Cinéma

Séance ciné : tranches de rire

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Céline Gobert

2013-06-07 17:00:00

Les Gamins d’un côté, Un Plan parfait de l’autre. Et si on profitait de la fin de semaine pluvieuse pour aller se marrer au ciné ?

D’un côté, nous avons le duo Alain Chabat / Max Boubil; de l’autre, Dany Boon / Diane Kruger. Dans les deux films, il est question d’amour et d’engagement. Chez l’un, les amoureux veulent se marier, tandis que chez l’autre, ils sont dans l’impossibilité de le faire.

En effet, ''Les Gamins'' suit les péripéties de Thomas et de son (peut-être) futur beau-père Gilbert. Le jeune homme, fou amoureux, est sur le point d’épouser sa blonde. Le second, désabusé et marié depuis trente ans, lui insuffle alors du doute plein la tête.

''Un Plan Parfait'' débute lui aussi avec un mariage annoncé. Et une malédiction. En effet, toutes les femmes dans la famille d’Isabelle voient leur premier mariage rimer avec naufrage. Pour contrer le mauvais sort, la jeune femme décide alors d’épouser le premier idiot venu... pour divorcer aussitôt.

Deux oeuvres, deux visions du couple et de la vie. Mais également une volonté commune de dynamiter un peu la comédie romantique française, bien en retard sur les Américains qui maîtrisent et réinventent le genre depuis des lustres.

Anti routine

Ainsi, dans ''Les Gamins'', le réalisateur Anthony Marciano lorgne-t-il du côté des frères Farrelly (Marie a un-je-ne-sais-quoi) pour l’humour un peu crade, et n’hésite pas à chiper quelques obsessions chez Judd Apatow (la crise existentielle masculine).

Pascal Chaumeil, quant à lui, réitère, à quelques détails près, les mêmes recettes que dans son précédent long-métrage ''L’Arnacoeur'', sorte de ''Dirty Dancing'' frenchie. Les mecs y sont odieux, les femmes trop exigeantes, les antagonismes rapprochent, et les folies se vivent entre le Kenya et la Russie. Le résultat, hélas, est bien moins piquant et fluide que chez son rival.

Au petit jeu des comparaisons, c’est donc ''Les Gamins'' qui l’emporte haut la main: le film est irrévérencieux, franchement drôle, fait la part belle à des acteurs convaincants. A la fin, les deux films partagent la même morale: l’amour et le couple, pour fonctionner, doivent agir comme des anti routines, proportionnellement dosés entre le cynisme qu’impose l’époque moderne et les idéaux d’innocence qu’il est nécessaire de garder.

Une philosophie que la bande sonore du film des ''Gamins'' musicalise d'ailleurs à merveille: dans un sens, l’amour, c’est à la fois le rock déchaîné d’un Iggy Pop, et la partition sublime d’une chorale d’enfants.
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