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Meilleurs étudiants, meilleurs avocats?
Natacha Mignon
2009-09-25 14:15:00
Alors que les grands cabinets recrutent dans les meilleures universités, une nouvelle étude révèle qu’ils n’ont pas forcément raison …et parfois carrément tort.
Pour aboutir à cette conclusion, Ronit Dinovitzer, sociologue à l’Université de Toronto a suivi, avec Bryant Garth de l’université Southwestern à Los Angeles, la carrière de 5 000 avocats américains, ayant débuté en 2000.
Clairement, les avocats issus d’universités très prestigieuses s’épanouissent peu dans les grands cabinets d’avocats.
Dans les bureaux de 100 avocats ou plus, seulement 26 % d’entre eux se disent extrêmement satisfaits de leur profession. Ils sont 49 %, parmi ceux issus de formations moins renommées. Autre indice d’insatisfaction : 59 % des avocats en provenance des universités américaines du premier tiers prévoient de changer d’emploi dans les deux ans, contre seulement un quart d’entre eux pour les autres.
Le phénomène s’explique. Les avocats issus des meilleures universités sont plus exigeants et mieux informés que leurs pairs dont le parcours académique est moindre. Ils savent en particulier qu’ils peuvent se tourner vers d’autres carrières aussi lucratives que celle d’avocat, dans les métiers du conseil par exemple.
« Bien que les salaires offerts dans les grands cabinets soient attractifs, ils ne valent pas les heures qu’il faut y passer. Ces avocats savent qu’ils ont d’autres options. Ils ont des amis, encore plus riches qu’eux, qui les ont suivies » analysent les chercheurs.
La sociologue canadienne rêve maintenant dupliquer son étude au Canada. « Pour limiter les coûts de turnover, ça peut être utile pour un gros bureau de savoir sur quel type de profil investir sur le long terme » explique Dinovitzer.
Bémol des cabinets concernés. « Au Canada, l’ordre de sélection des universités n’est pas aussi clairement défini qu’aux Etats-Unis. Nous sommes plus ouverts pour accueillir des personnes provenant d’horizons variés. Cela crée une mentalité différente dans nos bureaux », confiait au Canadian Lawyer Me Norm Letalik, associé responsable de l’excellence professionnelle chez BLG.
Le doyen de la faculté de droit de l’université d’Ontario-Ouest, Ian Holloway, n’est en effet pas convaincu que les résultats de l’étude portant sur les Etats-Unis soient transposables au Canada. Reste qu’il considère que les recruteurs dans les grandes firmes accordent trop d’importance aux résultats académiques, et se privent ainsi de nombreux talents.
Vous confirmez ?
Clairement, les avocats issus d’universités très prestigieuses s’épanouissent peu dans les grands cabinets d’avocats.
Dans les bureaux de 100 avocats ou plus, seulement 26 % d’entre eux se disent extrêmement satisfaits de leur profession. Ils sont 49 %, parmi ceux issus de formations moins renommées. Autre indice d’insatisfaction : 59 % des avocats en provenance des universités américaines du premier tiers prévoient de changer d’emploi dans les deux ans, contre seulement un quart d’entre eux pour les autres.
Le phénomène s’explique. Les avocats issus des meilleures universités sont plus exigeants et mieux informés que leurs pairs dont le parcours académique est moindre. Ils savent en particulier qu’ils peuvent se tourner vers d’autres carrières aussi lucratives que celle d’avocat, dans les métiers du conseil par exemple.
« Bien que les salaires offerts dans les grands cabinets soient attractifs, ils ne valent pas les heures qu’il faut y passer. Ces avocats savent qu’ils ont d’autres options. Ils ont des amis, encore plus riches qu’eux, qui les ont suivies » analysent les chercheurs.
La sociologue canadienne rêve maintenant dupliquer son étude au Canada. « Pour limiter les coûts de turnover, ça peut être utile pour un gros bureau de savoir sur quel type de profil investir sur le long terme » explique Dinovitzer.
Bémol des cabinets concernés. « Au Canada, l’ordre de sélection des universités n’est pas aussi clairement défini qu’aux Etats-Unis. Nous sommes plus ouverts pour accueillir des personnes provenant d’horizons variés. Cela crée une mentalité différente dans nos bureaux », confiait au Canadian Lawyer Me Norm Letalik, associé responsable de l’excellence professionnelle chez BLG.
