Nouvelles

Une deuxième femme accuse le juge Kavanaugh d'inconduite sexuelle

Main image

Radio -canada

2018-09-24 10:15:00

Et une troisième femme, qui reproche la même chose au candidat de Trump, pourrait aussi sortir de l’ombre, selon son avocat...

Une deuxième femme a accusé publiquement le juge Brett Kavanaugh
Une deuxième femme a accusé publiquement le juge Brett Kavanaugh
Une deuxième femme a accusé publiquement le juge Brett Kavanaugh, candidat de Donald Trump à la Cour suprême, d'inconduite sexuelle pour des événements qui se sont déroulés au début des années 1980.

La sortie de Deborah Ramirez, une femme de 53 ans, survient à quatre jours du témoignage très attendu de Christine Blasey Ford, la première accusatrice du juge.

À lire: Les étudiantes embauchées par le juge Kavanaugh, des « mannequins », dit une prof.

Le magazine The New Yorker a annoncé dimanche qu'au moins quatre sénateurs démocrates ont eu connaissance des accusations portées par Mme Ramirez. Au moins deux d'entre eux ont commencé à enquêter sur le sujet, indique le magazine.

« Il s'agit d'une autre allégation sérieuse, crédible et inquiétante contre Brett Kavanaugh. Elle doit être pleinement examinée », dit Mazie Hirono, sénatrice démocrate d'Hawaï.

D'après la version des faits de Deborah Ramirez, Brett Kavanaugh aurait exhibé son sexe devant elle et l’aurait forcée à le toucher pendant qu’elle le repoussait, durant une soirée à l’Université Yale au cours de l'année scolaire 1983-1984.

La publication new-yorkaise a toutefois admis ne pas avoir parlé avec des témoins qui pourraient confirmer que M. Kavanaugh était bel et bien présent pendant cette soirée.

« Ce prétendu événement datant d'il y a 35 ans n'a pas eu lieu. Les gens qui me connaissaient alors savent que cela ne s'est pas produit et l'ont dit. Ceci est du dénigrement pur et simple », a assuré Brett Kavanaugh dans un communiqué.

The New Yorker rapporte aussi que des membres républicains du Sénat s’inquiètent de cette deuxième accusation et de son effet sur le processus de confirmation de Kavanaugh à la plus haute instance judiciaire du pays.

La Maison-Blanche, par la bouche de la porte-parole Kerri Kupec, a condamné ce qu’elle qualifie de « campagne de salissage coordonnée par les démocrates pour faire tomber un homme bon ».

De son côté, Deborah Ramirez a admis avoir réfléchi pendant plusieurs jours avant de se confier au magazine. « Je pense qu’une enquête du FBI serait justifiée », a-t-elle ajouté.

Une troisième accusatrice?

Dimanche soir, Michael Avenatti, un avocat bien en vue aux États-Unis, a affirmé représenter une troisième femme, anonyme pour l’instant, qui reproche à M. Kavanaugh des inconduites à la même époque.

« Je représente une femme avec des informations crédibles concernant le juge Kavanaugh et Mark Judge (un témoin allégué de l’agression de Mme Ford). Nous allons demander d’avoir la chance de présenter un témoignage au Sénat. Nous demanderons aussi que le juge et d’autres soient appelés à comparaître. La nomination (de Kavanaugh) doit être révoquée », a-t-il écrit sur le réseau social.

Il a ensuite précisé que sa cliente n’était pas Deborah Ramirez, afin d’éviter toute confusion.

Michael Avenatti a ajouté avoir en sa possession la « preuve » que M. Kavanaugh et des proches auraient participé à plusieurs fêtes dans la région de Washington dans les années 1980 au cours desquelles ils auraient tenté de droguer des femmes dans le but de commettre des viols collectifs.

L'avocat s’est fait connaître en représentant Stormy Daniels, une ancienne actrice porno engagée dans une bataille judiciaire avec le président Trump.

Ford témoignera jeudi

La psychologue californienne Christine Blasey Ford, qui a été la première à dénoncer publiquement Kavanaugh, sera questionnée par la commission des Affaires judiciaires du Sénat jeudi, ont annoncé ses avocates dimanche.

La Dre Ford a accepté de témoigner même si Mark Judge, un homme qui, selon elle, est un témoin présent pendant les faits allégués, n’a pas été convoqué.

Ses avocates ont tout de même rappelé que certaines questions de procédure restent sans réponse à l’approche de la date tant attendue. Il reste entre autres à déterminer si les sénateurs siégeant à la commission – qui sont tous des hommes – vont interroger eux-mêmes la Dre Ford.

Certains d’entre eux se sont déjà montrés sceptiques de sa version des faits, selon les avocates.

La procédure de confirmation de Kavanaugh, qui avait débuté quelques mois plus tôt, a été perturbée la semaine passée par les accusations formulées par Mme Ford.

Dans un courrier adressé en juillet à la sénatrice Dianne Feinstein, elle accusait le juge Kavanaugh d'avoir tenté de la violer lorsqu'ils étaient étudiants à l’école secondaire et demandait que cette révélation soit gardée secrète. Elle a fini par accepter de sortir de son anonymat. Les faits allégués par Ford remontent à 1982. Elle avait alors 15 ans, Kavanaugh en avait deux de plus. Ce dernier a démenti ces accusations.

« En dépit de menaces réelles sur sa sécurité et sur sa vie, la Dre Ford pense qu'il est important que les sénateurs l'entendent directement sur l'agression sexuelle commise contre elle », indiquent ses avocats Debra Katz, Lisa Banks et Michael Bromwich dans un communiqué publié dimanche.

À l'agenda de la commission judiciaire, l'audition est fixée à 10 h jeudi (heure locale).

Pour Donald Trump et la Maison-Blanche, qui ont réaffirmé leur soutien au juge Kavanaugh, les accusations tardives de Christine Blasey Ford relèvent d'une tentative d'obstruction visant à bloquer le processus de validation de sa nomination à la Cour suprême.

Les membres de la commission sénatoriale ont reporté la date du vote qui devait décider de la confirmation de Kavanaugh. Et l'affaire prend un tour particulier, à six semaines des élections de mi-mandat du 6 novembre.
3469

Publier un nouveau commentaire

Annuler
Remarque

Votre commentaire doit être approuvé par un modérateur avant d’être affiché.

NETiquette sur les commentaires

Les commentaires sont les bienvenus sur le site. Ils sont validés par la Rédaction avant d’être publiés et exclus s’ils présentent un caractère injurieux, raciste ou diffamatoire. Si malgré cette politique de modération, un commentaire publié sur le site vous dérange, prenez immédiatement contact par courriel (info@droit-inc.com) avec la Rédaction. Si votre demande apparait légitime, le commentaire sera retiré sur le champ. Vous pouvez également utiliser l’espace dédié aux commentaires pour publier, dans les mêmes conditions de validation, un droit de réponse.

Bien à vous,

La Rédaction de Droit-inc.com

PLUS

Articles similaires