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Grève de la construction : pas de loi spéciale cette semaine

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Agence Qmi

2013-06-25 07:00:00

Pauline Marois a écarté le recours à une loi spéciale cette semaine pour régler le conflit dans l'industrie de la construction dans les secteurs résidentiel, institutionnel, commercial et industriel, tandis qu’une entente de principe est intervenue dans le secteur de la voirie et du génie civil, lundi.

Pauline Marois a écarté le recours à une loi spéciale cette semaine pour régler le conflit dans l'industrie de la construction
Pauline Marois a écarté le recours à une loi spéciale cette semaine pour régler le conflit dans l'industrie de la construction
Pauline Marois a mandaté un médiateur spécial, Normand Gauthier, pour faire reprendre les négociations qui ont été rompues dans les secteurs institutionnel, commercial et industriel.

«Mieux vaut une entente négociée qu’imposée», a dit la chef du Parti québécois en point de presse à Québec, lundi après-midi.

Elle a rejeté l’imposition d’une loi spéciale cette semaine, afin de donner le temps au médiateur spécial de faire son travail. Pauline Marois a toutefois prévenu les parties qu’une loi spéciale pourrait être imposée si aucune entente n’est conclue d’ici la semaine prochaine.

Le médiateur aura fort à faire pour rapprocher les parties patronale et syndicale qui s’accusent mutuellement de saboter les pourparlers.

Plus tôt lundi, l'Association de la construction du Québec (ACQ) avait affirmé qu’une entente n’était pas possible avec les syndicats des travailleurs dans les secteurs institutionnel, commercial et industriel.

L'ACQ avait rejeté le blâme sur l'Alliance syndicale à la suite de la rupture des négociations dans ces trois secteurs.

L'ACQ avait affirmé qu'une entente n'était pas possible avec les syndicats des travailleurs
L'ACQ avait affirmé qu'une entente n'était pas possible avec les syndicats des travailleurs
«Nous avons constaté l'entêtement des syndicats à ne pas vouloir négocier les demandes patronales et à ne pas faire l'effort de dépasser leur intérêt corporatif pour prendre des mesures afin d'améliorer notre industrie. Ceci nous oblige à réaliser qu'un règlement n'est pas possible à ce moment-ci», avait affirmé l’ACQ par communiqué, lundi.

«L'Alliance a profité de cette conjoncture pour rétablir son rapport de force sur les employeurs, les donneurs d'ouvrage et le gouvernement tout en démontrant sa capacité à mobiliser les travailleurs», avait ajouté l’ACQ.

L’Alliance syndicale a répliqué sur le même ton en accusant les patrons de faire preuve de «mauvaise foi» dans les négociations.

«Cela fait deux mois que la partie patronale fait tout pour obtenir une loi spéciale», a déploré Yves Ouellet, porte-parole de l’Alliance syndicale.

Il a affirmé que la partie patronale fait preuve d’inflexibilité et qu’elle doit «négocier proprement».

«Les demandes patronales sont restées intactes», a dit M. Ouellet. Il a précisé que contrairement à ce qu’elle a affirmé, la partie patronale n’a pas bougé concernant la rémunération des heures supplémentaires, la modification des horaires de travail et la mobilité de la main-d'oeuvre.

«On a fait plusieurs offres», a-t-il ajouté en prenant comme exemple le bon déroulement des négociations dans le secteur de la voirie et du génie civil.

«Nous ne changerons pas notre position», a prévenu le porte-parole de l’Alliance syndicale.

Il a accusé les entrepreneurs de faire preuve de «provocation» en demandant aux syndiqués de revenir sur les chantiers, malgré les mandats de débrayage.

«On demande aux travailleurs de continuer la grève dans le calme», a précisé M. Ouellet qui a vanté la mobilisation des syndiqués.
Il a toutefois mentionné que les négociations qui se poursuivaient dans le secteur résidentiel étaient «cordiales».

Couillard déçu

«C’est très regrettable», a affirmé le chef du Parti libéral du Québec, Philippe Couillard, concernant le fait qu’aucune loi spéciale ne sera imposée cette semaine. Il estime que le médiateur spécial aurait dû avoir été nommé dès le déclenchement de la grève.

«Cela aurait été si simple de faire cela il y a une semaine», a-t-il ajouté. Il a accusé le gouvernement péquiste de faire preuve de cafouillage et d'incompétence dans ce dossier.

De son côté, le ministre fédéral de l’Industrie, Christian Paradis, a souhaité que les parties s’entendent.

«Il n'y a personne qui gagne dans des situations comme ça. Ça coûte cher à l'économie québécoise. Mais à partir de là, je respecte le fait que ce soit de juridiction provinciale et je me croise les doigts probablement comme la majorité des Québécois pour que le litige se règle au plus vite», a-t-il dit de passage au lac Saint-Jean, lundi.
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