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Un patineur olympique devenu notaire !

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Delphine Jung

2017-02-10 08:00:00

Après la patinoire, il est notaire, mais le patinage n’est jamais bien loin… Un médaillé olympique raconte ses années sur la glace...

Me Jean-François Monette est notaire chez PFD Notaires
Me Jean-François Monette est notaire chez PFD Notaires
Aujourd’hui notaire chez PFD Notaires, une firme qui possède quatre bureaux à Montréal et sur la Rive-Sud, Jean-François Monette a passé sa jeunesse sur les pistes glacées, en patinage de vitesse, raflant médailles et records. Retour sur un parcours atypique.

Comme pour se souvenir d’une vieille histoire d’amour, Jean-François Monette porte autour de son annulaire droit une bague sur laquelle est gravé son meilleur temps sur 500 m en patinage de vitesse : 41''184. Un record du monde.

Il a alors 24 ans lorsqu’on la lui passe au doigt, et presque autant d’années de patinage à son actif. « Comme tout bon Québécois qui se respecte, j’ai appris à jouer au hockey. J’étais alors un excellent patineur mais pas vraiment un bon lanceur », se souvient-il.

En 1988, les Jeux olympiques de Calgary et Gaétan Boucher ont raison de lui : à 9 ans, il s’inscrit dans un club de Pointe-aux-Trembles où son entraîneur n’est autre que Laurent Daigneault, futur médaillé d’argent aux JO d’Albertville. « Quand tu as un tel coach, tu as l’impression que tout est possible. Que les JO sont aussi accessibles pour toi et que quelque part, c’est un peu la suite des choses », sourit l’ancien sportif en repensant à sa naïveté de l’époque.

Objectif JO

Me Jean-François Monette a passé sa jeunesse sur les pistes glacées
Me Jean-François Monette a passé sa jeunesse sur les pistes glacées
Sa première expérience marquante reste celle des Jeux du Québec. « J’avais 12 ans. C’était à Shawinigan. La première fois que tu découches, que tu pars sans tes parents, tu t’en souviens! », raconte-t-il.

Jean-François Monette découvre pleinement les joies de la glisse et surtout de la vitesse. « Patiner juste pour le plaisir n’a aucun sens pour moi. Tout l’intérêt est de rechercher la vitesse, de se pencher, de planifier un dépassement », explique-t-il avec passion.

Cette même passion et cet acharnement (il s’entraînait jusqu’à 6 jours par semaine, deux fois par jour), le conduisent de l’autre côté de la frontière, à Salt Lake City, pour les JO de 2002. Il intègre l’équipe nationale en tant que remplaçant. « La sélection pour aller aux JO est la plus intense qu’un athlète puisse vivre. C’est une lutte fratricide, car tout le monde veut sa place et quand tu l’as, tu ne peux pas vraiment la célébrer devant tes amis déçus. »

Encore aujourd’hui, Jean-François Monette considère avoir vécu son rêve. Cette année-là, le Canada remporte six médailles dont deux en or. « Faire partie de l’équipe était tout aussi important que participer, car le succès passe par l’engagement de tout le monde. On se challenge, on s’oblige à repousser nos limites. Mes coéquipiers m’ont en tout cas fait croire que moi aussi, j’avais un peu gagné la médaille d’or sans courir. »

L’homme à abattre

 Jean-François Monette devient l’homme à battre en 2003
Jean-François Monette devient l’homme à battre en 2003
Persévérant et travailleur, Jean-François Monette devient l’homme à abattre en 2003, lorsqu’il remporte le record du monde de vitesse sur 500 m, 1000 m et en relais 5000 m. Une expérience qu’il ne juge pas forcément entièrement positive avec le recul d’aujourd’hui: « Je me suis mis sur la défensive. On n’est pas en train de conquérir de nouveau territoire quand on a un record du monde, ou de regarder vers l’avant, mais plutôt ce qu’il se passe derrière ».

Son record, il le garde pendant 4 ans. Mais quelques temps après, il raccroche ses patins au vestiaire. Ce n’est pas que le cœur n’y est plus. Mais plutôt la raison : « Avec l’âge, on devient plus prudent, on prend plus conscience des risques », explique-t-il.

Le notariat, nouvel objectif

Mais l’élément déclencheur, c’est lorsqu’il n’est pas sélectionné pour les JO de Turin. Il fallait alors rebondir.

« C’était un deuil à faire… Du jour au lendemain, je me suis retrouvé sans rien, c’était le néant. J’avais mon “demi bac” de biologie en poche, c’est tout. C’était une période de remise en question pour moi. »

Intéressé par le droit, il s’inscrit finalement à l’UQAM. Ses études lui permettent de se focaliser sur autre chose et de se donner alors un nouvel objectif à atteindre : devenir notaire.

En 2008, il intègre PFD Notaires. Mais le patinage n’est pas loin. Sa formation juridique lui permet de s’impliquer dans la commission disciplinaire de l’International skating union (ISU). Il faut dire que la glace, on ne la quitte jamais vraiment…
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