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Carole Morinville à nouveau devant les tribunaux
L'équipe Droit-inc
2011-10-25 11:15:00
L'ex-conseillère financière Carole Morinville, accusée d'avoir commis une fraude évaluée entre 2 et 3,5 millions de dollars auprès d'une soixantaine d'investisseurs, est de retour devant les tribunaux. Cette fois-ci, pour une affaire d'atteinte à la vie privée pour laquelle elle réclame 200 000$!
Dans la requête qui a été déposée jeudi dernier à Montréal, l'ex-conseillère financière estime que son ex-conjoint et la maison d'édition qui le publie, ont porté atteinte à sa vie privée et à sa réputation, en utilisant sa photo, sa correspondance de même que certaines communications qu'elle juge privées.
Dans le livre incriminé et intitulé ''Survivre à l'arnaque'' sorti en septembre dernier, l'ex-mari raconte par le menu détail, sa vie de couple avec Carole Morinville. Il qualifie celle avec laquelle il a vécu entre 1999 et 2004, entre autres de «veuve noire» et de «mythomane en moyens».
La maison d'édition quant à elle, estime avoir agi légalement. Son directeur, Michel Brûlé, déclare : «je suis content d'avoir publié un livre qui aide les victimes de ces actes et qui sert de mise en garde au public. On ne souhaite à personne de tout perdre à cause d'un beau parleur arnaqueur. Carole Morinville est une mythomane et la mythomanie est une maladie. (...) En nous adressant une poursuite, elle envoie comme message à ses victimes et à la population en général, qu'elle n'a aucun regret.»
L'avocat Maurice Charbonneau qui représentera la plaignante en cour, Carole Morinville, soutient que Louis Villeneuve n'avait pas le droit de dévoiler publiquement les détails de leur vie conjugale. « Tu ne peux pas faire ça sans son autorisation», explique Me Charbonneau.
Pour Marie Annik Grégoire, professeur en droit civil à l'Université de Montréal, l'issue du litige opposant la plaignante aux Éditions des Intouchables, est difficile à prévoir : « Carole Morinville a une expectative à sa vie privée diminuée, en raison du fait qu'elle est devenue une personnalité publique, mais les tribunaux québécois ont tendance à protéger les informations relatives à la vie familiale et à l'état de santé des gens. Dans le cas du livre sur Carole Morinville, ce sont des faits intimes qui ne sont pas liés à la fraude. C'est un cas limite.»
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1 commentaire
Avocat
il y a 12 ansIl n'y a pas de plaignante dans ce dossier.