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Mot du bâtonnier en franglais: Me Boyer ne décolère pas!

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Delphine Jung

2017-08-14 15:00:00

L’avocat Pierre-Marc Boyer qui s’indignait du mot du bâtonnier Me Mitchell en « franglais » compte aller plus loin. Il va contacter l’Office de la langue française et le Barreau du Québec.

Me Pierre-Marc Boyer
Me Pierre-Marc Boyer
La semaine dernière, Droit-inc rapportait l’indignation de Me Pierre-Marc Boyer qui critiquait la dernière publication du bâtonnier de Montréal, à la fois en anglais et en français.

Les réactions ont été vives et l’affaire a même soulevé l’ire du chroniqueur Mathieu Bock-Côté. Plusieurs lecteurs ont aussi fait part de leur colère comme le montrent certains commentaires :

« C'est épeurant. Sérieusement. C'est exactement ce genre de mentalité, lorsqu'elle est acceptée et appliquée par un francophone (je présume que Me Brian Mitchell est anglophone) qui mène directement à la perte de la langue française en 3 générations, et le processus est irréversible après 2 générations. »

« Le point n'est pas d'être inclusif ou exclusif, mais de respecter l'article 2 de la Charte de la langue française et les droits linguistiques des francophones. Notre bâtonnier peut traduire son texte en anglais s'il le souhaite, mais cela ne doit pas empêcher un francophone d'obtenir une communication complète en français de son ordre professionnel. »

« D'autant plus qu'aux dernières nouvelles, tous les avocats du Barreau du Québec (et donc du Barreau de Montréal) doivent avoir une connaissance approfondie de la langue française pour justement être membres de ce Barreau ».

« Est-ce que le Barreau de la Floride publie ses communications à moitié en anglais et à moitié en espagnol? Il faudrait être inclusif quand même... ».
Contacté par Droit-inc, Me Mitchell a tenu à préciser « qu’en aucun temps je n’ai voulu être méprisant, ni envers Me Boyer, ni envers les francophones, ni envers qui que ce soit. Si mes propos ont offensé quelqu’un, j’en suis sincèrement désolé. »

Émuler Justin Trudeau

Me Brian Mitchell
Me Brian Mitchell
Me Boyer ne démord pas et invoque l’article 32 de la Charte de la langue française. Comme le Barreau du Québec est un ordre professionnel auquel s'applique l'article 32, par extension, ses sections y sont aussi soumises, d’après lui.

Cet article dit: « les ordres professionnels utilisent la langue officielle dans les communications écrites avec l’ensemble de leurs membres. Ils peuvent toutefois répondre dans la langue de l’interlocuteur lorsqu’il s’agit d’un membre en particulier. »

« Les bâtonniers de Montréal qui sont anglophones — une année sur trois selon une tradition qui n’est pas contraignante, mais qui remonte à 1922 — s’adressent généralement aux membres en français, mais dans le « Mot du bâtonnier », il arrive qu’ils alternent le français et l’anglais. Après m’être informé sur la coutume, j’ai choisi pour l’infolettre du 8 août dernier de rédiger 4 des 12 paragraphes de mon message en anglais. En aucun temps, je n’ai voulu me soustraire à la loi ou provoquer un débat sur la question linguistique », justifie Me Mitchell.
Il compte d’ailleurs soumettre la question au Conseil et s’en « remettre sans réserve à la décision qui en découlera ».

Mais au-delà du côté législatif que peut prendre l’affaire, Me Boyer évoque le « bon sens » et « la décence élémentaire ».

« Est-ce qu’on peut arrêter d’émuler Justin Trudeau et Mélanie Joly? », lance-t-il. Pour lui, le texte aurait dû être écrit entièrement en français. « Les gens qui veulent le recevoir en anglais, ils peuvent en faire la demande », dit-il.

Un seul texte publié à la fois en français puis un autre publié en anglais l’aurait moins choqué, même s’il aurait simplement souhaité que le mot du bâtonnier soit écrit uniquement dans la langue de Molière.

Assurer la pérennité du français, pas celle de l’anglais

Mathieu Bock-Côté
Mathieu Bock-Côté
Pour défendre sa position, Me Brian Mitchell avait évoqué le caractère inclusif qu’il souhaite donner au Barreau de Montréal.

