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Desjardins poursuivi pour un demi-million $

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Céline Gobert

2018-05-09 14:47:00

Les proprios d’un restaurant dénoncent l’institution bancaire dans sa gestion d’un prêt...

Les proprios d’un restaurant dénonce l’institution bancaire dans sa gestion d’un prêt.
Les proprios d’un restaurant dénonce l’institution bancaire dans sa gestion d’un prêt.
L’entreprise montréalaise ZERO8 et deux de ses fondateurs réclament près d’un demi-million de dollars en dommages et pertes d’opportunités d’affaires à Desjardins et ses représentants.

Les fondateurs dénoncent le « laxisme », la « négligence » et l’« insouciance » dont aurait fait preuve Desjardins, en lien avec la vente de biens de leur ancien restaurant, situé sur la rue Saint-Denis, dans le Quartier latin.

L'avocate des fondateurs est Me Maryse Lapointe, qui exerce à son compte. Desjardins est défendu par quatre avocats du cabinet Dunton Rainville : Me Paul André Martel, Me Mathieu Renaud, Me Fabrice L. Coulombe et Me Marie-Claude Jarry.

N’ayant pas les mêmes moyens qu’une grosse institution comme Desjardins, l’entreprise a lancé un appel au financement populaire afin de se défendre.

« Au lieu de baisser les bras, on a décidé d'assurer nous-mêmes notre défense », explique à Droit-inc l’un des fondateurs, Dominique Dion. Les clients qui donnent 50 dollars pourront ainsi bénéficier, après le procès, de 100 dollars (le double) au restaurant.

À date, les fondateurs ont recueilli plus de 5000 dollars, et ont pour objectif d'atteindre la somme de 25 000 dollars. Le procès aura lieu en décembre.

« Nous avons hâte d'y arriver, explique M. Dion au bout du fil. C'est triste car Desjardins est une entreprise que nous aimions, mais on est tombés sur des personnes qui ont pris de mauvaises décisions, qui nous impactent aujourd'hui de façon très grave. »

L’institution Desjardins, quant à elle, bénéficie du programme de Prêts aux petites entreprises du fédéral qui lui permet de récupérer des contribuables les frais juridiques dépensés.

Retour sur l’affaire

Tout commence fin 2013. Le restaurant ZERO8 Quartier latin fermait en raison de coûts de loyers prohibitifs sur Saint-Denis et souhaitait se relocaliser à Montréal.

Un prêt octroyé par Desjardins était garanti par les biens du restaurant et par deux fondateurs.

« Desjardins avait accepté la vente des biens, ce qui nous libérait de la dette », explique M. Dion, qui dit avoir eu alors « un plan d’affaires solide », supporté par ses clients, ses actionnaires, le programme de mentorat de Futurpreneur Canada, qui favorise le démarrage d'entreprises, ainsi que la BDC. « En plein milieu du financement, Desjardins nie son acceptation et allègue à tort que nous lui devons 62 500 dollars, ce qui a mis fin à nos activités de financement et a retardé nos projets, dont notre relocalisation. »

Par la suite, Desjardins ne répond pas aux propositions du groupe et « vend les biens à moins de 50% de la valeur qu'elle avait pourtant acceptée en février 2014 », indique le communiqué.

Desjardins poursuit ensuite les fondateurs de l’entreprise pour 62 500 dollars, malgré une entente de quittance.

ZERO8 dénonce ces « volte-face », ainsi qu’un « manque de rigueur et de respect élémentaire des droits des deux cofondateurs ».
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6 commentaires

  1. Anonyme
    Anonyme
    il y a 5 ans
    Le récit souffre d'imprécisions, mais peu seront surpris.
    "Nous autres, chez Desjardins, on ramasse", semble être la devise des gestionnaires de prêts en difficultés chez Desjardins, une institution qui a oublié depuis longtemps l'attitude coopérative.

  2. Peur des représailles
    Peur des représailles
    il y a 5 ans
    Bien d'accord
    Je constate qu'on a de plus en plus tendance à écraser les petits. On n'est plus ce qu'on était.

  3. Pierre o.
    Pierre o.
    il y a 5 ans
    Desjardins ou la mort de la coopérative.
    Partout où ils sont, ou plutôt ou ils étaient, Desjardins remplit les poches decses dirigeants et neglige ceux qui étaient auparavant des membres mas qui sont devenus des clients, comme dans toutes les autres banques. Pourquoi alors ils ne nous remboursent pas ce qu'ils appellent la "part sociale" puisqu'ils n'ont plus rien d'une coopérative a vocation sovuale.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 5 ans
      "comme dans toutes les autres banques"
      C'est même pas vrai: j'ai souvent vu les banques être biens moins obtues que Desjardins.

  4. Rafik Zidour
    Rafik Zidour
    il y a 5 ans
    Beurk
    Desjardins c'est un peu comme st hubert, du **** en boite mais vu qu'on a grandi avec tsé.

  5. Guillaume
    Guillaume
    il y a 5 ans
    Guillaume
    «L’institution Desjardins, quant à elle, bénéficie du programme de Prêts aux petites entreprises du fédéral qui lui permet de récupérer des contribuables les frais juridiques dépensés»

    petite entreprise?!!

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