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Faut-il supprimer le programme LPP dispensé à Ottawa ?

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Céline Gobert

2015-04-24 14:18:00

Le cursus de droit LPP contribue-t-il à la stigmatisation de certains étudiants ? Une question qui sera à l’ordre du jour du conseil d’administration du Barreau du Haut-Canada…

Chris Bentley, directeur du programme LPP à l’Université Ryerson
Chris Bentley, directeur du programme LPP à l’Université Ryerson
En 2013, 20 des 56 membres du conseil d’administration du Barreau du Haut-Canada avaient émis des réserves à l’égard du programme en droit de trois ans Law Practice Program (LPP) dispensé en anglais à l’Université Ryerson et en français à l’Université d’Ottawa.

Le nouveau vote ayant eu lieu la semaine passée et qui va élire 40 nouveaux membres, comme c’est le cas chaque année, menace à nouveau ce cursus qui divise l’opinion.

En effet, de plus en plus de voies s’élèvent pour questionner les mérites de ce programme, informe The Globe and Mail. Pour certains, en plus d’avoir nullement endiguer la « crises des stagiaires » que connaît le terrain difficile du milieu juridique, engorgé de stagiaires qui ne trouvent pas de stages, le LPP contribuerait à stigmatiser encore davantage les minorités raciales, notamment les Noirs, ou encore les autochtones.

Chris Bentley, le directeur du programme LPP à l’Université Ryerson, a par ailleurs précisé que 30% des stages disponibles au sein du programme étaient des stages non rémunérés, un chiffre que l’université aimerait diminuer.

Stigmatisation des étudiants ?

Douglas Judson, président de la Law Students’ Society de l’Ontario et étudiant stagiaire chez McCarthy.
Douglas Judson, président de la Law Students’ Society de l’Ontario et étudiant stagiaire chez McCarthy.
« La stigmatisation des étudiants qui suivent ce cursus me préoccupe », a déclaré Renatta Austin, étudiante en droit de l’Université de Toronto qui a gradué il y a trois ans, et candidate au conseil d’administration. Selon elle, les gens auraient tendance à penser que si l’étudiant a choisi ce tout nouveau programme c’est qu’il n’était pas assez bon pour aller ailleurs.

D’après les critiques, ce seraient même ces minorités qui, face à leur difficulté à trouver un stage ailleurs, se tourneraient vers ce programme.

« Est-ce que ceux qui se cognent à des barrières atterrissent dans le programme ? Nous ne résoudrons pas un problème si nous nous contentons de déplacer les barrières un peu plus loin », déclare Douglas Judson, président de la Law Students’ Society de l’Ontario et étudiant stagiaire chez McCarthy.

Ceux qui défendent le programme se disent justement séduits par l’alternative qu’il offre au cursus habituel. Pour Janet Minor, trésorière du Barreau du Haut-Canada, il est « injuste » que ce soit le marché qui dicte et détermine qui pourraient rejoindre le Barreau.

Et vous, qu’en pensez-vous ?
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