Tondreau

Le tampon encreur

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Julie Tondreau

2012-05-10 14:15:00

Une nouvelle péripétie pour la chroniqueuse et ex-secrétaire juridique Julie Tondreau ! Cette semaine, elle revient sur un épisode où, secrétaire débutante, elle eût affaire à un tampon encreur...

À l’époque évoquée dans mon dernier article, soit celle où j’étais la « petite nouvelle », on me confia le traitement d’une demande de pardon.

Ignorant ce qu’était une demande de pardon, et trop orgueilleuse pour poser des questions à mes collègues, j’étudiais de fond en comble les formulaires remis par mon patron, et convoquais notre client pour la signature de la demande et la prise des empreintes digitales.

Julie Tondreau relate la première fois où elle a du traiter une demande de pardon
Julie Tondreau relate la première fois où elle a du traiter une demande de pardon
Lorsque je rencontrais le client, le sérieux de mes propos était tel que ce dernier en était fort intimidé. Il est certain qu’une demande à l’effet d’effacer les traces d’un crime, pouvait l’affecter.

Lors de la prise d'empreintes, c’est avec une assurance hors du commun que je demandais à cet homme démuni, d’apposer ses doigts sur mon tampon encreur puis sur le formulaire gouvernemental. Après l’exécution de cette tâche importante, il y avait tellement d’encre sur le formulaire qu’on pouvait à peine distinguer les sillons de ses doigts. Je m’imaginais la vingtaine de lavages que le client devrait effectuer, avant d’obtenir la couleur « peau ».

Au moment où je m’apprêtais à finaliser mon dossier, je découvris un feuillet noir au fond de l’enveloppe d’expédition. Ce feuillet était en fait le papier encreur destiné à la prise des empreintes digitales!

Comme je me suis toujours plu à rire de mes erreurs, je contais cette anecdote à mon patron. Lui rappelant qu’il avait engagé une débutante, j’en profitais pour lui poser une question qui me brûlait les lèvres depuis longtemps. Pourquoi m’avait-il engagé alors que mes concurrentes étaient beaucoup plus expérimentées? La réponse fut : « je me suis dit que puisque tu avais autant d’assurance et de détermination dans le traitement de ton dossier d’embauche, tu pourrais l’avoir avec mes dossiers. Il est certain que me faire appeler à toutes les semaines pendant un mois, je n’ai pas pu faire autrement que d’acheter la paix ! »

À ces mots, je lui adressais ma propre demande de pardon...


Sur l'auteure:
Julie Tondreau est directrice de la formation, auteure et éditrice juridique de Confections juridiques M.T. Auparavant, elle a été secrétaire juridique pendant 11 ans.
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