Defi 2010

Le défi d'Ogilvy

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Natacha Mignon

2010-01-25 14:15:00

Nouvelle année, nouveaux défis. Droit-inc.com fait le tour des cabinets d’avocats pour sonder leur boule de Crystal. Que voient-ils pour 2010 ? John Coleman, associé-chef de la direction d’Ogilvy Renault, s’est confié à la journaliste Natacha Mignon.

Droit-inc.com : Comment a été l’année 2009 pour votre cabinet ?

John Coleman : 2009 a été une très bonne année. Par rapport à certains de nos compétiteurs nationaux, nous avons fait le choix d’offrir plusieurs services juridiques d’affaires à nos clients et de ne pas tout miser sur le transactionnel.

En particulier, nos groupes litiges, droit de l’emploi, restructuration et propriété intellectuelle marchent bien. On s’est ainsi assuré un atterrissage en douceur, lorsque les marchés de capitaux ont ralenti au cours des six premiers mois de 2009.

Votre cabinet a été désigné meilleur cabinet canadien lors de l'International Legal Alliance Summit pour 2008 et 2009. Est-ce que le défi pour 2010 est de recommencer l'exploit ?

Il y a un proverbe français qui dit « ''jamais deux sans trois'' ». Je l'espère adapté à la situation. Pour un cabinet comme le nôtre, un des défis permanent est effectivement de maintenir l'excellence de ses services et son niveau de réputation.

L'excellence : tous les gros bureaux n’ont que ce mot à la bouche. La qualité des services de votre cabinet diffère-t-elle de celle de vos concurrents ?

J’ai du respect pour mes concurrents qui mettent haut la barre.

Mais, ce qui distingue Ogilvy Renault, c’est je crois son approche visant à ne pas mettre une personne en avant, mais une équipe. Les clients sont avant tout ceux d’un bureau et il n’y a pas de compétition interne.

Où se concentreront les efforts d’Ogilvy Renault en 2010 ?

On veut poursuivre le développement à l’international, en particulier en Asie, au Moyen-Orient, et en Inde.

Comment ? Votre cabinet n’a pas de bureaux ouverts dans ces pays ?

Ogilvy Renault a un bureau ouvert à Londres, lequel nous donne des contacts et des occasions d’affaires dans d’autres marchés.
Mais de toute façon, le fait de ne pas avoir de bureau ne nous empêche pas d’être actifs dans les pays où nous voulons nous développer.

Je prends l’exemple du Moyen-Orient. Ogilvy Renault a des avocats spécialistes en droit islamiste, qui sont continuellement en déplacement dans ces pays. Le cabinet y est très bien perçu et a établi de bons contacts avec des cabinets d’avocats sur place, autant qu’avec des fonds d’investissement.

Nous allons rencontrer les clients et le travail se fait ensuite au Canada. C’est un axe de développement que nous poursuivrons en 2010.

D’autres cabinets ont actuellement comme terrain de jeux l’Afrique ? Qu’en est-il d’Ogilvy Renault ?

Vous faites référence à Fasken, je pense. Notre priorité n’est pas actuellement sur ce continent. Pas par manque d’intérêt, mais chaque chose en son temps.

Votre bureau a annoncé hier l’ouverture d’un bureau à Calgary. Pourquoi ce nouveau bureau ?

C’est un autre défi pour 2010 en effet. L’ouverture de ce bureau n’est pas juste pour avoir une présence à Calgary.

Non, cela répond à un besoin de nos clients, notamment internationaux, qui sont intéressés par les ressources naturelles qui se trouvent en Alberta et qui veulent que nous les assistions sur ce marché.

Le bureau de Calgary les accompagnera pour leurs transactions touchant au domaine de l’énergie, tout en étant capable de répondre à l’ensemble de leurs problématiques juridiques connexes, notamment en termes de mobilité et de fiscalité.

L’objectif est d’envergure. Pour autant, le nouveau bureau ne compte que cinq associés. Est-ce que vous voulez d’abord tester le marché ?

Non ! Le bureau que nous avons ouvert est établi sur une base de long terme. Il doit encore grossir, mais sans objectif quant au nombre à atteindre.

Nous voulons en effet le bâtir, comme celui de Toronto et les autres d’ailleurs, par des recrutements individuels. C’est moins rapide qu’une fusion, mais c’est plus sûr pour la qualité des services et le respect des valeurs du cabinet.

On évite ainsi de ramasser les vestiges de mauvaises pratiques, comme cela arrive à la suite de fusions.

Dans les autres bureaux, le cabinet prévoit – il des embauches en 2010 ?

Avant de parler d’embauche, déjà, je veux souligner qu’il n’y a pas eu de mises à pied au sein de notre cabinet en 2009.

En 2010, le cabinet devrait encore embaucher dans le secteur de l’énergie, du droit des premières nations, des PPP et des marchés de capitaux.

Là encore, nous n’avons pas d’objectif en termes de nombre mais seulement en termes de qualité.

Comment allez-vous chercher cette qualité ?

Nous recrutons nos avocats avec un soin particulier. Déjà, s’agissant des jeunes, nous voulons des capacités intellectuelles et recherchons des profils avec un excellent parcours académiques.

Ensuite, et pour tous les avocats, quel que soit leur niveau d’expérience, nous avons un type de personnalité qui nous intéresse. Alors que d’autres veulent des stars, nous recherchons des joueurs d’équipe, avec une aptitude pour le développement d’affaires. Quand nous recrutons, nous pensons toujours que nous avons un héritage à transmettre et nous voulons des gens capables de le faire fructifier.
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