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La nouvelle super plaideuse de Fasken

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Gabriel Poirier

2021-05-11 15:00:00

Une avocate montréalaise a été admise à titre de Fellow de l’American College of Trial Lawyers, l’une des plus prestigieuses associations juridiques en Amérique du Nord…

Me Julie Desrosiers. Photo : Site web de Fasken
Me Julie Desrosiers. Photo : Site web de Fasken
Me Julie Desrosiers, associée chez Fasken, a été admise à titre de Fellow de l’American College of Trial Lawyers (ACTL).

Sa cérémonie d’intronisation virtuelle a eu lieu le mois dernier.

« Nous sommes très fiers de la nomination de Julie. C’est une reconnaissance incontestable de son talent, de son expérience et de ses compétences exceptionnelles en matière de litige », a déclaré Peter Feldberg, associé directeur du cabinet.

Droit-inc lui a parlé.

Vous avez été admise comme Fellow de l’ACTL. Comment avez-vous réagi en apprenant la nouvelle ?

C’est arrivé comme une surprise, car c’est une nomination pour laquelle il est impossible de postuler.

J’ignorais que ma candidature était à l’étude. Je suis très touchée, honorée, heureuse et très surprise d’apprendre cette nouvelle.

Vous voyez donc cela comme un bel accomplissement ?

Tout à fait. C’est la reconnaissance par mes pairs, d’une certaine façon, et cela vient couronner ma carrière de plaideuse. J’ai toujours fait du litige, j’ai commencé en litige commercial et je fais maintenant de la propriété intellectuelle depuis une quinzaine d’années. C’est une belle reconnaissance.

Expliquez-nous, comment procèdent les nominations de l’ACTL ?

Il faut respecter plusieurs critères, à commencer par de hauts standards en termes d’avocats plaideurs. Il faut avoir été impliqué dans des dossiers importants et avoir fait beaucoup de litiges. La question de l’éthique, de l’intégrité et du professionnalisme sont aussi des éléments très importants.

C’est un processus qui est très rigoureux et qui est très précis. Tout est passé au peigne fin. Si les recommandations demeurent positives au terme de cette enquête, qui s’échelonne sur une année complète, nous sommes invités à devenir fellow du Collège.

Et, d’après vous, pourquoi ont-ils retenu votre candidature ?

Je ne sais pas (rires). J’ai travaillé sur certains dossiers d’importance ces dernières années, qui ont peut-être attiré l’attention. J’étais par exemple dans un dossier devant la Cour suprême, où la Cour suprême se penchait sur ce que devait être le critère d’utilité, au Canada, pour qu’un brevet puisse être émis.

J’y ai représenté une intervenante qui était une association internationale de conseillers en propriété intellectuelle… c’est un dossier vraiment important pour lequel j’ai plaidé.

Je ne sais pas, sinon, s’il y a un élément ou plusieurs choses.

Concrètement, que-ce que vous apporte le fait d’être membre de ce Collège ?

Ce qui est vraiment intéressant, c’est le fait que nous faisons partie d’un groupe d’avocats plaideurs, qui sont considérés, de façon générale, parmi les meilleurs au Canada et aux États-Unis… je me sens un peu mal de dire cela, car je parle surtout d’eux, pas de moi (rires).

Il y a des réunions régulières. Il est possible de fraterniser avec ces gens-là, tous les juges de la Cour suprême du Canada et des États-Unis sont membres du Collège, plusieurs y participent de façon active.

Dans le cadre de ces rencontres, il y a des conférences assez uniques. Celle à laquelle j’ai participé, il y avait par exemple une entrevue avec Bill Clinton… ce sont des invités de marque.

Le Collège offre aussi des ressources très précieuses pour les avocats plaideurs, comme des livres blancs sur les meilleures pratiques lors de procès virtuels et pour les plaidoiries devant la Cour d’appel de façon virtuelle, etc.

Votre pratique se concentre surtout sur les litiges en propriété intellectuelle. Qu’est-ce qui vous a conduit dans ce domaine du droit ?

J’ai commencé à faire de la propriété intellectuelle dans un concours de circonstances, et j’ai adoré cela. Non seulement à cause de l’aspect litige, mais aussi en raison de l’aspect plus technique, plus scientifique. Nous devons connaître les règles de droit autour de la brevetabilité d’une invention, mais il y a aussi l’aspect technique… il faut comprendre l’invention… c’est très, très, très varié. De ce côté-là, c’est une pratique qui est très intéressante et très stimulante.

Justement, est-ce qu’un dossier ou une transaction a retenu votre attention dans la dernière année ?

Il y a un dossier qui est très intéressant et qui concerne le prix des médicaments brevetés et un règlement adopté en vertu de la Loi sur les brevets et qui est contesté par l’industrie pharmaceutique, car ce règlement vise à faire baisser substantiellement le prix des médicaments au Canada (...) c’est un dossier qui est fascinant sous plusieurs aspects, au niveau de la société, mais aussi en ce qui concerne l’impact de la réglementation et son aspect juridique, qui soulève des questions de droits constitutionnels.

Ce sont des questions qui sont très intéressantes d’un point de vue juridique… disons qu’elles m’ont beaucoup occupé dans le courant de la dernière année.

Et un objectif pour la prochaine année ?

C’est une bonne question… La pratique de litige est une pratique qui ne se fait pas seule. Nous avons des équipes qui travaillent avec nous. L’invitation du Collège, c’est une reconnaissance de ma pratique, mais c’est aussi une reconnaissance du travail extraordinaire que font les plus jeunes avocats qui travaillent avec moi.

Je serai heureuse de les retrouver dans un bureau où nous pourrons faire des séances de brainstorming tout le monde ensemble. C’est un objectif et un souhait pour la prochaine année. J’espère que cela va arriver plus tôt que tard.
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