Carrière et Formation

Neuf fois en Cour suprême!

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Sonia Semere

2024-03-11 15:00:26

Me Nicolas St-Jacques. Source: Roy, St-Jacques & Teolis
Droit-inc s’entretient avec un jeune avocat criminaliste ayant plaidé neuf dossiers devant la Cour suprême. Rencontre…


Le litige commercial, c’est la voie que comptait prendre Me Nicolas St-Jacques à l’origine.

Et puis le destin — ou plutôt une rencontre amoureuse — a tout changé. « C’est ma conjointe, Lida Sara Nouraie, qui est maintenant juge à la Cour du Québec, qui m’a orientée vers le droit criminel », nous confie l’avocat.

Les deux juristes se rencontrent durant leurs études à l’UQAM au début des années 2000 et développent une passion commune pour le droit criminel.

Ce qui l’a interpellé dans ce domaine de pratique? La défense des droits des individus, des droits collectifs et la présomption d’innocence.

« La présomption d’innocence, c’est un concept qui peut paraître un peu abstrait, mais c'est une garantie qui est essentielle au fonctionnement de notre société », rappelle Me St-Jacques.

Plaider devant la Cour suprême

Plaider, c’est également un enjeu central pour l’avocat « J'aime ça, convaincre, présenter mes arguments et puis j'aime le challenge ».

Le challenge, Me St-Jacques l’a clairement vécu en plaidant… neuf fois devant la Cour suprême.

« La Cour suprême, qu’on y était une fois ou neuf fois, je pense qu'on est toujours stressé », assure-t-il.

L’avocat confie toutefois que le climat est accueillant au sein de la juridiction suprême et les interactions avec les juges, particulièrement présentes.

Selon lui, il faut s’assurer d’être le plus concis possible dans les plaidoiries « On a une heure pour plaider des arguments complexes avec des faits complexes ».

Parmi les dossiers qui l’ont marqué figure assurément le tout premier dossier.

Il faut dire aussi que le dossier qu’il portait ce jour-là était particulièrement complexe. « Les faits étaient un peu difficiles du point de vue de la défense, notre client était accusé d'avoir poignardé 37 fois sa conjointe », souligne l’avocat.

« Ce qu’on a mis en avant du côté de la défense, c'est que le premier coup de couteau qui avait été donné, avait été donné par la conjointe elle-même. Elle s'est suicidée avec un premier coup de couteau et son compagnon est tombé dans une phase d'automatisme en mettant les 36 autres coups. »

Pour sa première plaidoirie, Me St-Jacques s’est méticuleusement préparé, mais il reconnaît qu’il n’a pas pu arriver à la cour dans des conditions optimales « Je n’avais pas mangé et plus ou moins dormi, donc ce n’était pas l’idéal ».

Cela ne l’a pas empêché d’obtenir gain de cause dans ce tout premier dossier devant la Cour suprême.

Un domaine de pratique difficile

Me St-Jacques rappelle que le travail d'avocat de la défense impose des conditions de travail difficiles. Pour cause, la clientèle n’est pas toujours évidente dans la préparation des dossiers.

Il se considère néanmoins très chanceux, « j'ai une belle pratique et j’ai le sentiment de faire une vraie différence dans la vie des gens ».

Projet innocence, c’est l’autre aspect majeur de sa carrière. Cette clinique juridique a été créée à l’UQAM par sa conjointe Lida Sara Nouraie alors qu’elle était étudiante en droit.

Après l’avoir mené vers le droit criminel, elle l’a ainsi amené vers ce projet ambitieux, destiné à aider les victimes d’erreurs judiciaires.

Avec cette clinique juridique, l’idée est d’accompagner les victimes dans tout le processus judiciaire dont notamment la demande de révision de la condamnation criminelle.

« On aide ces gens-là à découvrir un nouvel élément de preuve, puis éventuellement à le présenter devant le ministre de la Justice ». De quoi, là aussi, faire une vraie différence dans la vie de ses clients, souligne l’avocat.

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1 commentaire

  1. Anonyme
    Anonyme
    il y a un mois
    Nous sommes loin de Tiktok
    Un parcours impresionnant, Me St-Jacques. Nous sommes loin de Me Chanel Alepin et de ses acrobaties sur Tiktok.

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