Ghomeshi fait face à trois nouvelles accusations

Il a comparu en cour jeudi à Toronto en compagnie de ses avocats. Il ne s’est pas adressé aux médias.

Jian Ghomeshi faisait déjà face à quatre chefs d’accusation d’agression sexuelle et d’un autre pour tentative d’étranglement pour vaincre la résistance de la victime.

L’ancien animateur vedette de l’émission « Q » avait été relâché sous caution en novembre à la suite de sa première comparution. Il avait versé 100 000 dollars et il s'était engagé à vivre chez sa mère.

Son avocate, Marie Henein, avait alors dit qu’il plaiderait non coupable. « Nous allons répondre en détail et sans détour à ces allégations en cour », a-t-elle mentionné en ajoutant qu’elle n’avait rien d’autre à dire aux médias.

L’identité des victimes ne peut être divulguée en raison d’un interdit de publication. Jian Ghomeshi doit revenir en cour le 4 février.

Congédié par CBC

L’animateur avait été congédié le 26 octobre dernier par CBC pour son comportement sexuel. Quelques heures après l’annonce de ce licenciement par la société d’État, Jian Ghomeshi avait affirmé sur sa page Facebook qu’il avait été injustement remercié pour des questions reliées à sa vie privée. Il avait alors reconnu s’être adonné à des pratiques BDSM (bondage, discipline, domination, sadisme, masochisme), mais il avait toujours affirmé que ses partenaires étaient consentantes, ce qui a été contredit par les témoignages de femmes qui ont parlé aux médias par la suite.

L’ex-vedette de CBC avait alors intenté une poursuite civile de 55 millions de dollars pour bris du lien de confiance, diffamation et dommages punitifs intenté contre la société d’État.

Au total, au moins neuf femmes avaient accusé publiquement Jian Ghomeshi de les avoir violentées ou harcelées sans leur consentement.

La police de Toronto avait ouvert une enquête criminelle concernant ces allégations le 31 octobre.

L’ex-vedette de CBC avait ensuite retiré sa poursuite civile contre CBC. En vertu d’une entente hors cours, Jian Ghomeshi devra payer 18 000 dollars à son ancien employeur pour ses frais juridiques. Cet accord doit cependant être approuvé par un tribunal.

L’ancien animateur poursuit toutefois ses démarches avec son syndicat, la Guilde canadienne des médias, pour contester son congédiement.

Lundi dernier, CBC a annoncé que deux cadres de la CBC avaient été placés en congé forcé à la suite du scandale à caractère sexuel impliquant l’ancien animateur vedette Jian Ghomeshi.

La société d’État a indiqué que Todd Spencer, directeur général aux Ressources humaines, et Chris Boyce, directeur général de la radio de la CBC, seraient absents jusqu’à nouvel ordre.

La renommée de « Q » et de son animateur dépassait les frontières du Canada, puisque cette émission traitant de culture est diffusée sur les ondes de 180 stations aux États-Unis.

Né à Londres de parents d’origine iranienne, Jian Ghomeshi possède une impressionnante feuille de route. Perçu comme un pilier de CBC, il a notamment piloté les émissions « The National Playlist », « ZeD » et « >play ».