Defi 2010

Le défi de BLG

Main image

Natacha Mignon

2010-01-22 14:00:00

Droit-inc.com cherche à savoir ce que feront vraiment les patrons de cabinets d’avocats en 2010. John Murphy ,associé directeur du bureau de Borden Ladner Gervais, à Montréal, nous répond.

Droit-inc.com : Que faut-il souhaiter à votre cabinet en 2010 ?

John Murphy : Trois choses, mieux connaître les clients, s’orienter vers plus de technologie, s’affirmer dans la mondialisation des affaires.

Et, comment votre cabinet va faire pour la réalisation de ces objectifs ?

On veut être plus prêts de nos clients, quand ils font des affaires localement ou à l’international. Cela implique un travail individuel des avocats associés, qui doivent en apprendre plus sur les affaires et les besoins de leurs clients. Et, un travail entre les équipes ensuite, pour tenter de mettre en contact des clients qui auraient des intérêts à se rencontrer. Ces services complémentaires sont particulièrement importants pour nos clients étrangers qui arrivent sur le marché.

On offre à nos confrères en entreprises, travaillant au sein d’entreprises clientes, de venir se former gratuitement dans le cadre des universités BLG.

Enfin, on organise avec les clients des rencontres informelles pour réaliser des études de satisfaction. Et la dernière montre que les clients sont satisfaits des délais de réponse, qu’ils nous perçoivent comme des partenaires et qu’ils trouvent nos conseils clairs. Et bien, il faut que cela dure.

Comment voyez-vous le développement de votre cabinet à l’étranger en 2010 ?

Il n’y aura pas d’ouverture de bureaux à l’étranger. La stratégie de BLG est de renforcer ses liens avec les bureaux partenaires que le cabinet dans le monde. Par ce moyen, nous sommes présents en Afrique, en Europe et en Asie. Concrètement, cela veut dire que les associés voyagent ! Par exemple, l’associé-directeur de BLG sur le plan national, Sean Weir, s’apprête à partir en déplacement au Koweit, aux Émirats arabes unis et en Arabie Saoudite.

Avec 804 professionnels, BLG est en termes d’effectifs le plus important cabinet au Canada. Etes-vous trop nombreux ? Est-ce qu’à ce nombre toute nouvelle embauche est exclue ?

Trop nombreux, je vous dirais que non. Devenir le cabinet canadien avec le plus d’effectifs n’a pas été en soi un objectif de développement. C’est arrivé en attirant des gens de différentes industries. Si nous grossissons encore, ce sera en suivant cette même logique. L’année prochaine, sans qu’il y ait de plan de match établi en termes de nombre, je vois des embauches dans le domaine des fusions et acquisitions, des restructurations et du droit de la santé.

Quelle sera la politique de facturation cette année ?

La règle reste le taux horaire. Ensuite, il peut y avoir des arrangements au cas par cas, notamment quand il y a beaucoup de volume. Nos honoraires sont très compétitifs sur le marché, il n’y a pas d’inquiétude particulière, ni de nécessité de procéder à des réajustements à la baisse. Compte tenu de l’économie, l’augmentation des taux ne sera toutefois pas irraisonnée. Ce sera une augmentation par tranche d’expérience.

Votre cabinet semble plus actif sur le mid-market. Souhaitez-vous rester sur ce marché ou servir de plus gros clients ?

Je crois que c’est une force du cabinet d’être capables de servir des clients de taille moyenne jusqu’à très importante, et de les accompagner dans leur développement. On ne veut abandonner aucune clientèle. D’autant qu’à Montréal nous sommes sur un marché de mid-market. Les transactions les plus importantes, ça ne sert à rien de le cacher, se passent à Toronto.

Les deux clientèles sont-elles compatibles ?

Absolument. Vous savez les clients, dont les plus gros, recherchent l’expérience et les connaissances. Chez BLG, nous sommes leaders dans de nombreux secteurs. Je vous citerais notamment ceux des télécoms, de l’immobilier, du droit maritime et des recours collectifs. Cela suffit à attirer les clients de toute taille.
10950

Publier un nouveau commentaire

Annuler
Remarque

Votre commentaire doit être approuvé par un modérateur avant d’être affiché.

NETiquette sur les commentaires

Les commentaires sont les bienvenus sur le site. Ils sont validés par la Rédaction avant d’être publiés et exclus s’ils présentent un caractère injurieux, raciste ou diffamatoire. Si malgré cette politique de modération, un commentaire publié sur le site vous dérange, prenez immédiatement contact par courriel (info@droit-inc.com) avec la Rédaction. Si votre demande apparait légitime, le commentaire sera retiré sur le champ. Vous pouvez également utiliser l’espace dédié aux commentaires pour publier, dans les mêmes conditions de validation, un droit de réponse.

Bien à vous,

La Rédaction de Droit-inc.com

PLUS

Articles similaires