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Oasis: L’avocat de Lassonde en entrevue

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Céline Gobert

2012-04-12 15:00:00

L’avocat qui a représenté Lassonde dans l’affaire Oasis revient sur l’histoire et la tempête médiatique qui a suivi. Sans langue de bois, il se confie à Droit-Inc...

« Les gens qui commentaient sur les réseaux sociaux n’ont jamais eu l’ensemble de l’information, comme la Cour d’Appel », déclare Me Louis Coallier, l’un des deux avocats de Miller Thomson qui a représenté Lassonde.

Selon lui, le jugement des gens sur les médias sociaux est un jugement à l’emporte-pièce, qui découle d’un vacuum au moment où la nouvelle est sortie le week-end dernier..

Louis Coallier se demande pourquoi les médias n'ont pas parlé de l'affaire lorsqu'elle est sortie en première instance
Louis Coallier se demande pourquoi les médias n'ont pas parlé de l'affaire lorsqu'elle est sortie en première instance
« Je ne dis pas que les médias sont fautifs mais pourquoi n’ont-ils pas parlé de l’affaire quand c’est sorti en première instance ? » s’interroge-t-il.

La presse n’a soulevé l’information qu’après, et les médias sociaux s’en sont emparés "sans avoir tous les paramètres".

Le problème fondamental, selon Me Coallier, c’est que tous ceux qui commentaient se trouvaient, à ce moment-là, dans une période de pénurie d’informations.

Les médias sociaux: une réalité que les entreprises, et les justiciables, vont devoir désormais prendre en compte, selon lui.

« Lassonde a géré la crise de façon adéquate, dans cette "bataille des médias", ou plutôt ces "jugements" des médias », dit-il.

Le fabriquant a, avant tout, voulu préserver sa marque, puis sa réputation entachée. Une réponse convenable, selon Me Coallier, à un mécontentement pas forcément bien fondé.

« Lassonde a seulement réagi à de la colère, et c’est tout à son honneur; il a fait le choix d’essayer d’apaiser la tempête. Le fabriquant achète énormément de produits au Québec et il faut comprendre que son premier juge ce sont les consommateurs. »

Car il faut bien faire la différence, selon l’avocat, entre choix juridique et choix marketing.

Côté juridique, d'après lui, c’est gagné sur presque tous les points, "il n’y a qu’à voir le jugement de la Cour d’appel", dit-il.

Un jugement de la Cour d’appel qui rappelons-le, a décidé que Lassonde n’avait pas à dédommager Mme Kudzman. Le tribunal de première instance, lui, avait en revanche ordonné au fabriquant de rembourser les frais juridiques.

Côté marketing, c’était un choix de relation publique, le choix de régler le problème. Lassonde n’a donc strictement rien à se reprocher ayant agi correctement et en Cour supérieure et en Cour d’appel.

« De quoi parle-t-on ? 1500 blogueurs ? C’est quoi le chiffre d’affaires de l’entreprise au Québec ? Lassonde n’a pas "plié", il a fait le choix de satisfaire son marché et protéger sa marque de commerce. »

Sa réponse aux critiques qui fleurissent un peu partout sur la toile et qui disent que Lassonde, dont le chiffre d’affaires par ailleurs s’élève à 760 millions de dollars en 2011, aurait été mal représenté par ses avocats ?

« C’est faux, dit-il, ce n’est pas ce que dit la Cour d’appel qui, elle, a plus de compétences que n’importe quel blogueur. »


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