« C’est un mot générique et vide, utilisé pour bafouer le français. Ce mot est devenu une excuse pour justifier un retour en arrière et on l’utilise pour imposer une uniformité dans laquelle c’est souvent l’anglais qui l’emporte sur le français », accuse Me Boyer.

Il rappelle que le Québec est un petit îlot dans l’océan anglophone de l’Amérique du Nord et que la diversité, « c’est d’assurer la pérennité du français, pas celle de l’anglais ».

Il va même plus loin : « Le fait que le bâtonnier publie un texte en franglais est une forme de militantisme et la conséquence est la régression du français », avant de souligner que finalement, personne n’a reçu ce texte en français, et personne ne l’a reçu en anglais…
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39 commentaires

  1. DSG
    J'étais decu
    I was very disappointed in seeing the reaction of my fellow anglo colleagues last week. I don't understand why the English (other than myself) categorically refuse to acknowledge that there is a very real threat to the French language. There has to be one common language that everyone should be able read so as to not exclude people who only read French. Expecting everyone to be bilingual is not only unrealistic, but it will surely sway people away from French. And the danger is greater than ever now with the advent of the internet where English entertainment is just a click away. Today it's a few paragraphs in English, tomorrow it will be more and eventually French will be squeezed out. To protect a culture requires some sacrifice. Just look how many ethnic kids sacrifice their weekends to learn the language of their grandparents; a language that they will never use in their careers. I don't understand why English people are not willing to make a small sacrifice for the French. Many of us have prospered here and live very good lives. A little respect goes a very long way.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 6 ans
      re J'étais déçu
      Le fait, DSG, est que les Canadiens-français composent probablement le groupe ethno-culturel le moins respecté ou apprécié dans ce pays. Et ça, c'est un des plus gros tabous de notre société. Peu de gens osent le dire carrément (sauf à l'extérieur du Québec).

    • ACP
      Are you kidding ?
      The irony of all this is that you took your time to write this in ENGLISH... since you are such a defender of the french language, why not in french ? Smart move .

    • DSG
      No
      I explained that last week. I wrote on this subject:

      "I'm an anglo and I agree with Me Boyer. The reasons why I post comments in English on this site are: I don't want to butcher the French language with a bunch of mistakes, I don't know how to express the same (hilarious) dry wit in French, and most of my comments are stupid and are not supposed to be taken seriously. But in a real communication from the Barreau, doing a switch from English to French is unprofessional and wreaks of the douchebaggary often displayed by our douchebag prime minister."

  2. Anonyme
    Anonyme
    il y a 6 ans
    Avovat
    Est ce que ça donnerait vraiment quelque chose ? Un membre de l'OQLF est avocat dans le bureau de notre illustre bâtonnier.

  3. ab
    Get a life!
    Pierre-Marc Boyer ... come on! Get a life! Just a f...g life et achalez-nous plus.

    C'est triste et ce sont des gens de votre genre que je ne m'ennuissais pas lors de mes études à McGill!

    Il y a longtemps que la Charle est bafouée et songez d'abord à faire le guet aux abords dela frontière de Lacolle que de vous permettre de jouer au défenseur de notre langue.

    Cet exercice puéril n'apportera pas une plus grande clientèle au sein du contentieux de la société pour laquelle vous pratiquez - La Garantie de construction résidentielle (GCR).

    Votre plainte contre Golwater en octobre 2016 était une chose. Mitchel. C'est pas Golwater. C'est nettement mieux et vous vous trompez de cible ....

    Bonne chance dans votre jeune carrière!

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 6 ans
      Ca frôle l'irrespect et l'intimidation...
      "Cet exercice puéril n'apportera pas une plus grande clientèle au sein du contentieux de la société pour laquelle vous pratiquez - La Garantie de construction résidentielle (GCR)."

      J'imagine que vous êtes du genre à ne pas lever le petit si ça ne vous rapporte rien...

      "Bonne chance dans votre jeune carrière!"

      Pourquoi ? Ah oui...parce que des frileux comme vous pourraient agir en représailles...

      "m'ennuissais "

      Sans commentaire !!! C'est pas McGill qui vous a aidé, c'est certain...