Le doyen de la faculté de droit de l’université d’Ontario-Ouest, Ian Holloway, n’est en effet pas convaincu que les résultats de l’étude portant sur les Etats-Unis soient transposables au Canada. Reste qu’il considère que les recruteurs dans les grandes firmes accordent trop d’importance aux résultats académiques, et se privent ainsi de nombreux talents.
Vous confirmez ?
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23 commentaires
Anonyme
il y a 14 ans"associé responsable de l’excellence professionnelle"
C'est d'un ridicule...
anonyme
il y a 14 ansla nomenclature entourant la course aux stages est largement pathétique
Anonyme
il y a 14 ansLes gros cabinets de Montréal ne sont concernés que par les résultats académiques. Plus t'as de A+ plus t'as de chances d'aller chez Blakes ou Stikeman. Apprendrons-t-ils de cette étude? J'en doute
Me
il y a 14 ansLol. Je ris de voir une allusion à Blakes qui serait top, mais en tout cas...
Me
il y a 14 ansIl n'ont rien à apprendre de cette étude car leur but premier n'est pas de trouver des futurs bons avocats. C'est principalement du travail à la chaîne. Il leur faut quelques bons avocats et surtout beaucoup d'esclaves, alors la méthode actuelle fonctionne.
Anonyme
il y a 14 ansBlakes? Qui veut aller chez Blakes???
Anonyme
il y a 14 ansMe a parfaitement saisi l'enjeu:
if it ain't broke, don't fix it !
Anonyme
il y a 14 ans> Les gros cabinets de Montréal ne sont concernés que par les résultats académiques. Plus t'as de A+ plus t'as de chances d'aller chez Blakes ou Stikeman. Apprendrons-t-ils de cette étude? J'en doute
"Apprendons-t-ils" ?!?
Sérieux, c'est à mourir de rire...
Visiblement, tu es un étudiant. Écris une seule chose comme ça dans ta lettre de présentation à un cabinet, et tu peux être certain que ton dossier va devenir de la chair à shredder !
Anonyme
il y a 14 ans"associé responsable de l’excellence professionnelle", c'est vrai que ça a l'air bidon comme poste.
Dans les cabinets que je connais, les associés-salariés ne se font plus emmerdés par ce genre de personnes le jours où ils deviennent associés-participants.
Anonyme
il y a 14 ansComme si Blakes était un top tier !
Et en passant, je connais plusieurs personnes qui ont signé chez Stikeman et qui ne sont pas sur le tableau d'honneur.. alors cher Étudiant.. révise tes cabinets
Anonyme
il y a 14 ansIn my experience, A+ students can make top-notch research assistants in an academic context. Very few can deal with the core issues relevant to cases. Often times, amazing students cannot limit their drafts and notes to the core of the problem.
Also, academic success in the modern Quebec law school model is a cakewalk. Many a faculty is likened to daycare, where students are more concerned with the exam than actually bettering themselves as future professionals.
Also, the typical A student has prepped his or her "course aux stages" by getting student association or legal clinic work to better their resume. As a matter of fact, often times these people have not actually done anything in these projects but hey, doesn't it look good on a resume!
For varying reasons, firms will hire these students. Part of the tradeoff is that the students actually realize the work that goes into it. Disappointed, they realize there is more to it than being the poster-boy/girl at career day and bragging to friend's about which senior partner/famous lawyer they've "worked" with...
The cream rises eventually...
Anonyme
il y a 14 ansparfois le chamgement devient inévitable dans la vie d'une personne. c'est souvent un ensemble de circonstances réunies qui mènent à un changement de direction ou de situation professionnelle. Je ne crois pas qu'il faut généraliser sur "ce que les gens pensent et font". Comme les juges le disent souvent, il faut une analyse au "cas par cas". In other words, keep an open mind and don't assume anything about anyone cause you could be WRONG. ;)
Anonyme
il y a 14 ansÀ écouter la plupart d'entre vous parler, ça semble une mauvaise chose d'avoir une moyenne de A. C'est sûr qu'on peut passer à côté de très bons juristes en discriminant avec les notes, mais de manière générale, les personnes qui ont d'excellent résultats académiques sont tout aussi performant en pratique, ou du moins sont souvent plus travaillant que la moyenne.
Me
il y a 14 ans> À écouter la plupart d'entre vous parler, ça semble une mauvaise chose d'avoir une moyenne de A. C'est sûr qu'on peut passer à côté de très bons juristes en discriminant avec les notes, mais de manière générale, les personnes qui ont d'excellent résultats académiques sont tout aussi performant en pratique, ou du moins sont souvent plus travaillant que la moyenne.
