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Le cabinet qui veut changer le monde !

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Delphine Jung

2017-02-23 14:45:00

Pour chaque heure facturée à un client d’affaires, une heure offerte en pro-bono par ce cabinet qui veut faire une différence…

Me Ryan Hillier
Me Ryan Hillier
Des avocats qui veulent changer le monde… un client à la fois. Le cabinet NOVAlex a lancé un concept en septembre dernier pour rendre la justice plus accessible. Six mois plus tard, où en sont-ils ?

Ancien avocat chez McCarthy Tétrault, puis chez Blakes, Me Ryan Hillier a décidé de voler de ses propres ailes et de fonder avec sa collègue, Me Sophie Tremblay, un cabinet « différent ».

« Je lui ai parlé de mon idée de “1 pour 1” et il s’avérait qu’elle réfléchissait à un moyen de rendre la justice plus accessible aux entreprises en démarrage », raconte l’ex-président de la Jeune Chambre de commerce de Montréal.

NOVAlex est ainsi né. Ce cabinet, basé dans le Vieux Montréal, est un cabinet d’affaires et une clinique juridique en même temps. Son fonctionnement est plutôt simple : « Pour chaque heure de service juridique qu’on facture à nos clients d’affaires, on offre une heure pro-bono à un individu à faible revenu, à une OBNL ou à une entreprise en démarrage de moins de 12 mois », explique-t-il.

Me Stéphanie Raymond-Bougie, co-fondatrice de Génération d’idées, préside le conseil d'administration de la Clinique juridique
Me Stéphanie Raymond-Bougie, co-fondatrice de Génération d’idées, préside le conseil d'administration de la Clinique juridique
C’est Me Stéphanie Raymond-Bougie, co-fondatrice de Génération d’idées, qui préside le conseil d’administration de la Clinique juridique.

Cette formule a permis à 30 clients d’obtenir une aide juridique gratuite depuis le début de NOVAlex. « Parmi eux, il y a environ autant d’individus que d’OBNL que de start-up », précise Me Hillier.

Atout marketing

Pour lui, à compétences égales, la mission sociale que s’est donnée son cabinet va peser dans la balance pour les gens d’affaires qui cherchent un avocat : « Nous mettons en bas de la facture combien cela représente d’heure en pro bono pour d’autres clients. Cela leur permet de voir qu’ils ont un réel impact social », poursuit Me Hillier qui assure que les clients attendent que les cabinets soient socialement engagés. Le pro bono serait devenu un atout marketing.

C’est aussi un bon moyen de garder des clients et de développer une clientèle. Soutenir une entreprise dès sa création donne un avantage considérable au cabinet qui pourra en plus bénéficier du bouche à oreille.

Concurrence ?

Me Sophie Tremblay
Me Sophie Tremblay
Mais NOVAlex ne serait-il pas en train de marcher sur les plates-bandes de l’aide juridique ou de Pro Bono Québec ? « Les gens qui viennent nous voir doivent remplir des conditions d’admissibilité précises. Ils ont un revenu d’environ 20% supérieur à celui de ceux qui se dirigent vers l’aide juridique », explique Me Hillier en ajoutant que son cabinet ne cherche pas de subventions de l’État.

Il assure même que sa compagnie collabore avec les cliniques juridiques et l’organisme Pro Bono. « On veut être un allier pour eux », dit-il.

Le revenu annuel maximal pour une personne seule qui peut demander l’aide de NOVAalex est de 38 000 $, 47 000 $ pour une famille monoparentale. Côté start-up, il faut être une entreprise non constituée ou constituée depuis moins de 12 mois, n’ayant aucun employé à l’exception de ses fondateurs et ayant moins de 100 000 $ de revenus bruts avant impôts.

Mais comment peut-on être si compétitif en proposant un conseil de qualité comme l’assure Me Hillier? « Nous faisons des économies au niveau des coûts d’exploitation, en ayant des bureaux plus modestes entre autres. Aujourd’hui, ce n’est plus ça qui compte pour les clients ».

Le modèle d’affaires semble en tout cas porter ses fruits, puisque NOVAlex est à la recherche de deux avocats supplémentaires.
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