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Droit des affaires : 5 erreurs des milléniaux

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Jean-francois Parent

2016-12-22 14:15:00

Ils sont jeunes, ils sont ambitieux, et ils sont entrepreneurs. Mais ils n’y connaissent pas grand-chose en matière légale… Voici les 5 erreurs majeures des milléniaux!

Droit des affaires : 5 erreurs des milléniaux
Droit des affaires : 5 erreurs des milléniaux
Les enfants du millénaire, nés pendant la décennie 1980-1990, sont bien présents dans les entreprises en démarrage, surtout dans le secteur numérique.

Mais voilà, « ayant grandi avec internet, ils estiment que tout ce qu’ils ont besoin de savoir se trouve avec des mots-clés », observe sur Law.com Ginny Sanderson, associée au cabinet Kronenberger Rosenfeld, de San Francisco, une firme spécialisée dans l’industrie numérique.

Contrairement à leurs aînés, les milléniaux peuvent lancer une entreprise en un seul clic. Dans ce contexte, les honoraires d’avocats sont difficiles à justifier, surtout quand la compagnie est financée avec une carte de crédit personnelle.
Résultat : beaucoup d’erreurs qui causent des problèmes légaux, dont voici les plus courantes.

On démarre trop rapidement

On se dépêche trop souvent de développer une application ou de lancer un site web, constate Ginny Anderson. Le raisonnement semble être qu’il faut d’abord faire des ventes, et le plus possible, avant de solliciter l’avis d’un juriste.

Pourtant, avant même de proposer un produit au marché, il faudrait au moins s’assurer que l’on comprend les lois et les règlements qui encadrent l’entreprise : publicité, facturation, responsabilité du fabricant, voilà autant de sujets qu’une recherche internet ne couvrira que superficiellement.

« Mais cela ne peut pas remplacer les conseils d’un avocat qui en a fait sa pratique », écrit Ginny Anderson, selon qui de tels conseils peuvent être offerts à bon marché, sans faire sauter la banque. « Un avocat spécialisé pourra couvrir l’essentiel de ces sujets lors d’un appel »,soutient-elle.

Penser que les petits ne se font pas poursuivre

S’il est vrai qu’une micro-entreprise peut facilement passer sous le radar, deux obstacles majeurs peuvent facilement se dresser sur le chemin d’un entrepreneur en démarrage : le client quérulent, qui menace tout et chacun des feux de l’enfer juridique à la plus petite infraction. Et la grande entreprise concurrente qui embourbera l’entrepreneur dans les procédures légales, afin de l’épuiser financièrement.

S’il est impossible de se prémunir entièrement contre les litiges, un avocat peut néanmoins réduire les risques et, surtout, offrir des outils permettant de se protéger contre les poursuites outrancières sans se retrouver sur la paille.

Gérer à coups de copié-collé

Avec l’ubiquité des internets, il est tentant pour un jeune entrepreneur de reproduire ce qu’il a vu ailleurs. « Ils sont plusieurs à présumer que tout le monde présent en ligne a obtenu de bons conseils juridiques sur la publicité, la facturation, la responsabilité… », poursuit Ginny Anderson.

Il s’ensuit que pour être en règle, il ne suffit que de repiquer ce qu’on a vu ailleurs, en faisant un copié-collé des notices légales vues ailleurs. Pis encore, on voit également un contrat générique tout bête trouvé dans un recoin quelconque du web servir de cadre légal entre un acheteur et son fournisseur.

Pas que les modèles de contrats affichés en ligne soient tous mauvais, mais seul avocat peut conseiller son client sur les clauses auxquelles il faut porter attention.

Les nouveaux beaux-frères

Internet, c’est trois amis Facebook qui ont 5 opinions différentes, chacune disant une chose et son contraire.

Historiquement, on demandait conseil à son beau-frère pendant les Fêtes pour identifier le bon titre dans lequel investir. Aujourd’hui, les beaux-frères pullulent sur les réseaux sociaux. Ainsi, pour chaque étape du démarrage d’une entreprise, un forum de discussion propose des conseils et astuces. Si les échanges sont souvent intéressants—pour discuter d’une façon moins pénible d’informatiser un inventaire —il est audacieux de s’y référer pour obtenir une expertise juridique.

Avoir plein d’« amis »

Les réseaux sociaux ont abattu les cloisons entre les « amis » et les « associés ». Le problème augmente lorsqu’on lance une entreprise avec des amis. Et quand on a trop d’amis, en affaires, on court le risque de tout faire sur la base d’accords tacites. Ainsi, rien n’est couché sur le papier, un contrat formel étant perçu comme un manque de confiance.

Ces relations cimentées par le monde virtuel posent un autre problème, celui de la communication : faire des affaires par texto, avec des bouts de phrases et des abréviations, est une mauvaise idée.

Les deux règles à suivre, à l’ère des réseaux sociaux : coucher les contrats sur papier et consigner ses discussions d’affaires par courriel.
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