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 6 ans
      Êtes-vous "paqueté" ?
      Mais qu'est-ce que c'est que ce texte? De l'hébreux sur l'acide passé dans Google Translate? On ne comprend rien !

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 6 ans
      Cher Ab
      Ce que vous êtes condescendant, pour finalement rien apporter de constructif.

      Je suis ravi de la position de Me Boyer et du débat qu'il est en train de créer face à ce participant du temps des bouffons.

      Ce débat m'intéresse, et apparemment je ne suis pas le seul. Plusieurs autres citoyens ou professionnels de la maison semblent avoir un mot à dire sur la question, question qui me semble cruciale pour la langue française.

      Laissez les institutions se positionner.

  4. Lacolle
    Lacolle
    il y a 6 ans
    Mephisto
    Vous n'êtes pas sans savoir que les Haïtiens parlent français. Je ne vois pas le rapport entre "ce qui se passe à Lacolle" et cet affaire.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 6 ans
      Tentative d'amalgame entre...
      ...tout ce qui touche la langue, la nationalité et l'immigration avec le racisme et l'intolérance...un "brainwashé" de Trudeau.
      Je gagerais un p'tit 2 que c'est un anti-PQ frustré

  5. Me X
    Et la démission dans tout ça?
    On l'attend toujours!

  6. CPG
    GCP
    La quérulence n'aide pas dans la profession.
    Boyer est aussi le genre à porter plainte au Syndic contre des confrères.

    http://www.droit-inc.com/article19024-Deux-avocats-portent-plainte-contre-Goldwater

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 6 ans
      Pas fort GCP
      donc Me CPQ si je vous comprends bien, le fait de critiquer publiquement le bâtonnier conjugué au dépôt d'une plainte antérieure contre une avocate-juge-arbitre = quérulence ? Je ne voudrais pas vous avoir pour juger ma cause....

      Par ailleurs, j'endosse Me Boyer. Ne vous laissez pas abattre par ceux qui tentent de vous faire taire, sûrement des amis anglos du bâtonnier qui ont des intérêts de grands bureaux.

      Peu importe ce qu'on en dit, le français est menacé au Québec.

  7. ACP
    Sa va jamais finir ses niaiseries ?
    Me Boyer a l'air d'avoir beaucoup de temps sur les mains... il y a eu la plainte contre Me Goldwater et maintenant la plainte contre Me Mitchell...et ce, toujours publiquement bien sure. Il faut se demander s'il ne cherche pas une carrière politique au sein du PQ ou peut-être du Barreau même.

    S'il y a quelques choses que notre domaine ne respecte pas, ce sont le genre de personnes qui font des plaintes contre leurs confrères pour faire avancer leur carrière. Peut-être parce Me Boyer pratique à Anjou, mais au centre-ville 98% des affaires se passent en anglais... donc étant moi-même anglophone et parlant un français presqu'impeccable, I SALUTE AND HIGHLY RESPECT ME MITCHELL'S INITIATIVE.

    J'aimerai bien entendre l'anglais de Me Boyer...surement le genre devant qui je plaide, qui se disent bilingues, mais qui malheureusement sont incompréhensibles devant les Tribunaux...et il y en a beaucoup.

    J'espère que ces clients anglophones, s'il en a, savent qu'ils doivent se chercher un autre avocat.

    Bonne chance à sa carrière!

    • Pierre-Marc Boyer
      Pierre-Marc Boyer
      il y a 6 ans
      What do you know of my level of English ?
      Mr. ACP,

      I am bilingual, respect and cherish the English language as much as the anglophones.

      Taking 2 minutes to send a note to the Batônnier for him to conform to the law does not take me much time. I can still work and do my job. It just takes certain principles and values. On of these is that I cherish the principle of French being our official language and the law being respected in that regard.

      I put my face and my name on this because I belove we all have to step to protect French, and it is nothing specifically aimed at the Batônnier. On the other hand, you seem too coward to put your name and identify yourself on a single cheap comment below the article.

      Good day

      PS: i am not even a member of the PQ

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 6 ans
      You are ridiculous
      It makes absolute no difference whether you're able to speak or write in English. The fact of the matter is that you attacked a colleague because he wrote an unofficial release in English and in French which demonstrates your lack of understanding that although your french colleagues have a right to receive information in french, so do your english counterparts. It is a question of professional respect and courtesy to your english colleagues.

