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La nouvelle doyenne d'Ottawa!

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Diane Poupeau

2019-06-03 11:15:00

Pour la charmer, les futurs étudiants devront donc être « ouverts d'esprit, motivés et prêts à s'engager », prévient-elle.

Me Marie-Ève Sylvestre prochainement la nouvelle doyenne de la section de droit civil de l'Université d'Ottawa.
Me Marie-Ève Sylvestre prochainement la nouvelle doyenne de la section de droit civil de l'Université d'Ottawa.
Me Marie-Ève Sylvestre deviendra le 1er juillet prochain la nouvelle doyenne de la section de droit civil de l'Université d'Ottawa. Elle succèdera à Céline Lévesque qui occupait ce poste depuis 2014.

Me Sylvestre évolue au sein de la section de droit civil depuis près de quinze ans. « Devenir doyenne, c'est la continuité de mon engagement envers cette institution », a-t-elle expliqué à Droit-Inc.

Diplômée d'un baccalauréat en droit de l'Université de Montréal, Marie-Ève Sylvestre a été admise au Barreau du Québec en 2000. Cette même année, elle est devenue auxiliaire juridique auprès du juge Charles D. Gonthier à la Cour suprême du Canada. Elle a ensuite étudié à l'Université de Harvard où elle a obtenu une maîtrise puis un doctorat en droit.

C'est en 2005 qu'elle a rejoint l'Université d'Ottawa comme professeure adjointe. Me Sylvestre a été professeure invitée à l'Université Paris X-Nanterre en 2010 où elle dispensait un cours sur le droit pénal comparé dans le cadre Master 2.

De retour à Ottawa, elle a exercé les fonctions de directrice des études supérieures en droit de juin 2010 à juin 2012 puis de vice-doyenne à la recherche et aux communications de 2014 à 2017. Elle y est aujourd'hui professeure titulaire et enseigne le droit pénal et le droit criminel au sein de la section de droit civil.

Ouverture vers la société

Son mandat, Me Sylvestre entend l'inscrire sous le signe de l'ouverture vers la société, à l'image de son parcours professionnel.

« La raison principale pour laquelle je me suis lancée, c'est pour porter un projet particulier pour la section, pour que les projets de recherche et l'enseignement soient engagés dans la communauté », a-t-elle expliqué à Droit-Inc.

« Je veux amener les gens sur le terrain pour résoudre des problèmes avec les partenaires communautaires, le faire de façon décloisonnée, a-t-elle ajouté. Les acteurs judiciaires cherchent des solutions novatrices aux problèmes auxquels ils sont confrontés. Pour faire ça, il faut pouvoir mobiliser toutes les ressources et toutes les disciplines ».

Pour la charmer, les futurs étudiants devront donc être « ouverts d'esprit, motivés et prêts à s'engager », prévient-elle.

Parmi les autres objectifs que Me Sylvestre s'est fixée figure celui de renforcer les liens avec les anciens étudiants de l'Université. « Nous avons un réseau impressionnant de diplômés. C'est important de tisser encore plus de liens avec eux et de les ramener auprès de la section », a-t-elle expliqué.

Elle compte ainsi les mobiliser dans des activités de recrutement des étudiants, dans des programmes de stages mais aussi au niveau des orientations stratégiques de la faculté.

Autre défi qui l'attend, accroître le nombre d'étudiants francophones au sein de la section de droit civil. « Nous allons leur offrir des opportunités uniques d'apprentissages », a-t-elle annoncé.

Un travail de recherche interdisciplinaire

Depuis un an, elle est titulaire de la Chaire de recherche sur le droit et les politiques pénales et la régulation des personnes marginalisées de l'Université.

« Je me suis très tôt intéressée aux rapports entre le droit pénal et les personnes marginalisées. Une des réponses principales aux problèmes sociaux liés à la pauvreté, c'est de demander au système pénal de s'en occuper. » Or, précise-t-elle, « c'est un système qui cause beaucoup de torts et qui est coûteux ».

Son travail de recherche, qu'elle mène de façon interdisciplinaire, porte sur les mécanismes de criminalisation de ces personnes mais aussi sur leurs alternatives. « Je veux dévoiler les effets systémiques de leur prise en charge par le système pénal et essayer de trouver d'autres façons d'intervenir ».

Parallèlement, elle agit depuis 2016 à titre d’experte en matière de justice pour la Commission d’enquête publique sur les relations entre les Autochtones et certains services publics du Québec : écoute, réconciliation, progrès. Me Sylvestre, qui parle déjà trois langues couramment, envisage d'ailleurs d'apprendre l’atikamekw, la langue parlée par la Nation du même nom avec qui elle a développé des liens.

Elle s'engage également au sein de la clinique Droit devant, qui offre des services d'information, de référence et d'accompagnement aux personnes itinérantes lors de procédures pénale et criminelle dont ils peuvent faire l'objet.


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