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Juristes de l'État: compte à rebours de l'ultime négociation

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La Presse Canadienne

2017-03-15 07:00:00

Le compte à rebours vient de commencer pour les juristes de l'État, qui ont amorcé mardi une ultime négociation en vue de tenter d'arracher quelques gains au gouvernement... après l'adoption de la loi spéciale.

Juristes de l'État: compte à rebours de l'ultime négociation
Juristes de l'État: compte à rebours de l'ultime négociation
La loi spéciale qui avait forcé leur retour au travail, le 28 février dernier, donnait aux parties 45 jours pour négocier une nouvelle convention collective, à défaut de quoi le gouvernement du Québec leur imposera des conditions de travail.

La loi avait aussi mis fin à une grève qui avait commencé le 24 octobre dernier, qui avait ralenti le processus législatif à l'Assemblée nationale et causé maints reports devant divers tribunaux - même si les services essentiels étaient assurés.

C'est donc avec «le fusil sur la tempe» que ces ultimes négociations ont débuté, mardi matin, a indiqué au cours d'une entrevue avec La Presse canadienne le président du syndicat Les Avocats et notaires de l'État québécois, Me Jean Denis.

«On a comme une obligation de résultats. C'est du jamais vu! Non seulement on a parlé de négociation de mauvaise foi, dans la dernière grève - et on en a eu un exemple dans les deux dernières semaines qui ont précédé la loi spéciale - mais là, on enlève la liberté de négocier; c'est encore pire. On nous dit: "vous ne négocierez pas ça; vous allez négocier ça. Et si vous n'avez pas une entente; vous allez avoir moins que tous les autres ont obtenu dans la fonction publique au niveau des augmentations salariales"», a critiqué Me Denis, qui ne décolère pas.

LANEQ avait deux revendications principales: la reconnaissance de l'indépendance de ses membres, de leur statut professionnel, ainsi que la parité avec les procureurs aux poursuites criminelles et pénales.

Elle avait proposé un mécanisme d'arbitrage qui lierait les parties et était prête à laisser tomber son droit de grève en contrepartie, mais le gouvernement avait refusé. Le gouvernement, de son côté, affirme qu'il ne peut laisser une tierce partie décider d'une question aussi importante, qui implique aussi des déboursés gouvernementaux.

Quand on lui a demandé s'il était tout de même raisonnablement optimiste pour ces 45 jours d'ultimes négociations, Me Denis a lancé: «raisonnablement optimiste? Je vous dirais que non. Est-ce qu'on va travailler pour avoir le meilleur pour nos membres? Oui.»

Les 1100 avocats et notaires membres de LANEQ travaillent au sein de plusieurs ministères et organismes gouvernementaux.

LANEQ a déjà fait part de sa volonté de contester la constitutionnalité de la loi spéciale devant les tribunaux et a déposé une plainte contre le gouvernement pour négociation de mauvaise foi. Elle s'adresse également au Bureau international du travail et conteste diverses décisions qui ont été rendues par des tribunaux durant sa grève.
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5 commentaires

  1. Avocat
    Avocat
    il y a 7 ans
    Negociation avec le gouvernement
    Meme si les juristes de l'etat n'ontbpas la sympathie du public, l'experience de mauvaise foi qu'ils viennent de vivre avec ce gouvernement devrait donner des frissons dans le dos a ceux qui veulent faire des affaires avec lui. Pensez y bien

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 7 ans
      re
      Moi aussi quand je n'obtient pas tout ce que je voulais dans le cadre d'une négo, j'accuse l'autre partie d'agir de mauvaise foi.

  2. Me
    La parité
    Suis-je le seul à croire qu'il est juste que les procureurs aux poursuites criminelles reçoivent une rémunération bonifiée en raison du risque relié à l'emploi. L'avocat du DPCP est exposé à la menace dans nombreux dossiers en plus de gérer une quantité faramineuse de dossiers sans avoir l'opportunité d'avoir préparé chacun d'eux. Les procureurs du DPCP doivent faire preuve d'une grande compétence pour traiter un tel nombre de dossiers diversifiés. Des chariots pleins de dossiers à gérer sans préparation, la menace de représailles ça vaut un minimum de compensation non?

  3. Anonyme
    Anonyme
    il y a 7 ans
    Prime de risque?
    "la menace de représailles ça vaut un minimum de compensation non?"


    Il n'y a pas que les avocats de la DPCP qui sont exposés à des risques de représailles.

  4. Avocat
    Avocat
    il y a 6 ans
    Procureurs de la couronne
    Il faudrait songer a creer 2 classes de procureurs de la couronne. Ceux qui ne font que du droit statutaire etvles autres qui feaient avec des vrais criminels.
    Vous trouvez cela ridicule, c'est cependant ce qui est reproche aux juristes de l'etat. Ceux wui plaident et ceux qui ne plaident pas. Les avocats de l'Aneq plaident aussi au penal et sont assis aux cotes des procureurs de la Couronne qui font du droit statutaire. Ils font le meme teavail et sont aussi exposes a la colere...
    Puisqu'on en parle, les avocats ee l'etat qui plaident revant les tribunaux administratifs sont aussi exposes et doivent souvent faire appel a des gardiens de securite.
    Alors....on fait un concours de celui qui est le plus expose?

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