      What's worse is that many other law societies have now all documents and communiqués in both official languages yet in Quebec, should a batonnier utter or write a single word in English, it's the end of the world and people like you are up in arms with your "we need to protect the french language" bit. It's that attitude that made that creates linguistic tension.

      Best of luck in your career Maitre I am sure your attitude will get you far in life.

      BTW, if you are not a PQiste I suggest you run for them you'll fit right in.

    • DSG
      and...
      Another reason for which my comment above was in English is because it was addressed to my English colleagues. I find the condescension displayed by some English people in these debates utterly shameful. Me Boyer provided a respectful intelligent answer and you resort to alluding to his attitude (which won't get him far in life) and implying the he's a PQiste, as though there's something wrong with that. They're not fascists you know. He's entitled to his opinion and to express it without being made out to be small minded or ridiculous. Show some respect.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 6 ans
      re Sa (sic) va jamais finir ses (sic) niaiseries ?
      "mais au centre-ville 98% des affaires se passent en anglais."

      You're full a it.

      - a Mtl downtown corporate / financial institution lawyer, practicing in French most of the time.

      But something tells me that you know nothing about the French business world. You're not part of it? Your loss, loser.

      And go back to learning French - you're really painful to read, you know?

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 6 ans
      re You are ridiculous
      Il n'a pas attaqué un collègue, il a critiqué le bâtonnier.

      Bon sang, allez vous vous calmer ? Êtes vous avocat? Dû pour des vacances ?

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 6 ans
      Ah Ah Ah
      "It makes absolute no difference whether you're able to speak or write in English."

      mais pourtant dans ses arguments précédents...

      "J'aimerai bien entendre l'anglais de Me Boyer...surement le genre devant qui je plaide, qui se disent bilingues, mais qui malheureusement sont incompréhensibles devant les Tribunaux...et il y en a beaucoup."

      Please, be consistent if you are not so intelligent to understand that is the law.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 6 ans
      Unofficial release...and what is the difference ?
      The text is clear. Don't add word to it.

      "32. The professional orders shall use the official language in their __written communications__ with their general membership.
      They may, however, in communicating with an individual member, reply in his language."

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 6 ans
      Not the same person commenting
      Please don't assume everyone under the name Anonymous is the same person who made the comment...."if your not so intelligent" to realize that on your own.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 6 ans
      So why
      I don't assume this. BTW, the 1st post is not even from an "Anonyme", it's from "ACP"
      I'm just following the conversation...

      The 1st one attack Me Boyer on his english skills and then, as reply on Me Boyer answer, the next say we don't care...

      And the "not so intelligent" is applicable only to those that don't understand that the law was not followed. Even for respect, even for courtesy, even if you are a "mascotte" !!

  8. Pierre-Marc Boyer
    Pierre-Marc Boyer
    il y a 6 ans
    Complaint
    by the way I did not make a complaint regarding Me Mitchell to the Bar. I just asked him to comply to the law. Plain and simple.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 6 ans
      Food for thought
      Get a life.... plain and simple.

    • DSG
      et toi
      Sacre ton camp... plain and simple

  9. Relax!
    Relax!
    il y a 6 ans
    C'est du riddicule cette contreverse
    Mis à part que ce genre de "bilinguisme" soit un peu ridicule à l'écrit, je ne suis pas sûr que le mot du Bâtonnier puisse être qualifié de communication officielle du Barreau! Il aurait été préférable qu'il écrive son message entièrement en anglais quant à moi!
    Personnellement je ne crois pas que mes petits enfants perdrons leur français parce que le Bâtonnier de Montréal à utiliser un peu d'anglais!

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 6 ans
      Vous ajoutez des mots au texte
      Nulle part il est écrit que la communication doit être officielle pour être soumis à l'article 32..on parle de communication écrite.

