Les textos peuvent être considérés privés, dit la Cour Suprême

Delphine Jung
2017-12-08 14:15:00

D’après les juges, les messages textes qui ont été utilisés pour l’accuser auraient dû être considérés comme privés. Ils ont aussi estimé que l’utilisation de ces messages violait son droit à la protection contre les fouilles, les perquisitions ou les saisies abusives relatif à l’article 8 de la Charte canadienne des droits et libertés.
La majorité des juges (5-2) ont ainsi estimé que Nour Marakh pouvait raisonnablement s’attendre à la nature privée de cette conversation électronique.
Cependant, la juge en chef Beverley McLachlin a précisé que les attentes en matière de vie privée ne sont pas automatiques et qu’elles doivent être évaluées dans l’ensemble des circonstances.

Dans ce dossier, Nour Marakh avait fait plusieurs demandes afin que les messages textes soient supprimés du téléphone de son complice. Il était représenté par Mes Mark Sandler et Wayne Cunningham.

Les messages obtenus sur le téléphone du complice étaient essentiels pour obtenir une condamnation, car ceux extraits du téléphone de Marakh ont été jugés irrecevables.
Des répercussions plus larges?
Certains juristes estiment que la décision de la Cour suprême pourrait avoir des répercussions plus larges. C’est le cas de Christine Lonsdale, avocate à l’Association canadienne des libertés civiles, qui dit que les nouveaux modes de communications méritent la même protection de la vie privée que les formes plus traditionnelles.

Le procureur général de l’Ontario soutenait plutôt qu’une fois les messages envoyés, on ne devrait pas revendiquer une attente de vie privée sur eux.
-Avec Radio-Canada
Samuel Lavoie
il y a 3 ansJ'aime Betina Rizzuto jusqu'au bout des doits