Defi 2010
Le défi de Davies
Natacha Mignon
2010-01-29 14:15:00
Davies Ward Phillips & Vineberg a cartonné en transactionnel en 2009 et espère bien recommencer en 2010. Pierre-André Themens l’associé directeur du cabinet, nous explique comment il va s’y prendre pour réussir.
Droit-inc.com : Quels sont les défis de votre cabinet pour 2010 ?
Pierre-André Themens : 2009 a démarré sur une grande incertitude. Mais, finalement, elle aura été une grande année. Nous avons embauché neuf nouveaux avocats, et nous avons eu la chance de travailler sur des transactions d’envergure. Je pense à Cossette, Molson, Hydro-Québec et Amcor. Nous avons eu aussi en contentieux des dossiers exceptionnels, comme celui de Cinar.
Donc le défi pour 2010 c’est d’aller chercher des dossiers au moins aussi beaux.
Quelle est la stratégie pour le faire ?
Il faut être constamment en contact avec les gens : avec les fonds d’investissement privés étrangers, comme avec les institutions financières. Cela implique des voyages fréquents des associés.
Finalement, les chiffres, les acteurs en jeu sont impressionnants, mais en vérité on applique des principes de base. On fait comme un petit cabinet d’une ville de 4000 habitants qui resterait en contact avec le banquier de campagne.
Est-ce la stratégie 2010 passera aussi par des embauches ?
Oui, mais on réfléchit en terme qualitatif, et non quantitatif.
On pourrait donc faire quelques acquisitions opportunistes si cela se présente. Sachant que le vrai challenge reste de recruter des jeunes qui sauront s’adapter au cabinet.
Quel est ce candidat type ?
Avant toute chose, on recherche, chez les candidats, des capacités intellectuelles et on exige un excellent dossier académique. Sur ce seul critère, ce sont les mêmes qui pourraient aller chez McCarthy ou Stikeman. Le défi, c’est de trouver parmi ces jeunes, ceux qui auront un ''fit'' avec le cabinet.
Que faut-il pour avoir ce ''fit'' ?
Je crois qu’il faut être quelqu’un avec de la rigueur, notamment dans ses habitudes de travail et ne pas avoir peur de travailler fort.
Est-ce que cela veut dire qu’il ne faut pas espérer un temps partiel chez Davies ?
Des arrangements pour permettre aux personnes de concilier vie personnelle et professionnelle sont toujours possibles. Mais, cela se fait au cas par cas. Je vous mentirais si je vous disais qu’ils sont la norme chez Davies.
Parlons maintenant de la stratégie de votre cabinet en terme de facturation ?
Les modes alternatifs de facturation sont un défi compliqué des cabinets. C’est difficile à mettre en place. Chez Davies, la norme reste, sauf exception, le taux horaire. Concrètement, cette année, compte tenu du contexte économique, les taux augmenteront par niveau de pratique et subiront quelques ajustements mineurs.
De tout ce qui précède, je ne vois pas de changement d’orientation ou de pratique de votre cabinet pour 2010. S’il y avait quand même quelque chose à améliorer, qu’est-ce que cela serait ?
Je ne sais pas quoi vous dire, car je ne vois rien de fondamental !
Pierre-André Themens : 2009 a démarré sur une grande incertitude. Mais, finalement, elle aura été une grande année. Nous avons embauché neuf nouveaux avocats, et nous avons eu la chance de travailler sur des transactions d’envergure. Je pense à Cossette, Molson, Hydro-Québec et Amcor. Nous avons eu aussi en contentieux des dossiers exceptionnels, comme celui de Cinar.
Donc le défi pour 2010 c’est d’aller chercher des dossiers au moins aussi beaux.
Quelle est la stratégie pour le faire ?
Il faut être constamment en contact avec les gens : avec les fonds d’investissement privés étrangers, comme avec les institutions financières. Cela implique des voyages fréquents des associés.
Finalement, les chiffres, les acteurs en jeu sont impressionnants, mais en vérité on applique des principes de base. On fait comme un petit cabinet d’une ville de 4000 habitants qui resterait en contact avec le banquier de campagne.
Est-ce la stratégie 2010 passera aussi par des embauches ?
Oui, mais on réfléchit en terme qualitatif, et non quantitatif.
On pourrait donc faire quelques acquisitions opportunistes si cela se présente. Sachant que le vrai challenge reste de recruter des jeunes qui sauront s’adapter au cabinet.
Quel est ce candidat type ?
Avant toute chose, on recherche, chez les candidats, des capacités intellectuelles et on exige un excellent dossier académique. Sur ce seul critère, ce sont les mêmes qui pourraient aller chez McCarthy ou Stikeman. Le défi, c’est de trouver parmi ces jeunes, ceux qui auront un ''fit'' avec le cabinet.
Que faut-il pour avoir ce ''fit'' ?
Je crois qu’il faut être quelqu’un avec de la rigueur, notamment dans ses habitudes de travail et ne pas avoir peur de travailler fort.
Est-ce que cela veut dire qu’il ne faut pas espérer un temps partiel chez Davies ?
Des arrangements pour permettre aux personnes de concilier vie personnelle et professionnelle sont toujours possibles. Mais, cela se fait au cas par cas. Je vous mentirais si je vous disais qu’ils sont la norme chez Davies.
Parlons maintenant de la stratégie de votre cabinet en terme de facturation ?
Les modes alternatifs de facturation sont un défi compliqué des cabinets. C’est difficile à mettre en place. Chez Davies, la norme reste, sauf exception, le taux horaire. Concrètement, cette année, compte tenu du contexte économique, les taux augmenteront par niveau de pratique et subiront quelques ajustements mineurs.
De tout ce qui précède, je ne vois pas de changement d’orientation ou de pratique de votre cabinet pour 2010. S’il y avait quand même quelque chose à améliorer, qu’est-ce que cela serait ?
Je ne sais pas quoi vous dire, car je ne vois rien de fondamental !
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