      "Les ordres professionnels utilisent la langue officielle dans les communications écrites avec l’ensemble de leurs membres"

  10. Anonyme
    Anonyme
    il y a 6 ans
    Primauté du droit : tous sont soumis au droit même le bâtonnier
    Personnellement, je trouve préoccupant les propos de Me Mitchell lorsqu'il affirme (citation prise dans le texte "Le franglais du bâtonnier de Montréal critiqué!" du 11 août 2017 sur le site Droit inc.) :

    "« C’est un de mes devoirs de célébrer la diversité et c’est la position de la majorité des membres. J’ai envie de dire : « Wake up and smell the coffee, Montreal has changed ». J’ai tout le respect pour la langue française et la majorité de mes textes sont en français. Mais je veux aussi que les anglophones et les allophones se sentent à l’aise pour lire les messages que j’ai envie de transmettre », dit-il en qualifiant la vision de Me Boyer de « trop étroite »."

    Son devoir, en tant qu'officier de justice et membre du Barreau du Québec, n'est pas de célébrer la diversité, mais de soutenir "le respect de la règle de droit" conformément à l'article 12 du Code de déontologie des avocats. L'article 32 de la Charte de la langue française est clair : "Les ordres professionnels utilisent la langue officielle dans les communications écrites avec l’ensemble de leurs membres".

    Rappelons que l'avocat est un officier de justice. Par son serment d'office, il affirme solennellement qu’il remplira les devoirs de sa profession avec honnêteté, fidélité et justice et qu’il se conformera aux diverses dispositions législatives qui régissent son exercice. À ce sujet, la Cour suprême du Canada affirmait :

    "On ne saurait trop insister sur le rôle essentiel que l’avocat est appelé à jouer dans notre société. L’avocat est un officier de justice. Par son serment d’office, il affirme solennellement qu’il remplira les devoirs de sa profession avec honnêteté, fidélité et justice et qu’il se conformera aux diverses dispositions législatives qui régissent son exercice et dont j’ai largement fait mention dans la première partie de ces motifs. L’article 2 L.B. consacre cette fonction publique qu’il exerce auprès du tribunal. En vertu de l’art. 2.06 de son Code de déontologie des avocats, il a le devoir de servir la justice et de soutenir l’autorité des tribunaux. Il doit donc s’acquitter de ses obligations professionnelles avec intégrité et préserver l’impartialité et l’indépendance du tribunal".

    Selon la Cour suprême du Canada, la primauté du droit signifie :

    " Une des réalisations importantes de la common law est que toute personne est soumise au droit commun du pays indépendamment de sa position publique ou de son statut au sein du gouvernement. Comme nous l’avons expliqué dans le Renvoi relatif à la sécession du Québec, 1998 CanLII 793 (CSC), [1998] 2 R.C.S. 217, à la p. 240, la primauté du droit est l’un des «principes constitutionnels directeurs fondamentaux» et, à la p. 258, il a été également souligné que l’un des aspects cruciaux de la primauté du droit est qu’«il y a une seule loi pour tous». Ainsi, il a été jugé qu’un premier ministre provincial n’avait aucune immunité contre une demande de dommages intérêts pour avoir causé un préjudice à un citoyen ordinaire en raison de son intervention fautive dans l’exercice des pouvoirs conférés par la loi à une commission des liqueurs provinciale: Roncarelli c. Duplessis, 1959 CanLII 50 (SCC), [1959] R.C.S. 121. Le professeur F. R. Scott, qui a représenté avec succès le demandeur Roncarelli dans cette affaire, a commenté par la suite dans Civil Liberties & Canadian Federalism (1959), à la p. 48:

    [TRADUCTION] . . . c’est toujours une victoire du droit lorsqu’il est démontré qu’il s’applique également à tous, sans crainte ni promesse. C’est ce que nous voulons dire lorsque nous affirmons que tous sont égaux devant la loi.

    Le principe a été présenté de façon remarquée par le professeur A. V. Dicey, dans son ouvrage Introduction to the Study of the Law of the Constitution (8e éd. 1927), comme étant la seconde facette de la «primauté du droit». Ce principe a été cité et approuvé dans l’arrêt Procureur général du Canada c. Lavell, 1973 CanLII 175 (CSC), [1974] R.C.S. 1349, à la p. 1366:

    [TRADUCTION] Un autre sens est celui d’égalité devant la loi ou d’assujettissement égal de toutes les classes au droit commun du pays appliqué par les tribunaux ordinaires; le «règne du droit», dans ce sens, exclut l’idée d’une exemption de fonctionnaires ou d’autres personnes du devoir d’obéissance à la loi auquel sont assujettis les autres citoyens, ou de la compétence des tribunaux ordinaires".