"performants"
exactement!
A titre d'esclaves et non de bons avocats.
Anonyme
il y a 14 ansil me semblait que Me défendait les grands bureaux, que s'est-il passé ??
Me
il y a 14 ansJe ne vois pas en quoi le fait de travailler dans un grand bureau m'oblige à aduler leurs techniques de recrutement.
Anonyme
il y a 14 ans> Je ne vois pas en quoi le fait de travailler dans un grand bureau m'oblige à aduler leurs techniques de recrutement.
Comment feriez-vous le recrutement à leur place ?
Me
il y a 14 ans> Comment feriez-vous le recrutement à leur place ?
Je n'y changerai rien. On a besoin de bons esclaves sans profondeur en majorité et d'excellents avocats en minorité. Les résultats académiques excellents tous-azimuts nous garantissent un flux constant d'esclaves C'est comme ça qu'on fait du cash.
Anonyme
il y a 14 ans> > Comment feriez-vous le recrutement à leur place ?
>
> Je n'y changerai rien. On a besoin de bons esclaves sans profondeur en majorité et d'excellents avocats en minorité. Les résultats académiques excellents tous-azimuts nous garantissent un flux constant d'esclaves C'est comme ça qu'on fait du cash.
Correction: esclave sans profondeur avec des designers shoes. :)
Anonyme
il y a 14 ansQuelles sont les différences fondamentales entre un esclave performant et un excellent avocat?
> > Comment feriez-vous le recrutement à leur place ?
>
> Je n'y changerai rien. On a besoin de bons esclaves sans profondeur en majorité et d'excellents avocats en minorité. Les résultats académiques excellents tous-azimuts nous garantissent un flux constant d'esclaves C'est comme ça qu'on fait du cash.
Anonyme
il y a 14 ans> Quelles sont les différences fondamentales entre un esclave performant et un excellent avocat?
>
l'excellent avocat ne va pas vous donner son secret. c'est à vous de le découvrir et de le devenir! ;)
> > > Comment feriez-vous le recrutement à leur place ?
> >
> > Je n'y changerai rien. On a besoin de bons esclaves sans profondeur en majorité et d'excellents avocats en minorité. Les résultats académiques excellents tous-azimuts nous garantissent un flux constant d'esclaves C'est comme ça qu'on fait du cash.
Olivier
il y a 14 ans"Le phénomène s’explique. Les avocats issus des meilleures universités sont plus exigeants et mieux informés que leurs pairs dont le parcours académique est moindre. Ils savent en particulier qu’ils peuvent se tourner vers d’autres carrières aussi lucratives que celle d’avocat, dans les métiers du conseil par exemple."
Les bureaux le savent. D'ailleurs, sauf erreur, ça fait partie de leur stratégie : avoir des anciens, des "alumni" placés un peu partout dans les secteurs privé et public, c'est payant à long terme - c'est une très bonne façon de faire du réseautage. Les boîtes de consultants l'ont compris.
Mister B.
il y a 14 ansLes grands bureaux ont beaucoup de difficulté avec la gestion des ressources humaines. Pour le constater, nous avons qu'à regarder premièrement la mobilité des avocats entre les différents bureaux.
Deuxièmement, ils ont un système de recrutement totalement dépassé et impersonnel. La Course aux stages ressemble à une jungle et les bureaux négligents souvent d'excellents candidats sous prétexte qu'ils n'ont pas les résultats académiques nécessaires. Se fonder que sur les notes est une pratique très malsaine d'autant plus que les meilleurs étudiants ne font pas nécessairement de bons avocats.
De plus, les grands cabinets croient à tort que leurs avocats sont également d'excellents recruteurs/interviewers. La plupart des avocats qui font les entrevues sont très incompétents dans le domaine des ressources humaines et perdent un temps fou à se laisser croire qu’ils sont bons dans le recrutement. Laissons la place à de vrais gestionnaires des ressources humaines et laissons tomber ce système d'entrevue fait par des gens qui ignorent les pratiques de ce secteur. Les bureaux perdent de très bons potentiels en raison de l'incompétence de leurs interviewers.
L’étude démontre que beaucoup d’avocats sont insatisfaits de leur sort. C’est simple; ils sont victimes de la presse à jus et des usines à droit dépersonnalisées. La gestion des ressources humaines est un art…