droit-inc durant cette première journée à McGill, nous en avons profité pour leur poser quelques questions… Écoutons-les!
2 commentaires
Tiburo
il y a 7 ansLa course au stage... Le "Apprentice" ou "Survivor" du droit. Des grands bureaux font miroiter des conditions mirobolantes en échange de l'âme de ces "choisi(e)s".
En à peine cinq ans, on réussit à siphonner ce qu'il y a de meilleur de ces juristes et une grande partie de cette cohorte décide de quitter ces grandes "familles" (sic), souvent désillusionnée et vidée de toute passion. Parlez à un(e) avocat(e) de cinq ans d’expérience dans un grand cabinet. Vous aurez beaucoup de difficulté à trouver des juristes hautement emballé et passionné par leur travail. Il y en a, mais c’est une infime minorité. De ma cohorte de 9 avocats, il ne reste qu’une seule avocate dans un grand cabinet.
Toutefois, on continue à perpétuer cette idée qu'en dehors de la course au stage, il n'y a pas de salut. C’est faux! Il y a plein d’autres opportunités qui offrent un avenir tout aussi prometteur.
Josee Lalumiere-Dufour
il y a 7 ansMoi j'irais travailler en courant avec Me Martin Lagasse du ministère de la Justice du Canada!