  11. Sedia Stercoraria
    Sedia Stercoraria
    il y a 6 ans
    Sedia Stercoraria
    Il faut saluer tout bâtonnier (ou toute personne en position de leader) qui donne sa couleur particulière à la charge qu'il occupe. L'impossibilité d'occuper la charge de bâtonnier (du Québec ou d'une section) pendant 25 ans vise exactement ça.

    On a la chance d'avoir Mitchell après un amateur dilettante lavallois qu'on a eu pendant le précédent mandat.

    Vous rappelez-vous ceci?
    Le Syndic n'a pas hésiité à frapper.

    http://plus.lapresse.ca/screens/3905b3e7-afe4-4866-8399-dc33795c8d20%7C_0.html

    • XMI
      Get lost
      Look at you, little ignorant troll, taking a jab at people that actually did great things for the Bar and set much more in motion. Perhaps you should run and show us how its done - lets see the revolutionnary things you can achieve in one year in that restricted environment where every move is scrutinized, criticized and where consensus is impossible. Until you can do better, go ahead and put your jealous and uneducated opinion next to your pinworms.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 6 ans
      Vraiment ?
      "Il faut saluer tout bâtonnier (ou toute personne en position de leader) qui donne sa couleur particulière à la charge qu'il occupe. L'impossibilité d'occuper la charge de bâtonnier (du Québec ou d'une section) pendant 25 ans vise exactement ça."

      Lorsque donner sa couleur implique qu'un avocat déroge à la règle de droit pour se faire du capital "politique", je ne vois vraiment pas ce qu'on doit saluer...

      "Vous rappelez-vous ceci?
      Le Syndic n'a pas hésiité à frapper."

      À moins que vous éleviez le bâtonnier au rang de juge avec tous les privilèges et pouvoir qui viennent avec la fonction, aucun rapport avec la situation actuelle et pour info, il n'a eu qu'une réprimande...

      Et même là, le juge en chef Jacques Fournier a confirmé que "[l]a juge Kear-Jodoin est en effet bien connue à la Cour supérieure pour avoir les pires délais".

      Donc, au gros pire, il pourrait avoir une réprimande mais tout le monde va s'entendre pour dire que le bâtonnier a agi "ultra vires"

  12. Anonyme
    Anonyme
    il y a 6 ans
    "C’est un de mes devoirs de célébrer la diversité"
    Avec tout le temps que les politiciens d'aujourd'hui passent en célébration de toutes sortes, il n'est pas étonnant que les problèmes ne soient jamais réglés.

    Après la politique des "vrais affaires", voici la politique réduite à un "5 à 7",perpétuel. Cheers!

  13. Anonyme
    Anonyme
    il y a 6 ans
    re Primauté du droit
    "Son devoir, en tant qu'officier de justice et membre du Barreau du Québec, n'est pas de célébrer la diversité, mais de soutenir "le respect de la règle de droit" conformément à l'article 12 du Code de déontologie des avocats. L'article 32 de la Charte de la langue française est clair : "Les ordres professionnels utilisent la langue officielle dans les communications écrites avec l’ensemble de leurs membres".

    Amen.

    Et si au moins il célébrait la diversité, mais non : il célèbre l'anglais ! En Amérique du Nord ! Pour la diversité, on repassera !

  14. abc
    Le Barreau de Montréal n'est pas un ordre profressionnel
    Le Barreau de Montréal n'est pas un ordre profressionnel. Seul le barreau du Québec en est un!

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 6 ans
      Belle tentative mais argument déjà amené et rejeté
      chapitre B-1
      LOI SUR LE BARREAU

      Art. 3. L’Ordre des avocats constitue un ordre professionnel
      désigné sous le nom de «Barreau du Québec».
      ...
      Art. 5. 1. Le Barreau est divisé en sections.
      ...
      3. Les sections existantes, sont désignées
      respectivement sous les noms de: Barreau de
      Montréal, ...

      Le Barreau de Montréal est une des sections du Barreau qui lui, est un ordre professionnel.

      Ça peut difficilement être plus clair ...

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