McMillan, BLG, Osler et ministre économe

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Gilles Des Roberts

2014-03-27 14:15:00

Cette semaine, McMillan cherche des garanties pour la MMA 2.0, BLG est doublé par ses concurrents dans la course au lobbying, Osler a de l’énergie à revendre et un ministre de la Justice frugal et-ou radin...

Le nouveau propriétaire des actifs de MAA veut une ceinture et des bretelles

Mes François Tougas et Charles Chevrette
Mes François Tougas et Charles Chevrette
Le géant américain du placement privé Fortress a remporté les enchères pour acquérir les actifs de la MMA pour la somme de 15,7 millions de dollars. Avant de clore la transaction, la société cherche toutefois à obtenir deux garanties de la part d’autorités québécoises.

D’abord, que le ministère de l’Environnement ne tienne pas responsable Fortress d’aucune responsabilité environnementale découlant du déraillement meurtrier du six juillet. Ensuite que la ville de Lac-Mégantic adopte une résolution pour que la voie ferrée temporaire qui traverse la ville devienne un lien permanent.

Une équipe de McMillan composée de Me Charles Chevrette, associé responsable du bureau de Montréal et de ses collègues Mes Stéphanie Asselin et François Tougas pilote ce dossier qui prévoit des honoraires d’au moins 30 000 dollars.

BLG manque de souffle

BLG est peut-être le plus important cabinet au Canada avec ses 750 juristes d’un océan à l’autre mais il est troisième dans le peloton de la course au lobbying à Ottawa.

Selon le registre des lobbyistes du Canada, BLG n’a que 448 mandats inscrits depuis la création de la banque de données en 2008. C’est son grand rival Gowlings qui occupe le premier rang avec 664 mandats, en grande partie regroupés dans les services financiers et l’énergie. Fasken Martineau affiche 643 mandats, dont la représentation totale du secteur de la réassurance au Canada. McCarthy Tetrault suit avec 205 mandats alors que Norton Rose Fulbright, et son prédécesseur Ogilvy Renault, ont 98 mandats de lobbying inscrits.

Feu Heenan Blaikie avait 138 mandats. Au fil des années, la firme s’était taillé une niche lucrative dans les dossiers de contestation de tarifs et décisions du ministère des Affaires étrangères et du Commerce international du Canada, dont une bataille épique pour que Canpotex puisse importer des médicaments génériques du Myanmar alors que ce pays était sous embargo canadien.

Osler ouvre des portes à un géant texan de l’énergie

Me Richard Tremblay
Me Richard Tremblay
Energy & Minerals Group LP est un fonds de placement privé qui gère des actifs de 6,5 milliards de dollars dans le secteur des ressources naturelles. L’entreprise de Dallas qui investit par l’intermédiaire de trois filiales établies dans le paradis fiscal du Luxembourg a une participation dans le producteur de fer canadien Baffinland Iron Ore.

Elle s’inquiète toutefois de certaines provisions du dernier budget fédéral touchant l’investissement étranger. Pour obtenir des éclaircissements, EMG charge l’associé et fiscaliste d’Osler Me Richard Tremblay de défendre son dossier auprès de Finances Canada et du Bureau du premier-ministre. Avant d’entrer chez Osler, Me Tremblay était au service de Deloitte & Touche et a occupé de 1979 à 1981 un poste stratégique à l’ARC.

Un ministre de la Justice qui fait attention à vos sous?

Peter MacKay
Peter MacKay
Il n’y a pas que les avocats-lobbyistes qui doivent faire preuve d’une totale transparence. Les ministres du gouvernement Harper doivent également montrer patte blanche en publiant les dépenses engagées dans les voyages et la représentation.

Pour la dernière période publiée (de juin à septembre 2013), l’Honorable Peter MacKay a dépensé 8 283 dollars pour participer à sept événements. Le seul frais de représentation du ministre est un repas pris à Halifax en compagnie de quatre employés de son ministère, une facture totale de 29 dollars qui laisse croire à Droit Inc. que le ministre de la Justice est familier avec le menu valeur de la chaîne McDonald.
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